Tout commence avec l’intelligence artificielle LITTE_BOT. Il s’agit d’un chatbot qui permet de parler avec des auteurs, des personnages, voire des œuvres littéraires. En hommage à Molière, il est possible de discuter avec Don Juan grâce à l’algorithme.
Concrètement, les concepteurs de LITTE_BOT proposent une nouvelle approche dans l’expérience de la littérature. Ils offrent actuellement la possibilité au public de dialoguer avec un personnage de Molière. En fait, cette année marque le 400ᵉ anniversaire de Molière, une figure emblématique de la littérature française. Ainsi, une exposition Molière a lieu à la BnF à Paris. Durant celle-ci, les visiteurs peuvent discuter virtuellement avec Dom Juan.
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Une conversation unique avec LITTE_BOT
Une artiste, du nom de Rocio Berenguer, est à l’origine de ce projet d’intelligence artificielle assez particulier. D’ailleurs, la présentation du chatbot est aussi unique que l’expérience qu’il propose. Le visiteur s’installe dans une demi-sphère pour faire face à un écran installé dans l’autre moitié de la sphère. C’est dans cette sorte de cabine téléphonique futuriste appelée « botophone » que la magie opère. La personne peut dialoguer librement avec Don Juan, le personnage de l’oeuvre de Molière.
Grâce à l’intelligence artificielle, Don Juan est présenté avec un visage qui change et s’anime en fonction de la conversation. Ce concept est inspiré de l’idée du philosophe Jean Baudrillard.
Selon ce penseur, la séduction est le vol du désir de l’autre. Par conséquent, le chatbot va progressivement voler le désir de son interlocuteur jusqu’à voler son visage. Durant l’expérience, LITTE_BOT prend le visage des précédents visiteurs pour finalement afficher celui de la personne en face de lui.
Cette expérience unique en son genre prend place dans le cadre de l’exposition « Molière, le jeu du vrai et du faux ». Cette exposition se tient depuis fin septembre et prendra fin en janvier à la Bibliothèque nationale de France (BnF) à Paris.
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La poésie dans les bugs de l’intelligence artificielle
Rocio Berenguer a avoué qu’elle travaille avec les concepts de chatbot depuis huit ans déjà. À cette époque, cette technologie n’était encore qu’à ses débuts. Elle a ajouté qu’en ces temps, la marge d’erreur dans la compréhension d’un chatbot était de 60 %.
« J’ai aimé l’idée de laisser le malentendu prendre sa place. Il y a une certaine poésie dans le bug, dans l’erreur. Et cela oblige à être hyper présent dans l’instant. […] Celle-ci [intelligence artificielle]est beaucoup plus dans l’absurde et certains ont du mal à l’accepter. Pourtant, cela peut vraiment devenir quelque chose de poétique si on entre dans son jeu. »
Rocio Berenguer
Notons que LITTE_BOT, il a été entraîné grâce à la base de données de la BnF. Grâce à son entraînement, cette intelligence artificielle propose une conversation unique à chaque visiteur.
« Il s’agit à la fois d’un système fermé et ouvert. Fermé, car il y a un script, un fil conducteur avec des questions-réponses envisagées. Et ouvert parce que le système crée in extenso des réponses à partir de tout le corpus sémantique de l’œuvre du dramaturge. »
Rocio Berenguer
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Un commentaire
C’est une très bonne méthode révolutionnaire