Si le mot « cancer » est assez simple en apparence, mais il n’en est rien. Il existe approximativement 200 types de cancers, en fonction de la zone d’où il s’est développé. Le cancer de l’utérus et du poumon sont des exemples parmi tant d’autres.
Le corps est le résultat du regroupement d’un nombre gigantesque de cellules. On en compte environ 10 000 milliards à 100 000 milliards pour constituer le corps d’un être humain. Et il existe différentes sortes de cellules selon les rôles qu’elles doivent remplir. Celles du cerveau, des yeux et des muscles, par exemple, ont chacune leurs particularités et leur rôle. En tout, il y a environ 200 types de cellules qui résultent de la différenciation cellulaire. D’où les 200 types de cancers, car ces maladies se développent à partir de ces minuscules entités.
Dans cet article :
Cinq grands groupes de cancers
Il serait difficile d’énumérer tous les types de cancers. C’est pourquoi, nous allons nous concentrer sur cinq grands groupes de cancers.
- Le carcinome, un cancer touchant notamment la peau et les tissus recouvrant les organes présents dans le corps. Il regroupe, entre autres, l’adénocarcinome, le carcinome spinocellulaire et le carcinome basocellulaire.
- Le sarcome naît à partir des tissus conjonctifs ou de soutien. Les os, les cartilages, les vaisseaux sanguins et les graisses font partie de ces tissus.
- La leucémie (ou leucose) désigne le cancer de la moelle osseuse. Cette maladie affecte les cellules souches du sang, celles qui produisent certaines cellules présentes dans le sang.
- Le lymphome (ou lymphosarcome) et le myélome (ou maladie de Kahler) rassemble les cancers du sang associés au système lymphatique. Ils touchent respectivement les lymphocytes et les plasmocytes.
- Les cancers du système nerveux central, comme son nom l’indique, naissent dans le cerveau et la moelle épinière.
Remarque : Les cancers peuvent être désignés comme des cancers solides ou liquides. La première catégorie regroupe le carcinome et le sarcome. Quant à la seconde, elle rassemble le lymphome, le myélome et la leucémie.
Les carcinomes : les cancers les plus fréquents
Les carcinomes, pour faire court, sont des cancers dont l’origine sont les cellules des tissus épithéliaux ou de revêtement. Ces tissus recouvrent l’intérieur et l’extérieur du corps, la peau en est l’exemple le plus proche. Ils revêtent notamment les organes, les cavités ainsi que des conduits et des canaux présents dans le corps. Ils sont présents dans quasiment toutes les zones du corps.
D’ailleurs, saviez-vous que la peau est l’organe le plus grand et le plus lourd du corps humain ? Sa superficie est généralement de 1,5 à 2 m² et son poids de 3 à 5 kg en fonction de la taille.
En outre, les carcinomes concernent entre 80 et 90 % de tous les cancers diagnostiqués dans le monde. Par conséquent, ils sont les plus fréquents.
Voici quelques types de carcinomes :
- Le carcinome épidermoïde ou spinocellulaire touche les cellules épidermoïdes, les cellules squameuses. Ces dernières sont minces avec une forme plate et tapissent diverses zones du corps. Concrètement, le carcinome épidermoïde peut se développer à partir de la peau, l’œsophage, les poumons, l’anus et même le vagin.
- L’adénocarcinome naît à partir des épithéliums glandulaires qui produisent des fluides à l’intérieur du corps. Les sucs digestifs et le mucus en font partie. Ce genre de tissus épithélial est constitué de cellules grandement différenciées et dont l’activité principale est la sécrétion de fluides.
- Le carcinome à cellules transitionnelles, tout est dans le nom. Ces cellules ont la capacité d’adapter leur forme selon de la pression exercée sur elles. Elles composent les tissus nommés épithéliums de transition. Ces derniers constituent plusieurs composants du système urinaire, comme la vessie.
- Le carcinome basocellulaire est considéré comme un cancer de la peau et il naît à partir des cellules basales. Celles-ci tapissent la couche la plus profonde de la peau. Ce sont elles qui produisent les nouvelles cellules de cette dernière dans le but de remplacer les anciennes.
Les sarcomes : des cancers rares
Les sarcomes touchent les tissus conjonctifs ainsi que les tissus mous, qui ont pour rôle de soutenir l’organisme. Ces cancers peuvent être divisés en deux : les sarcomes osseux et les sarcomes des tissus mous.
Les sarcomes osseux
Selon l’OMS, l’ostéosarcome, le chondrosarcome et le sarcome d’Ewing sont les sarcomes affectant le plus fréquemment les os.
En termes de fréquence, l’ostéosarcome est en tête. Il touche principalement les jeunes adultes et les enfants et est un cancer dit agressif. Il se forme à partir des ostéoblastes qui participent à la formation des os.
Les sarcomes des tissus mous
Les tissus mous regroupent aussi bien les muscles et la graisse que les vaisseaux sanguins et les nerfs. Puisque ces tissus sont présents dans tout le corps, ce type de sarcomes peut survenir n’importe où dans l’organisme. Néanmoins, ces cancers se manifestent, dans plus de 50 % des cas, dans les membres inférieurs ou supérieurs.
Dans cette catégorie, on retrouve le myxofibrosarcome, le léiomyosarcome et le liposarcome parmi les plus diagnostiqués.
Les leucémies, plus fréquentes chez les enfants
La leucémie se manifeste par une quantité excessive de globules rouges ou de globules blancs anormaux dans le sang. Si elle est rare, l’Institut National du Cancer affirme qu’il représente 29 % des cancers chez les moins de 15 ans.
Par ailleurs, les scientifiques ont créé quatre classes de leucémies : leucémie aiguë lymphoblastique (LAL), leucémie aiguë myéloïde (LAM), leucémie lymphoïde chronique (LLC) et leucémie myéloïde chronique (LMC).
Les leucémies aiguës se caractérisent par une grande vitesse de multiplication des cellules non matures de la moelle osseuse. De ce fait, le traitement d’un malade peut être urgent. Pour les leucémies chroniques, les cellules cancéreuses atteignent un plus haut stade de maturité et leur multiplication est moins alarmante. Donc, la prise en charge est généralement moins pressante.
En outre, pour la LAL et la LLC, les cellules concernées sont les lymphocytes. De l’autre côté, la LAM et la LMC affectent les globules rouges, les plaquettes et certains globules blancs.
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Les lymphomes et les myélomes
Au même titre que la leucémie, les lymphomes et les myélomes sont aussi des cancers du sang. Toutefois, ils se manifestent dans le système lymphatique. Ce dernier se compose de ganglions et de vaisseaux lymphatiques. Il est un acteur important dans les réactions immunitaires et aide à éliminer les déchets, les bactéries et les cellules endommagées. Par ailleurs, le système lymphatique parcourt tout le corps. Donc, le cancer qui s’y développe peut se développer dans différentes parties du corps.
Les lymphomes sont associés aux lymphocytes
Les lymphomes désignent la multiplication anarchique des lymphocytes, généralement T et B. Dans ce cas-ci, les cellules impliquées dans le cancer peuvent être matures ou non.
La prolifération des lymphocytes peut alors mener à une tumeur maligne. Les organes lymphatiques tels que les ganglions, le thymus et la rate peuvent alors être affectés. Toutefois, les lymphomes peuvent également toucher des régions non lymphoïdes. Autrement dit, ces cancers peuvent se développer dans n’importe quel organe.
Le myélome, dans la moelle osseuse
Le myélome est le résultat de la multiplication excessive de plasmocytes cancéreux dans la moelle osseuse. Ces cellules plasmatiques sont des sortes de globules blancs provenant de cette dernière. Ils assurent la fabrication d’anticorps servant à combattre les infections.
L’accumulation des plasmocytes anormaux dans la moelle osseuse stimule les cellules dont le rôle est de détruire l’os. Par la même occasion, ce phénomène inhibe les cellules chargées de la formation osseuse. À terme, le renouvellement osseux se déséquilibre pour finalement fragiliser l’os concerné.
Cancers du cerveau et de la moelle épinière
Le cerveau et la moelle épinière forment le système nerveux central. En d’autres termes, ils contrôlent le corps. Et comme la majorité des cellules, celles de ces entités ne sont pas épargnées par les tumeurs.
Dans le cas du cerveau, les tumeurs malignes se développent le plus souvent aux dépens des cellules gliales. Ces dernières ont pour rôle d’entourer, de soutenir et d’isoler les neurones. Le cancer en question est appelé gliome et à la différence d’autres cancers, il ne mène pas à la métastase. Ce qui signifie que la tumeur ne se propage pas à d’autres parties du corps.
Cependant, les tumeurs cérébrales malignes n’en sont pas moins problématiques. En effet, elles peuvent engendrer des troubles de la vision ou du langage ainsi que des problèmes moteurs. Même les tumeurs bénignes (non cancéreuses) peuvent poser un problème du fait de la pression qu’elles exercent sur le cerveau.
Pour ce qui est de la moelle épinière, elle est le plus souvent sujette à des tumeurs bénignes. Néanmoins, la compression de la moelle épinière pose problème. Les effets peuvent aller des troubles de la sensibilité des membres jusqu’au risque de paralysie.