La cécité végétale n’est pas exactement définie comme une maladie. Elle se présente plutôt comme une tendance à ignorer les espèces végétales dans son environnement.
L’analyse de 326 revues universitaires, parus entre 1998 et 2020, a montré que normalement, les gens s’intéressaient davantage aux animaux et se souviennent mieux des informations concernant ces êtres vivants qu’à de simples objets. Les chercheurs ayant participé à cette nouvelle étude ont alors affirmé que le fait d’habiter dans un environnement urbain est la cause de la cécité végétale. Cet arrachement avec la nature entrainerait un manque de connaissance sur elle et certain désintéressement à son propos.
Selon les auteurs de l’étude, une certaine exposition à la nature et à ses éléments aide ces personnes à apprécier les plantes à sa juste valeur.
Dans cet article :
La connaissance des plantes est en déclin
Trente-cinq études différentes ont montré que la dépendance à la vie urbaine et à l’économie monétaire amoindrit l’utilité de la recherche de plantes. De plus, le temps passé dans un environnement naturel se voit réduit à cause de l’école ou du travail.
« Les personnes vivant dans les pays hautement industrialisés présentent un déficit d’attention aux plantes dû à un déclin de l’expérience pertinente avec les plantes. Les personnes vivant dans des communautés rurales dans des pays à revenu faible ou intermédiaire étaient plus susceptibles d’avoir une connaissance élevée des plantes en raison de leur dépendance vis-à-vis des ressources naturelles. »
Dr Bethan Stagg, de l’université d’Exeter
Par ailleurs, la recherche indique que les enfants sont les plus touchées par la cécité végétale. La plupart considèrent les plantes comme inférieures aux animaux. Ils montrent plus de difficulté à identifier les espèces végétales par rapport aux espèces animales. Ce phénomène est également remarqué chez les enseignants du primaire n’ayant pas obtenu de diplôme scientifique.
Révéler l’utilité des plantes pour lutter contre la cécité végétale
Les personnes âgées auraient une meilleure connaissance des plantes du fait qu’elles étaient plus exposées à des passe-temps liés à la nature. Mais la transmission orale de ces connaissances serait rare au sein des familles.
La solution proposée par les chercheurs est de faire une expérience directe avec des plantes comestibles et utiles dans l’environnement. Le but serait de montrer l’importance des plantes pour la société aux plus jeunes. Cela pourrait se faire, par exemple, en les exposant leur importance en tant que nourritures, produits pharmaceutiques et industriels.
« Il est démontré que le niveau de connaissances botaniques des jeunes générations est directement lié à la perception de l’utilité de ces connaissances. La recherche de plantes sauvages est très prometteuse à cet égard, à la fois comme moyen d’initier les gens à de multiples espèces et de les relier à certains usages sanitaires, culturels et récréatifs modernes. »
Dr Stagg
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