Si vous aimez la bière, mais préférez celle qui est sans alcool, peut-être devriez-vous revoir vos habitudes consommations. La bière sans alcool serait en effet plus dangereuse.

La bière, reconnue pour réjouir l’esprit et vivifier l’âme, est aussi très populaire pour être un breuvage sournois. On dit d’elle qu’elle pétille aisément dans le gosier, mais mord comme une vipère, mais seulement quand on en abuse toutefois. Alors, pour éviter ce revers de la médaille, les bières sans alcool ont vu le jour et rencontrent tellement de succès. Cependant, une récente étude scientifique prouve que ces dernières seraient encore plus venimeuses que les premières.
Dans cet article :
C’est un breuvage à risque
Une recherche, que vous pouvez retrouver dans la revue scientifique Journal of Food Protection, a examiné la bière sans alcool. Cette étude a révélé que les processus d’élaboration, de stockage et de service de cette boisson peuvent favoriser un environnement propice à la croissance de bactéries dangereuses pour l’organisme humain.
Professeur spécialisé en sciences alimentaires et l’un des commanditaires de l’étude, Randy Worobo, explique que ce breuvage doit être traité de la même manière que les aliments. Il est en fait nécessaire de suivre des règles strictes pour veiller à la sûreté de ce type de bière, depuis sa fabrication jusqu’à la consommation.
Là où se situe le problème, c’est que certains fabricants se servent des mêmes procédés de production que pour la bière traditionnelle en ajoutant du houblon à titre illustratif. Or, lesdits procédés traditionnels peuvent entraîner une contamination de la bière sans alcool. Ils ne prennent pas, en effet, en compte le fait que cette bière n’a pas d’alcool pour tuer les bactéries.
VOIR AUSSI : Est-ce que la bière fait grossir ? La réponse va vous surprendre !
L’étude scientifique et ses conclusions
Les scientifiques ont introduit des cultures de bactéries dans des échantillons de bière sans alcool et des échantillons de bière légèrement alcoolisée. Les types de bactéries utilisés comprenaient E. coli, Salmonella enterica et Listeria monocytogenes, des organismes bien identifiés pour leurs capacités à provoquer des maladies d’origine alimentaire.
Les chercheurs ont, par la suite, entreposé les échantillons de bière à deux températures distinctes en vue de leur stockage. La première est une température de 3,8 °C, similaire à celle d’un réfrigérateur, et la seconde était 13,89 °C, une température ambiante plus élevée. Ils ont conservé les échantillons pendant une période de deux mois pour observer ce qui se passerait au fil du temps.
Résultats pour la bière sans alcool
Dans la bière sans alcool, toutes les bactéries ont survécu. En plus de cela, elles ont continué à se développer dans les deux températures de stockage. On peut donc comprendre que cette boisson offre un environnement où ces bactéries peuvent facilement se multiplier, ce qui rend la boisson potentiellement dangereuse pour la consommation.
Résultats pour la bière faiblement alcoolisée
Dans la bière avec un faible taux d’alcool, les résultats étaient légèrement différents. À une température de 13,89 °C, la quantité de E. coli et de Salmonella enterica a doublé, montrant que ces bactéries peuvent encore se développer à cette température. La bactérie Listeria monocytogenes n’a cependant pas été détectée dans la bière faiblement alcoolisée, quelle que soit la température de stockage.
La nécessité d’évoluer : vers de nouvelles pratiques de production
Puisqu’il n’y a pas d’alcool dans le produit, les fabricants doivent être très prudents. Ils doivent prendre des mesures spéciales pour éviter que les bactéries nocives se multiplient à partir des ingrédients de base pendant le processus de fabrication. Une de ces mesures importantes serait de traiter les produits avec la pasteurisation.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :