Certains chiens peuvent vous grogner dessus quand ils mangent. Si vous êtes familier avec les chiens, vous avez sûrement déjà remarqué ce comportement. Cela peut aussi arriver quand le chien tient un os, sa gamelle ou un jouet dans sa gueule.
Il peut être choquant pour un propriétaire de chien d’entendre son chien grogner en passant à côté de lui lorsqu’il mâche un os, par exemple. Parfois, ces chiens sont incorrectement étiquetés comme « dominants ». Et les propriétaires se sentent obligés de retirer l’objet simplement pour montrer qui est « le patron ». Malheureusement, cela ne fait qu’aggraver le comportement et met le propriétaire en danger d’être mordu.
Dans cet article :
Les signes de la protection des ressources
La protection des ressources chez le chien est un comportement instinctif. Ce comportement se manifeste lorsqu’il perçoit une menace potentielle à l’égard de quelque chose qu’il considère comme une ressource précieuse. Cela peut inclure la nourriture, les jouets, les os, l’espace, ou même des objets inattendus tels qu’une couverture ou un lit.
Lorsqu’un chien protège ses ressources, il peut adopter divers comportements défensifs pour empêcher les autres, humains ou animaux, de s’approcher ou de toucher à ce qu’il considère comme sien.
Les signes de la protection des ressources comprennent un corps tendu, un regard fixe, des yeux de baleine, une immobilité, un grognement, un aboiement, une ruade et une morsure.
Est-ce grave si mon chien se comporte ainsi ?
Le problème peut être très grave, surtout dans les familles avec des enfants. Un chien possessif peut ne pas avoir de problème du tout à mordre un enfant si celui-ci s’approche trop ou touche le chien.
Pour cette raison, la protection des ressources est prise très au sérieux. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les refuges évaluent soigneusement les chiens pour détecter les problèmes de protection des ressources avant de les placer dans une maison.
Alors, tout est-il perdu si vous avez un chien qui protège ses ressources ? Pas nécessairement. Dans certains cas, vous pouvez travailler sur le problème en utilisant le contre-conditionnement et la désensibilisation.
Cependant, ce programme de modification du comportement doit être effectué avec un comportementaliste canin reconnu si possible. De plus, il n’y a aucune garantie que cela fonctionnera et rendra votre chien sûr à nouveau.
Exercices pour réduire la protection des ressources chez les chiens
Il y a notamment deux processus à mettre en marche. Le premier est la désensibilisation. Elle consiste à exposer progressivement le chien à quelque chose qui est perçu comme menaçant sous un certain seuil. Le second est le contre-conditionnement, qui consiste à changer l’état émotionnel du chien.
Puisque la plus grande peur d’un chien protecteur de ressources est de perdre finalement sa possession, il est utile de montrer au chien que non seulement vous n’avez pas l’intention de retirer l’objet, mais qu’au contraire vous lui apportez des ressources.
Voici un exercice qui peut vous aider à modifier ce comportement. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Et il peut ne pas fonctionner pour tous les chiens.
Vous aurez besoin de différents types de récompenses, dont des friandises de valeur moyenne à élevée, ainsi que des jouets de faible, moyenne et haute valeur. Notez que cela peut prendre des semaines pour voir des progrès.
Étape 1 : Identifiez les déclencheurs
Observez bien les comportements de votre chien. Faites attention aux situations qui déclenchent les signes de protection des ressources. Notez les éléments ou les situations spécifiques qui les provoquent, que ce soit des os, des jouets, de la nourriture, etc.
Étape 2 : Contre-conditionnement et désensibilisation
Commencez par créer une association positive à votre présence, malgré la situation de protection. Pour ce faire, approchez-vous de votre chien, mais à une distance où il ne réagit pas négativement.
Ensuite, diminuez progressivement la distance entre vous et le chien tout en continuant à lancer des friandises. L’objectif est de s’approcher progressivement sans déclencher le comportement de protection.
Chaque fois que votre chien reste calme alors que vous êtes à proximité, récompensez-le avec des friandises. Renforcez l’idée que votre présence signifie des choses positives.
De temps en temps, laissez tomber des friandises supplémentaires près de l’os ou offrez une récompense de plus grande valeur, comme un morceau de viande. Cela renforce l’idée que votre approche n’est pas une menace, mais un ajout positif.
Étape 3 : Des séances régulières, positives et courtes
Gardez les séances d’entraînement courtes et positives pour éviter le stress. Augmentez progressivement la durée à mesure que votre chien se sent plus à l’aise. Aussi, dans vos démarches, soyez cohérent, c’est la clé ! Entraînez-le régulièrement et impliquez tous les membres de la famille dans le processus si c’est possible.
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Quelles sont les mesures à prendre pour que le processus soit sans danger ?
Il peut y avoir différentes situations. De plus, les chiens n’ont pas tous le même caractère ni la même taille. Il faut donc faire très attention, car un gros chien qui protège ses ressources peut être particulièrement dangereux. Voici les précautions que vous pouvez prendre pour réduire les risques.
1 – Consultez un professionnel
Si vous en avez la possibilité, consultez un éducateur ou un comportementaliste canin professionnel. Il pourra mieux évaluer la spécificité de la situation, élaborer un plan de traitement personnalisé et vous guider tout au long du processus.
2 – Portez des équipements de sécurité
Si nécessaire, portez des équipements de protection, tels que des gants épais et une tenue à manches longues, pour vous protéger des morsures potentielles pendant l’entraînement.
3 – Travaillez en environnement contrôlé
Conduisez les séances d’entraînement dans un environnement contrôlé et sûr. Utilisez une laisse solide et une muselière si nécessaire. Un espace clos peut être préférable pour minimiser les risques.
4 – Évaluez les signes de stress
Apprenez à reconnaître les signes de stress chez le chien, tels que les oreilles en arrière, la queue basse, le gémissement et agissez en conséquence. Si le chien montre des signes de détresse, donnez-lui de l’espace.
5 – Utilisez des ressources de faible valeur au début
Commencez avec des ressources de faible valeur et progressez graduellement vers des ressources plus précieuses. Cela peut aider à minimiser la réactivité du chien.
6 – Évitez les confrontations directes
Évitez de faire face directement au chien ou de lui retirer une ressource. Utilisez des approches latérales et préférez ajouter des éléments plutôt que de les retirer.
7 – Restez calme et positif
Restez calme et utilisez des renforcements positifs. Le fait est que les chiens peuvent réagir aux émotions humaines. Par exemple, si vous paniquez, cela le rendra encore plus imprévisible. Il est donc essentiel de maintenir une énergie positive.
8 – Gardez un journal de l’entraînement
Documentez chaque séance d’entraînement pour suivre les progrès et identifier les modèles. Cela peut également être utile si vous avez besoin de consulter un professionnel.
9 – Soyez prêt à abandonner si nécessaire
Si le chien montre des signes persistants d’agressivité malgré les efforts de formation, soyez prêt à abandonner temporairement et à rechercher une assistance plus adéquate si besoin.
10 – Ayez un plan d’évacuation
Si la situation devient trop dangereuse, prévoyez un plan d’évacuation. Anticiper la meilleure façon de quitter la zone peut vous être utile dans certains cas.
Si vous avez connu des expériences liées à ce comportement canin, n’hésitez pas à les partager en commentaires.
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Un commentaire
Règle d’or ne hamais déranger un chien quand il mange