L’être humain a naturellement peur de l’inconnu, pas étonnant qu’il redoute le cancer. Après tout, c’est une maladie mortelle qui peut toucher n’importe qui, n’importe quand. Alors, qu’est-ce que c’est exactement ? Un processus d’autodestruction du corps, un bug ou autre chose ?
Le cancer existait déjà durant la préhistoire, comme le témoignent des fragments de squelettes d’humains préhistoriques. Dans le papyrus d’Edwin Smith, les Égyptiens mentionnaient déjà des manifestations de tumeurs ou d’ulcères de la poitrine. Mais ce n’est que bien plus tard que l’on découvre un remède : la chirurgie. En 1320, Henri de Mondeville, médecin français, a affirmé qu’« aucun cancer ne guérit, à moins d’être radicalement extirpé tout entier ». Néanmoins, tout cela ne nous dit pas ce qu’est vraiment le cancer.
Dans cet article :
Le cancer est une révolte au sein du corps
Le mot « cancer » regroupe les maladies qui se manifestent par la multiplication chaotique de cellules irrégulières. Une multiplication qui peut s’accompagner par la diffusion de ces cellules. Avec le temps, elles finissent par former un amas appelé tumeur maligne.
Cependant, il convient de noter qu’une tumeur peut être bénigne si la masse de cellules n’est pas cancéreuse. Cela n’empêche pas qu’elle peut être suffisamment volumineuse pour exercer une pression sur des organes ou des tissus sains. Toutefois, elles n’envahissent pas ces derniers.
Pour en revenir au cancer, il commence par une altération du matériel génétique d’une cellule. Cette modification la rend insensible aux signaux qui initient l’apoptose. Il s’agit d’un mécanisme par lequel les cellules s’autodétruisent lorsqu’elles arrivent en fin de vie. À cause de cette insensibilité, la reproduction de la cellule s’emballe pour finalement devenir incontrôlable. En effet, ce phénomène ressemble à un « bug » dans l’organisme ou à une révolte de la cellule.
En proliférant, la cellule cancéreuse gagne en volume avant de former une tumeur maligne. Si elle n’est pas traitée efficacement, elle peut coloniser d’autres zones du corps via la propagation des cellules cancéreuses. Pour ce faire, elles profitent des voies sanguines, soit des vaisseaux lymphatiques, voire les deux. Les nouvelles tumeurs qui en résultent portent le nom de métastases. À ce stade, la vie du patient est déjà en grave danger.
Des facteurs de risque de cancer
Personne n’est à l’abri d’un cancer, toutefois, il existe des facteurs internes et externes qui favorisent son développement. Les nombreux facteurs de risque peuvent se cumuler ou se succéder. En tout cas, ils ont le potentiel d’engendrer ou de favoriser la naissance d’un ou plusieurs cancers. Pour ce qui est des facteurs environnementaux, en particulier, les effets sont rarement immédiats. Concrètement, la tumeur maligne se manifeste souvent des décennies après l’exposition aux facteurs externes.
Néanmoins, dans certains cas, des cancers apparaissent de manière inattendue, voire mystérieuse. Pour cause, les patients en question n’ont présenté aucun risque ni aucune exposition aux facteurs connus. De ce fait, prédire la manifestation de cette maladie s’avère parfois impossible.
Un héritage familial, la mutation génétique
Si tout le monde peut contracter un cancer, certaines personnes présentent plus de risques. C’est le cas de ceux ayant des mutations génétiques héréditaires favorisant un cancer. Ces individus en développent parfois un de manière relativement précoce.
D’après la Société canadienne du cancer, il s’agit de l’origine de 5 à 10 % des cancers. D’ailleurs, les chercheurs ont identifié une relation entre divers types de cancers et l’hérédité.
Un mode de vie malsain
Aujourd’hui, les scientifiques ont découvert un grand nombre de facteurs de risque environnementaux. Parmi eux, les rayons ultraviolets présents dans les rayons du soleil concernent tout le monde. Il en va de même des habitudes alimentaires malsaines, du surpoids et de l’obésité. La sédentarité ainsi que la consommation d’alcool et de tabac accroissent également les risques de contracter cette maladie.
Des risques parfois insoupçonnés
L’exposition à certains facteurs de risque est plus difficile à contrôler. L’exposition aux substances chimiques nocives, comme les pesticides, en est un exemple. Quelques infections virales, comme celles causées par les virus de l’hépatite B et C, peuvent aussi augmenter les risques de développer un cancer.
En outre, une inflammation chronique, le vieillissement et l’exposition à des rayons ionisants favorise la formation d’une tumeur maligne. Il convient de noter que les rayons ionisants proviennent de substances radioactives ou d’appareils électriques, dont les scanners.
Comment se manifeste un cancer ?
Pour identifier un éventuel cancer, les praticiens se basent sur des symptômes qui ne concernent pas uniquement cette maladie. Toutefois, ils se manifestent souvent avec ces derniers et permettent de diriger les praticiens vers des choix d’analyses complémentaires.
Voici quelques signes non spécifiques à un cancer :
– une détérioration globale de l’état de santé qui se manifeste notamment par la fatigue, une anorexie et une perte de poids ;
– une inflammation des ganglions lymphatiques, entraînant leur hypertrophie ;
– des lésions au niveau de la peau, qui ne guérissent pas ;
– des nausées pouvant aller jusqu’à des vomissements fréquents ;
– des hémorragies ou des signes de saignement dans l’urine ou la défécation ;
– un transit-intestinal anormal se présentant par la constipation ou la diarrhée ;
– une émergence de caillots sanguins (thromboses) ;
– des infections fréquentes qui sont le signe d’un système immunitaire amoindri.
Remarque : Une douleur accompagnée d’une masse anormale palpable est un signe plus spécifique d’un cancer. Par ailleurs, le diagnostic de cette maladie demande la réalisation de plusieurs examens biologiques, cliniques et d’imagerie.
Comment traiter le cancer ?
Dans le cas de cette maladie, l’une des étapes les plus importantes est de déterminer le type et l’origine du cancer. Les professionnels ne peuvent établir une stratégie thérapeutique pour soigner au mieux le patient qu’après cette étape. Ils peuvent alors user de plusieurs traitements de manière simultanée ou successive.
En outre, il y a trois types de traitements. Autant que possible, les docteurs appliquent un traitement curatif ou préventif. Malheureusement, dans certains cas avancés, les médecins ne peuvent que soulager le patient. Il s’agit d’un traitement palliatif. Dans ces cas, le but est surtout de ralentir le développement de la maladie ou de réduire l’inconfort.
Les options thérapeutiques pour soigner le cancer
Avec les avancées technologiques et techniques, les médecins ont à leur disposition plusieurs traitements pour lutter contre le cancer. La chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, l’hormonothérapie et l’immunothérapie en sont les principaux traitements.
La pratique la plus courante
La chirurgie est sûrement la plus utilisée, puisque les praticiens l’appliquent dans quatre cas sur cinq. Ce genre d’intervention peut porter le nom de résection ou d’exérèse en fonction de la partie ciblée. Si elle permet de soigner, elle peut aussi être palliative ou servir à réaliser un diagnostic. Pratiquement, une chirurgie palliative vise à réduire la taille de la tumeur. En effet, celle-ci peut perturber certaines fonctions biologiques et causer des douleurs.
Une attaque directe
Lors d’une chimiothérapie, les praticiens administrent des « cytotoxiques ». Cela signifie que ce genre de médicament est toxique pour les cellules. Si le but est de détruire les cellules tumorales, les cellules saines peuvent également être affectées.
La radiothérapie, elle, consiste à exploiter des rayons ionisants, comme les rayons X. Cette manœuvre peut s’effectuer depuis l’intérieur du corps ou de l’extérieur. Dans les deux cas, elle sert à détruire les cellules cancéreuses.
Une altération de l’état normal du corps
L’hormonothérapie, comme son nom l’indique, agit sur les hormones et vise les tumeurs malignes associées aux hormones sexuelles. Par conséquent, l’hormonothérapie cible notamment les cancers comme celui du sein, de la prostate ou de l’utérus.
Quant à l’immunothérapie, elle consiste à activer les défenses immunitaires du malade pour qu’elles attaquent les cellules cancéreuses.
Les types de cancers
Il existe plus de 200 types de cancer selon leurs caractéristiques. Par exemple, le cancer du sein est entièrement différent d’autres cancers comme celui de la prostate ou de la peau. Pareillement, leur vitesse de croissance ainsi que les traitements préconisés sont différents.
D’après Thomas Feutren, oncologue radiothérapeute, l’emplacement et le type de tissus affecté font partie des principaux critères pour distinguer les cancers. D’ailleurs, différents cancers peuvent se manifester dans un même organe. Cela implique que pour chaque type de cancer, les médecins doivent adapter leur stratégie thérapeutique pour qu’elle soit réellement efficace. Un cancer colorectal qui a atteint le foie, par exemple, doit être considéré et traité comme un cancer colorectal.
C’est pour cette raison que les métastases d’origine inconnue sont les plus difficiles à soigner. Pour ce genre de cas, les médecins proposent notamment une chimiothérapie à large spectre. Il va sans dire que son efficacité est moindre, tout autant que les chances de guérison.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :
Un commentaire
Good