L’entretien d’embauche permet à l’employeur de poser des questions au candidat pour déterminer s’il convient au poste.

L’entretien est une étape particulière du recrutement. Il permet à l’employeur et au candidat à l’emploi de savoir si le poste est fait pour lui. C’est le lieu pour le candidat de donner le meilleur de lui-même en répondant de manière judicieuse aux questions de l’employeur. Ces dernières peuvent en effet être sournoises, avec parfois le but de déstabiliser le candidat. Il est donc important de connaître ces questions, de même que celles qui sont illégales pour savoir comment vous y prendre. Selon L’article L1221-6 du Code du Travail « les informations demandées, sous quelque forme que ce soit, au candidat à un emploi ne peuvent avoir comme finalité que d’apprécier sa capacité à occuper l’emploi proposé ou ses aptitudes professionnelles.» Cela étant, un employeur n’a aucun droit de demander votre statut marital ou familial, par exemple. Et s’il le faisait quand même ? Que répondre ?
Dans cet article :
Êtes-vous célibataire ?
L’interrogation sur l’état civil, telle que « Êtes-vous célibataire ? », est non seulement intrusive, mais elle peut également induire une discrimination déguisée. En effet, cette question ne devrait pas entrer dans le cadre des critères de sélection d’un candidat. La vie personnelle d’un individu n’a aucun impact sur ses compétences professionnelles ou sa capacité à réaliser les tâches requises.
En posant ce type de question, un employeur risque de révéler ses préjugés ou de favoriser des candidats selon des critères non pertinents. Par exemple, un candidat marié pourrait être perçu comme plus stable, tandis qu’un célibataire serait injustement catalogué comme moins engagé. De plus, il est essentiel de rappeler que la loi protège les employés contre toute forme de discrimination liée à leur statut familial ou personnel.
Que répondre ? “Je voudrais m’engager dans une relation saine avec mon poste”, par exemple.
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Avez-vous des enfants ?
La question « Avez-vous des enfants ? » fait partie de celles qui sont illégales dans le cadre d’un entretien d’embauche. Interroger un candidat sur sa situation familiale peut mener à des discriminations basées sur le statut parental, ce qui est contraire aux lois sur l’égalité des chances dans le monde du travail. Les employeurs doivent se concentrer sur les compétences et les qualifications des candidats plutôt que sur leur vie personnelle.
De plus, cette question peut créer un climat de méfiance et d’inconfort. Les candidats pourraient se sentir jugés sur leur capacité à concilier vie professionnelle et vie familiale, ce qui n’est pas pertinent pour évaluer leur potentiel au sein de l’entreprise.
Que répondre ? “J’espère trouver le bonheur d’avoir un enfant à ce poste”.
Quelle est votre orientation sexuelle ?
La question sur l’orientation sexuelle est un exemple frappant de ce que la loi interdit aux employeurs de poser. En effet, interroger un candidat sur sa sexualité ne fait pas seulement preuve d’un manque de professionnalisme, cela va à l’encontre des principes fondamentaux de non-discrimination établis par le Code du travail. L’objectif d’un entretien devrait être d’évaluer les compétences et l’adéquation d’un candidat au poste, non de s’immiscer dans sa vie personnelle.
Que répondre ? “Je suis orienté résultat et excellence”.
Où habitez-vous ?
Un employeur peut vous demander où vous habitez. Le problème ? Qu’est-ce qu’il veut en faire ? Légalement, il ne saurait vous refuser un poste parce que vous habitez trop loin du lieu du travail. Ce serait de la discrimination géographique : chose interdite par la loi.
Que répondre dans ce cas ? “Faire ce trajet pour mon lieu de travail ne serait qu’un plaisir quotidien”.
De quel bord politique êtes-vous ?
Que l’on soit de gauche ou de droite, en quoi cela pourrait-il contribuer à l’amélioration des résultats de l’entreprise ? Ces questions peuvent introduire un biais dans le processus de recrutement, où les employeurs pourraient juger les candidats non sur leurs compétences, mais sur des croyances personnelles. Cela soulève des préoccupations éthiques et légales qui vont bien au-delà de la simple dynamique d’entretien.
De droite ou de gauche, tout le monde a sa place dans n’importe quelle entreprise. En revanche, vous devez veiller à ce que votre opinion politique ne nuise pas à l’image de l’entreprise. Bien souvent, c’est ce que le recruteur voudrait éviter en posant la question.
Que répondre ? “Je suis du bord de l’excellence de l’entreprise”.
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De quelle origine êtes-vous ?
La question sur l’origine d’un candidat, qu’elle soit directe ou implicite, ne doit pas être posée par un employeur. Pour cause, elle peut constituer une forme de discrimination, violant ainsi les principes d’égalité des chances en matière d’emploi. Les lois sur le travail visent à créer un environnement où les décisions sont basées sur les compétences et les qualifications, et non sur des caractéristiques personnelles telles que l’origine ethnique ou nationale.
Si un candidat le souhaite, il peut en parler, mais l’employeur lui n’a aucun droit de le demander. Que vous soyez Français ou Suisse, Breton ou Normand, les compétences professionnelles sont les plus importantes.
Que répondre ? “Je suis fier de mes origines, mais je suis tourné vers la réussite à mon poste dans votre entreprise”.
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Un commentaire
Les réponses que vous proposez sont certainement les pires à rétorquer. Quitte à mentir, autant donner des réponses normales… “J’espère trouver le bonheur d’avoir un enfant à ce poste”. 😅