Le monde du travail et du recrutement ont nettement évolué ces dernières années. Il ne suffit plus de présenter ses formations et ses expériences professionnelles. Maintenant, il faut faire la différence parmi tous les candidats en mettant en avant ses soft skills. Mais, alors, c’est quoi ? Comment bien faire la différence avec les hard skills et les mad skills ?
Les compétences techniques (hard skills) sont évidemment essentielles pour occuper un poste, mais bien loin d’être suffisantes pour décrocher un job. Désormais, pour faire la différence parmi tous les candidats sur le marché de l’emploi, vous devez mettre en avant vos compétences humaines qui se cachent dans vos soft skills, mais ce n’est pas tout ! Les mad skills ont aussi leur importance, car elles montrent votre singularité et votre authenticité. Soft skills, hard skills, mad skills, on vous explique toutes les différences dans les lignes suivantes.
Dans cet article :
Focus sur les soft skills
Définition et traduction
Littéralement, le terme « soft skills » est anglophone et se traduit par compétences « douces ». Ainsi, il fait référence aux qualités humaines, émotionnelles et relationnelles. Il ne suffit plus d’être bon dans son domaine technique. Les recruteurs veulent aussi intégrer une personne qui aime travailler en équipe, qui partage les valeurs de l’entreprise, qui va s’intégrer facilement et participer à mettre une bonne ambiance.
En d’autres termes, ce sont le savoir-être et les traits de personnalité de la personne que la société cherche à identifier. Si vous travaillez efficacement seul dans votre coin, mais sans trouver votre place dans le groupe, il y aura forcément un malaise, tôt ou tard. Par le passé, on mettait une barrière entre sa vie personnelle et professionnelle. Aujourd’hui, après l’épidémie du Covid, le télétravail, la montée en puissance des freelances, les besoins des nouvelles générations, la barrière est de moins en moins évidente.
En effet, le monde du travail subit une restructuration profonde. Les travailleurs veulent trouver du sens à ce qu’ils font, dans un domaine qu’il les passionne et collaborer avec des personnes qu’ils apprécient. À compétences techniques égales sur un CV ou en entretien d’embauche, qu’est-ce qui fait la différence entre deux candidats, si ce ne sont ses aptitudes humaines ?
Si les soft skills sont de plus en plus valorisés sur le marché, c’est aussi parce qu’elles garantissent que le candidat est à l’aise dans ses baskets : heureux, stable, confiant. Ainsi, il va s’adapter facilement à son nouvel environnement et s’y épanouir, réussir individuellement et participer donc à la réussite plus globale de l’entreprise.
Comment définir ses soft skills ?
Trouver ses soft skills est un exercice particulièrement intéressant et nécessaire. En réalité, il n’y a pas de recette magique : vous devez vous connaître intimement. Chacun est unique et personne n’a exactement les mêmes qualités que son voisin. Elles varient en fonction de son éducation, de sa formation, des épreuves de la vie et également du caractère inné dès la naissance. Ainsi, pour dégager ses soft skills, il faut passer par des exercices d’introspection.
Repensez aux évènements que vous avez vécus, aux obstacles que vous avez surmontés, aux erreurs que vous avez assumées, aux conflits que vous avez résolus. De plus, réfléchissez à ce qui vous met vraiment en joie. Cela devrait vous donner déjà une bonne idée de vos qualités humaines. N’hésitez pas non plus à demander l’avis à votre entourage personnel et professionnel. En effet, vos anciens managers, votre famille ou vos amis n’auront pas la même vision de vous, mais dans tous les cas, vous pouvez en tirer des conclusions. Par ailleurs, vous pouvez effectuer un test de personnalité pour avoir des résultats plus précis.
Quels sont les soft skills les plus recherchés sur le marché ?
Après ces explications, vous comprenez bien que la liste des soft skills peut être longue. Malgré tout, dans le monde de l’entreprise, on en distingue certains qui sont particulièrement demandés par les employeurs.
L’autonomie
Avec le développement du télétravail et du full remote, l’autonomie d’un salarié est devenue indispensable. C’est peut-être même une des qualités les plus attendues de nos jours. En effet, il faut savoir se prendre en main, être proactif, anticiper les directives, prendre des initiatives, être force de proposition.
La flexibilité et la capacité d’adaptation
Le monde de l’entreprise n’est pas un long fleuve tranquille. Il y a des lancements de projets d’envergure, des évolutions de stratégie, des changements de direction, des départs, des arrivées… Sans parler de l’aspect financier qui peut annuler ou vous faire remanier totalement un projet sur lequel vous travaillez depuis des mois. En somme, rien n’est jamais réellement acquis et stable, surtout dans le monde actuel. Ainsi, les collaborateurs doivent avoir une certaine flexibilité pour accueillir cette mouvance. Le collaborateur doit savoir gérer les crises, les pics d’activité et avoir un bon sens des priorités.
L’intelligence émotionnelle
Cette aptitude fait référence à la capacité d’une personne à reconnaître, comprendre, gérer et utiliser ses émotions ainsi que celles des autres de manière efficace. Connaître ses forces et ses faiblesses, contrôler ses émotions, gérer son stress, rester calme dans la tempête, être empathique. Ce sont de précieux atouts pour l’entreprise.
La communication et la transparence
Dans la continuité de l’intelligence émotionnelle, la communication est aussi une qualité essentielle. En effet, après avoir identifié ses propres émotions ou celles des autres, il faut aussi réussir à les exprimer de la bonne façon face à ses collègues ou sa hiérarchie. Se faire comprendre, comprendre les autres, avoir des échanges clairs et fluides, faire preuve de transparence et d’honnêteté. C’est pareil avec ses idées : c’est bien d’en avoir, encore mieux de savoir en parler et de les vendre !
L’esprit critique, la créativité et l’imagination
De plus en plus, les recruteurs ont envie et besoin de personnes qui affirment et défendent leurs opinions. Chaque nouvelle idée est bonne à prendre en compte et c’est ce qui fait grandir l’entreprise et les équipes. Pour cela, il faut avoir un esprit critique, être capable de voir les failles dans un système et d’apporter des solutions concrètes. Certains salariés ont peur de pointer du doigt là où ça fait mal, d’être mal vus et mal compris. Mais, en réalité, c’est une démarche courageuse de le faire, à partir du moment où il y a une réflexion et un raisonnement bienveillant.
Sans parler de critique, les créatifs qui pensent hors du cadre sont aussi appréciés. Ils apportent un œil neuf et ont une longueur d’avance. Le but d’une entreprise est d’innover et de lancer de nouveaux concepts. Même si tout ne peut pas être réalisé sur le moment, le fait de proposer va montrer à votre hiérarchie que vous avez des idées, une vision et donc une valeur ajoutée.
Le soutien aux autres
Être serviable et à l’écoute d’autrui, motiver ses collègues ou soutenir son équipe, sont des qualités très importantes en entreprise. Tout le monde est embarqué dans le même bateau et le but c’est que tout le monde avance collectivement vers l’objectif défini. Si chacun a sa place et se sent accompagné dans les bons comme dans les mauvais moments, les projets n’ont aucune raison de ne pas avancer dans le bon sens et dans la bonne humeur !
A VOIR AUSSI : Que nous réserve le travail du futur ? 6 tendances de l’emploi d’avenir
Ce ne sont pas les seuls soft skills que vous pouvez mettre en avant. En effet, on aurait pu aussi citer le leadership, l’esprit d’équipe, le sens de la collaboration, le sens du management ou encore la résolution des problèmes.
Focus sur les hard skills
À l’inverse des soft skills, les hard skills sont les compétences dites « dures » en lien avec vos connaissances professionnelles. Vous les avez acquises grâce à vos formations et expériences sur le terrain. Par le passé, c’était surtout ces compétences qui étaient analysées puisqu’elles étaient mesurables et quantifiables. Elles montrent de manière concrète si vous allez pouvoir faire le job ou pas, car il faut bien effectuer les tâches qui incombent à votre fonction.
Ainsi, il s’agit de vos diplômes, de vos compétences informatiques et de la maîtrise de certains outils ou encore de vos connaissances en langues étrangères, etc. Elles sont aussi spécifiques aux types de postes et aux secteurs d’activités dans lequel vous opérez. Par exemple, on ne va pas attendre les mêmes choses d’un chef de projet dans le secteur de la santé, d’un webmaster dans l’univers du textile ou d’un avocat d’affaires.
Focus sur les mad skills
Enfin, cette dernière catégorie de skills est également primordiale aux yeux des employeurs. Les mad skills permettent de cibler encore plus la personnalité des candidats. Il s’agit de vos loisirs et de vos passions. À quoi occupez-vous votre temps en dehors de votre travail ? Qu’est-ce qui fait que vous êtes vous et pas un autre ? Pas facile de répondre à cette question, mais cela en dit long sur vous et peut apporter une véritable valeur ajoutée à votre profil. Puisque chacun est unique, chacun a des choses à mettre en avant. On peut traduire le terme anglophone par « compétences de fous » qui est plutôt décontracté.
Il n’y a pas de règles dans cette catégorie, puisque les mad skills représentent votre singularité et ce qui fait que vous êtes unique.
Sans être dans l’exceptionnel, l’idée est de mettre en avant vos talents atypiques ou particuliers. Par exemple, vous êtes un ancien champion de tennis, vous êtes passionnés de kitesurf, vous lisez de la philosophie, vous donnez des cours de soutien à des jeunes en difficulté, vous êtes bénévoles dans une association, vous être autoentrepreneur dans un tout autre domaine en plus de votre travail premier.
A VOIR AUSSI : Les mad skills, ces compétences qui peuvent tout changer sur le CV des jeunes
On pourrait aussi les qualifier de compétences originales, car elles peuvent être totalement à l’opposé des compétences nécessaires dans votre premier métier. Une chose est sûre, c’est ce qui vous distingue encore plus des autres candidats. C’est un peu votre grain de folie, la cerise sur le gâteau, le petit plus qui fera toute la différence et qui fait qu’on se souviendra de vous.
L’ordre de présentation des skills
Vous l’aurez compris, les trois catégories de skills sont indispensables pour que votre candidature se retrouve en haut de la pile. L’employeur a besoin de connaître vos hard skills pour savoir si concrètement vous pouvez assumer les missions techniques. Ensuite, les soft skills vont identifier si vous allez bien vous entendre avec l’équipe. Enfin, les mad skills montrent la valeur ajoutée que vous pouvez apporter en entreprise.
Que ce soit sur le CV ou en entretien, c’est dans cet ordre que vous devez les présenter. En effet, en allant des compétences techniques essentielles aux compétences plus douces et plus folles qui vous démarqueront de vos concurrents. L’une catégorie ne remplace pas l’autre, elles sont plutôt complémentaires. Mis bout à bout, le recruteur aura une vision globale de la personne qu’il a en face de lui et qu’il envisage d’embaucher.
Pour conclure, il faut un équilibre. Ne négligez ni les soft skills, ni les hards, ni les mads, car chacun raconte quelque chose de votre profil. Bien sûr, l’idée n’est pas de multiplier et de rallonger la liste des skills. Il vaut mieux en mettre peu, mais des sincères, que trop. L’idée est de montrer qui vous êtes réellement avec vos singularités. C’est s’ouvrir un peu plus que par le passé, mais cela va, de toute évidence, rassurer votre employeur.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :
Un commentaire
Si vous souhaitez découvrir les softs skills de vos candidats, vous pouvez venir nous voir chez goshaba
Nous avons lancé depuis 2014 des mini jeux vidéos qui vous permettent de découvrir vos facilités cognitives, sans biais, sans questionnaire.