Les États-Unis ont communiqué un nouveau règlement d’exportation pour les puces de type IA vers quelques pays. Les affaires commerciales des sociétés AMD et NVIDIA en sont fortement affectées.
Le 26 août dernier, une nouvelle exigence de licence de la part de l’organisme américain de surveillance des marchés financiers (SEC) est sortie. Elle a frappé de plein fouet le business des deux géants américains des microprocesseurs, NVIDIA et AMD (Advanced Micro Devices). Cette règle concerne l’exportation des puces conçues pour faire fonctionner des intelligences artificielles. Un changement qui ne sera pas sans effet majeur pour les deux compagnies.
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Mais pourquoi ce protectionnisme technologique ?
La Chine est le premier pays concerné par la nouvelle exigence de licence américaine. La Russie, récemment entrée en guerre avec l’Ukraine, se trouve aussi sur la liste. Quant aux produits, il s’agit pour la société NVIDIA des circuits intégrés A100 et H100. Les responsables chez AMD, de leur côté, ont indiqué que le gouvernement leur avait demandé de stopper la vente de puces IA MI250 dans ces pays.
La SEC a justifié cette nouvelle mesure en prétextant résoudre le risque de détournement d’utilisation des technologies de pointe en question. En effet, les États-Unis craindraient que ces puces intelligentes soient utilisées pour des projets militaires par le gouvernement des pays susmentionnés.
Le porte-parole du département du commerce a affirmé qu’il s’agissait d’une approche globale. L’objectif serait de protéger les intérêts de la politique étrangère du pays et assurer la sécurité nationale. Or, les États-Unis semblent particulièrement avoir une dent contre la Chine. Ils semblent également en vouloir à son programme de fusion militaro-civile et de modernisation militaire. Ce qui explique cette nouvelle licence sur l’exportation des processeurs puissants.
Quelles répercussions pour les fabricants NVIDIA et AMD ?
Pour NVIDIA, le leader mondial des processeurs graphiques, les pertes sont énormes. En effet, la société voit en la Chine un important marché. Ainsi, la société a déclaré une chute de 400 millions de dollars de ses revenus trimestriels en raison des restrictions. C’est l’équivalent de 345,2 millions de livres sterling. D’ailleurs, les actions de l’établissement ont baissé de 6,+6 %.
Afin de satisfaire les achats que les clients en Chine ont déjà envisagés, ce géant leur a promis des produits alternatifs. Par ailleurs, les ventes vers la Russie ont déjà été interrompues dès l’invasion de l’Ukraine.
Bref, s’il y a de quoi s’alarmer pour NVIDIA, il en est autrement pour AMD. Pour cause, ce dernier a annoncé que la nouvelle licence sur la vente de ses puces MI250 ne devrait pas affecter lourdement son business. Aucun impact n’est non plus à prévoir sur ses activités en dehors des marchés en question. De plus, AMD peut toujours compter sur ses puces MI100. Ces produits ne sont pas concernés par la nouvelle licence d’exportation établie par le gouvernement américain.
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