Une nouvelle étude des perspectives encourageantes pour ceux qui peinent à intégrer le sport dans leur emploi du temps quotidien.
Cette recherche révèle que concentrer son activité physique le week-end peut offrir des bénéfices comparables à ceux d’une pratique régulière tout au long de la semaine.
Pourquoi faire du sport si on n’en fait pas quotidiennelent ?
L’étude a été menée par une équipe de chercheurs chinois. Les sientifiques visait à explorer les effets sur la santé de l’exercice physique lorsque celui-ci est principalement concentré pendant le week-end. Ils les ont comparés à ceux d’une activité régulière étalée sur la semaine. La question centrale était de savoir si les « guerriers du week-end » bénéficient des mêmes effets positifs pour la santé que les personnes qui s’exercent régulièrement tout au long de la semaine. Il s’agit de ceux qui cumulent la majorité de leur activité physique en un ou deux jours –
Pour ce faire, les chercheurs ont analysé des données provenant de plus de 75 000 participants du UK Biobank, une vaste étude de cohorte qui suit la santé de plusieurs centaines de milliers de personnes au Royaume-Uni. Parmi ces participants, plus de 100 000 portaient des dispositifs de suivi d’activité. L’âge moyen des participants était de 62 ans.
Les participants se répartissent en trois groupes en fonction de leurs habitudes d’activité physique :
- Inactifs : Ceux qui ne respectaient pas les recommandations de 150 minutes d’activité modérée à vigoureuse par semaine.
- Actifs régulièrement : Ceux qui respectaient les recommandations avec une activité répartie uniformément sur la semaine.
- Guerriers du week-end : Ceux qui accumulaient plus de 50% de leur activité sur un ou deux jours de la semaine.
Les chercheurs ont suivi ces participants pendant une période médiane de 8,4 ans. Ils ont utilisé des dossiers médicaux, des données d’hospitalisation et des enregistrements de décès. Ainsi, ils ont pu évaluer l’apparition de maladies neurologiques (démence, AVC, maladie de Parkinson) et de troubles psychologiques (dépression et anxiété).
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Des résultats surprenants pour ceux qui ne font du sport que le week-end !
Les résultats de l’étude ont révélé que les « guerriers du week-end » bénéficiaient de nombreux avantages pour la santé. Ceux-ci sont même comparables à ceux des individus qui pratiquent une activité physique régulièrement :
- Réduction des risques de maladies neurologiques :
- Démence : Les guerriers du week-end avaient un risque réduit de 26% de développer la démence par rapport aux inactifs.
- Accident vasculaire cérébral (AVC) : Le risque d’AVC a diminué de 21% chez les guerriers du week-end.
- Maladie de Parkinson : Les risques de Parkinson sont réduits de 45% pour ceux qui concentraient leur activité sur un ou deux jours.
- Réduction des risques de troubles psychologiques :
- Dépression : Les risques de dépression étaient diminués de 40% chez les guerriers du week-end.
- Anxiété : Le risque d’anxiété était réduit de 37%.
Ces résultats sont particulièrement significatifs pour les personnes de plus de 65 ans. Chez elles, il y aurait plus de bénéfices par rapport à la démence, l’AVC et la maladie de Parkinson.
Que peut-on en tirer concrètement ?
Les résultats de cette étude offrent des perspectives encourageantes pour les personnes qui trouvent difficile de maintenir une routine de sport en raison de contraintes professionnelles ou familiales. Les « guerriers du week-end » peuvent bénéficier des mêmes effets positifs pour la santé mentale et cérébrale que ceux qui s’exercent régulièrement tout au long de la semaine. Cela suggère que même des périodes concentrées d’activité physique peuvent avoir des effets protecteurs importants.
L’étude montre également que l’exercice ne doit pas nécessairement se faire en salle de gym. Les dispositifs de suivi d’activité ont mesuré tous les types d’activités physiques modérées à vigoureuses, allant des tâches ménagères aux promenades en plein air. Cela signifie que peu importe la forme d’exercice choisie, les avantages pour la santé restent significatifs.
Quelques limites à prendre en compte
L’étude ait pris en compte divers facteurs de style de vie et de santé. Par contre, il se peut que d’autres éléments non mesurés ont pu influencer les résultats. De plus, l’étude ne pouvait pas évaluer comment les changements dans les niveaux d’activité physique au fil du temps pourraient affecter la santé cérébrale.
Précédentes recherches ont montré que même les personnes qui augmentent leur niveau d’activité physique après une période d’inactivité peuvent observer des améliorations immédiates de leur santé. Il faudrait alors encourager toute forme de sport, même si elle est concentrée sur des jours spécifiques.
Les résultats de l’étude ont été publiés dans le journal Nature Aging.
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