Un simple regard ou le doigt posé pendant deux secondes et l’écran qui se déverrouille instantanément. Facile, mais je refuse depuis de les activer.

En moins de deux décennies, le téléphone est passé d’un simple appareil à un outil intelligent. L’innovation autrefois sans limite des fabricants a rendu nos téléphones portables plus utiles pour faciliter le quotidien. Ayant vu que l’authentification par mot de passe prenait un peu plus de temps, ils ont créé l’authentification par reconnaissance faciale et empreinte digitale. Ces deux dernières technologies sont aujourd’hui disponibles sur presque tous les smartphones et très utilisées. Mais qu’importe leur praticité, je me refuse toujours de les activer sur mes smartphones. En plus de n’en avoir vraiment pas besoin, j’ai d’autres raisons.
Dans cet article :
Risques de sécurité et de confidentialité
La sécurité et la confidentialité sont l’une des préoccupations les plus importantes de notre époque. En conséquence, je m’arrête toujours au strict minimum, soit pour garder le contrôle ou pour limiter les dégâts potentiels.
Pour ce qui est de la reconnaissance faciale et de l’empreinte digitale, je me refuse de les activer principalement pour les cas de vol et de contrainte. Contrairement à un mot de passe que je peux refuser de donner ou affirmer avoir oublié sous la panique, mon visage et mon empreinte peuvent utiliser sans mon consentement. Il suffit de mettre le téléphone sur mon visage que l’on pose mon doigt à l’endroit convenable pour qu’il se déverrouille.
Par ailleurs, même si les fabricants assurent que les données biométriques restent stockées localement sur l’appareil, il y a toujours un risque. Elles peuvent soient utilisées ou exploitées d’une manière qui échappe à votre contrôle. Ainsi, dans le cas d’une fuite de données biométriques, il n’est pas possible de changer son visage ou ses doigts comme on changerait un mot de passe. Une fois ces données compromises, elles le sont à vie.
Moins de contrôle sur l’accès au smartphone
Un mot de passe ou code PIN que vous êtes le seul à connaître, vous êtes certain que les gens n’auront accès à votre smartphone que si vous ouvrez l’accès. En revanche, avec la reconnaissance faciale ou l’empreinte digitale, un moment de sommeil suffit pour que des tiers accèdent à vos données.
Par ailleurs, avec ces deux technologies, il y a un certain manque de flexibilité. Vous pouvez par exemple avoir du mal à vous authentifier en cas de doigt mouillé ou de visage endommagé. C’est d’ailleurs le problème qu’il m’arrivait de rencontrer avec mon Samsung S9. Un doigt légèrement mouillé, même s’il venait d’être nettoyé, ne pouvait facilement déverrouiller le téléphone.
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Vous avez dit plus fiables ? discutable
La reconnaissance faciale et l’empreinte digitale sont deux solutions qui peuvent rapidement se trouver en panne en cas de défaillances techniques.
Mauvais éclairage, usure des empreintes digitales ou encore vieillissement peuvent altérer la précision du système.
De plus, des chercheurs ont prouvé que ces technologies peuvent être contournées avec des photos, des masques ou des modèles 3D. Que dire alors des faux positifs ? Des personnes ayant des traits similaires peuvent déverrouiller votre appareil. C’est le cas de mon frère – il me ressemble trait pour trait – qui pouvait déverrouiller mon S9 par reconnaissance faciale.
Préférence pour une authentification classique
Au risque de me répéter, je persiste que les mots de passe ou codes PIN, bien choisi, sont plus robustes et sujets à moins de failles. Avec un bon mot de passe complexe et un gestionnaire sécurisé, ils restent des alternatives efficaces et plus contrôlables.
Ils permettent d’avoir un contrôle total sur mon appareil et de décider qui y accède ou non. Même sous contrainte, il faut une volonté de ma part pour qu’on le déverrouille.
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