Aucun des joueurs emblématiques de la série n’est sorti vivant et c’est un bébé innocent qui a gagné. Mais que nous apprennent réellement les créateurs ?

Clap de fin pour la série phénoménale sud-coréenne Squid Game. Avec une popularité record, top 1 dans tous les pays où elle a été lancée, la saison 3 est venue clore de manière solennelle l’une des meilleures séries tv Netflix de ces dernières années. Mais elle a pris tout le monde de court. En effet, il n’y a pas de Happy Ending. Ni Gi-hun ni aucun des personnages emblématiques n’est sorti indemne de cette spirale infernale. Pour le comble, c’est un nouveau-né qui est gagnant du jeu. C’est bien là une fable cruelle qui met tous les acteurs face aux conséquences de leur choix initial pour leur en faire payer le prix. Mais quelles leçons tirer de cette fin ? Buzzwebzine a mené l’analyse.
Dans cet article :
Gi-hun : le renoncement de soi pour la victoire
Dès le début de la série, la leçon avait été posée : sans renoncement de soi, il n’y pas de changement collectif possible. Sachant cela, il n’y avait aucun moyen que Gi-hun survive pour garder un semblant de morale. L’homme apparaît alors comme une figure messianique qui devrait se sacrifier pour donner à tous une nouvelle chance. Il devait choisir entre : tuer le bébé du joueur 222, se sacrifier pour que l’enfant vive ou ne rien faire pour que les deux soient condamnés. En un seul acte, il accorde à plusieurs une nouvelle chance. Son suicide n’est donc pas un renoncement, mais un acte ultime plein de sens.
Par son suicide, il offre à un bébé un avenir prometteur et une protection qu’il n’a pas su offrir à sa propre fille. De même, il offre à sa fille un bel avenir et il rappelle aux organisateurs que les joueurs sont avant tout des humains et non des chevaux de course.
VOIR AUSSI : Squid Game, saison 2 : ces 4 détails que vous avez peut-être manqués
Myung-gi : la corruption de l’âme humaine face aux pouvoirs de l’argent
Ancien youtubeur spécialisé dans la cryptomonnaie, le joueur 333 est le miroir de la cupidité. Il symbolise la corruption de l’âme face au profit immédiat, sans penser à l’avenir. Il était d’ailleurs prêt à sacrifier son propre enfant pour empocher le gain du jeu qui s’élevait à 4,56 milliards de wons. C’est là le miroir de la société moderne : les profits de l’instant prime sur le long terme. Aujourd’hui, chacun continue de vivre sa vie, sans penser aux conséquences du futur (réchauffement climatique, pollution, etc.).
Le bébé de Jun-hee : symbole de renaissance
Un bébé dans un tel univers, on ne l’aurait pensé dans la première saison, mais c’était sans compter sur la recherche éffréné du profit. Sans participer aux violences caractéristiques des jeux, l’enfant de Jun-hee est sorti gagnant grâce aux règles. C’est le symbole de la renaissance, une page blanche pour l’humanité, grâce au sacrifice ultime de Gi-hun.
Ceci nous rappelle que l’avenir de l’humanité dépend de nos choix d’aujourd’hui. Si nous accordons priorité à ce qu’aujourd’hui peut apporter sans tenir compte de l’impact à long terme, nous pourrions avoir condamné l’avenir.
Squid Game : une ôde à l’espoir par le sacrifice
La fin de Squid Game n’a pas été appréciée par de nombreux spectateurs, mais il n’y a certainement pas de meilleures fins pour le message que la série véhicule. Sans un renoncement personnel de la part de chacun, il n’y aura jamais de changement collectif. Alors, que sommes-nous prêts à sacrifier pour garantir un avenir paisible à l’humanité ? C’est la question finale que la série semble poser.
Si elle n’apporte pas une réponse claire, elle donne une piste de solution : renouer avec ce qui fait de nous des humains.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :