Le 30 août dernier, une nouvelle application virale est sortie. Zao – c’est son nom – popularise le deepfake et rend cette technique de trucage accessible à tous !
Qu’est-ce que le deepfake ?
Le deepfake est un trucage poussé à l’extrême. En fait, il s’agit d’une technique permettant de superposer des images, photos ou vidéos. Souvent, sur le web, on utilise le deepfake pour fabriquer des intox.
Des créateurs d’applications reprennent aussi le concept des deepfakes, afin d’apporter du divertissement aux utilisateurs qui peuvent ainsi créer leurs propres trucages facilement.
Par exemple, l’appli FakeApp permet de faire des deepfakes.
La polémique du Deepfake
Déjà en 2017, le principe du deepfake avait fait l’objet de polémiques, notamment après l’utilisation de ce procédé pour créer de fausses vidéos pornographiques en remplaçant les visages des acteurs de X par des visages de célébrités n’ayant jamais joué dans ce genre de films. Ces vidéos falsifiées avaient alors été utilisées pour porter préjudice aux individus. Parfois, elles servaient de monnaie d’échange pour faire chanter des personnes.
Et aujourd’hui, la Chine relance le phénomène deepfake – et la polémique qui l’accompagne – avec Zao.
Deepfake Zao, de la genèse à la controverse
Désormais, pour fabriquer des deepfakes, il y a donc l’app Zao. Lancée le 30 août 2019, celle-ci permet de remplacer un visage par un autre dans n’importe quelle vidéo.
Ainsi, après avoir téléchargé l’application, les utilisateurs de Zao peuvent apposer leur propre visage (ou celui d’un tiers) sur celui d’une star hollywoodienne dans un blockbuster, par exemple.
Justement, c’est ce qu’a fait Allan Xia. Et, depuis la sortie de Zao, celui-ci ne cesse de publier des vidéos truquées sur son compte Twitter.
La controverse médiatique
Depuis la rentrée, tous les médias s’emballent au sujet de Zao. En France, mais aussi en Belgique, en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Des généralistes comme Le Monde, L’Obs et Le Figaro s’inquiètent de la popularisation du procédé et des méfaits pouvant être engendrés.
Des publications spécialisées, comme Futura Sciences, célèbrent une nouvelle ère où les trucages deviennent accessibles à tous.
La controverse politique
Alors on le voit bien, les premiers à craindre les méfaits de cette app chinoise sont les Occidentaux. Déjà cet été, ceux-ci avaient exprimé leurs craintes quant à FaceApp et à l’usage des photos envoyées et stockées sur cette application russe.
Une fois de plus, c’est surtout l’origine de Zao, chinoise, qui crée un certain scepticisme chez les Occidentaux. En fait, ces derniers redoutent l’utilisation que pourraient faire les Chinois des images reçues et du fichage géant qui pourrait en découler.
La peur du détournement
En outre, comme par le passé, certains craignent que l’on utilise le procédé à des fins malveillantes, pour manipuler l’opinion publique ou pour faire chanter des Internautes et des célébrités. Et cela est d’autant plus redouté que l’on peut télécharger gratuitement l’application Zao.
Pour aller plus loin…
Pour en savoir davantage sur l’application Zao et les deepfakes, sachez que ces thèmes seront au cœur du débat de Tech Paf le samedi 21 septembre.
Cette émission, animée par Marie Misset et diffusée entre 12h et 13h, est retransmise sur Radio Nova.
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