S’ils ne suggèrent rien pour de simples regards, les grandes œuvres de l’histoire de l’Art cachent certains secrets qui méritent d’être connus. En voici pour trois !
Les grandes œuvres d’art de l’histoire ne se contentent pas de séduire par leur beauté ; elles cachent également des récits souvent méconnus. Par exemple, le célèbre tableau de Léonard de Vinci, La Joconde, n’est pas seulement une représentation énigmatique d’une femme souriante. C’est aussi le fruit d’un travail acharné et d’expérimentations techniques audacieuses. De Vinci a utilisé un mélange innovant de peintures à l’huile et une approche unique du sfumato pour créer cette profondeur qui fascine encore aujourd’hui. Ce remarquable savoir-faire témoigne non seulement du génie artistique, mais aussi d’une quête incessante de perfection. À part la Joconde, voici les secrets de trois grands tableaux de l’histoire de l’Art.
Dans cet article :
“La Cène” ou “Le Dernier Repas” de Léonard de Vinci (entre 1495-1498)
Réalisé pour le monastère de Santa Maria delle Grazie à Milan, ce tableau est rempli d’énigmes qui continuent de fasciner les chercheurs et les amateurs d’art. Contrairement à ce qui se fait alors, Jésus et les apôtres sont assis côte à côte du même côté de la table sur le tableau. Judas est aussi parmi les apôtres et non laissé pour compte comme d’habitude.
Un des mystères les plus débattus de cette fresque concerne l’identité de la personne assise à la droite de Jésus. Traditionnellement, cette figure est identifiée comme l’apôtre Jean. Cependant, certains chercheurs et théoriciens, inspirés par le roman Da Vinci Code de Dan Brown, pensent qu’il pourrait s’agir de Marie-Madeleine.
Un autre détail intriguant dans La Cena, c’est la présence de deux mains mystérieuses apparaissant derrière les apôtres. Ces mains ne semblent appartenir à aucun des personnages visibles. Certains y voient un message caché de Léonard de Vinci. Mais il pourrait s’agir aussi d’une simple erreur de perspective.
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La « Création d’Adam » de Michel-Ange (entre 1508 et 1512)
La Création d’Adam est l’une des fresques les plus célèbres de Michel-Ange. Elle orne majestueusement la voûte de la chapelle Sixtine au Vatican. Cette œuvre magnifique qui représente le moment biblique où Dieu donne la vie à Adam cache une controverse.
Frank Meshberger, un médecin américain, a proposé en 1990 une théorie intrigante concernant cette fresque. Il a observé que la cape qui entoure Dieu, ainsi que les formes et les figures à l’intérieur, ressemblent de manière frappante à un cerveau humain vu en coupe.
Selon cette théorie, Michel-Ange aurait intentionnellement conçu la cape pour représenter un cerveau. Pour lui, Dieu ne transmet pas seulement la vie à Adam, mais aussi la connaissance et l’intellect. Certains chercheurs ont soutenu cette interprétation, mais les sceptiques la considèrent comme une coïncidence ou une surinterprétation des formes.
Le « Déjeuner sur l’herbe » d’Édouard Manet (1863)
Le Déjeuner sur l’herbe est l’une des œuvres les plus controversées d’Édouard Manet. L’un des aspects les plus choquants de ce tableau est la représentation d’une femme nue en compagnie de deux hommes habillés. À l’époque, la nudité dans l’art devait être justifiée par un contexte mythologique ou allégorique. Manet a rompu avec cette tradition en montrant une nudité naturelle, réelle et non justifiée, ce qui a été perçu comme une provocation.
Cette audace a été interprétée comme une critique de l’hypocrisie de la société et de l’art académique, mettant en lumière les doubles standards concernant la morale et l’art. En reprenant des éléments des œuvres telles que « Le Concert champêtre » de Giorgione et « Les Baigneuses » de Raphaël, il remet en question la manière dont les femmes et la nature sont représentées jusqu’alors dans l’art.
Un autre aspect des plus intrigants du tableau est la manière dont Manet traite l’espace et la perspective. Contrairement aux compositions classiques où tout est soigneusement ordonné, l’espace dans Le Déjeuner sur l’herbe semble fragmenté. Les personnages et les éléments de la scène ne semblent pas logiquement connectés ou interagir de manière naturelle, ce qui crée une sensation de déconnexion. Cette approche qui défie les normes traditionnelles anticipe les expérimentations modernes en peinture.
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