Connaissez-vous l’histoire étrange d’Amanda Liberty qui est officiellement en couple avec un objet, un lustre ?

Il y a ceux qui aiment leur partenaire pour ses yeux, ses valeurs ou sa playlist Spotify. Et puis il y a Amanda Liberty. Cette Britannique s’est fait connaître en 2019 en déclarant être en couple avec un lustre. Oui, un véritable luminaire, à pampilles, avec bras métalliques et ampoules LED. Elle lui a même donné un nom : Lumière. Ce n’est pas une blague, et ce n’est pas non plus un cas isolé.
1. Amanda Liberty : passion éclairante… pour un lustre
Amanda Liberty, originaire de Leeds, n’en était pas à son coup d’essai sentimental. Avant Lumière, elle affirmait avoir été fiancée à la statue de la Liberté. Oui, la vraie, celle de New York. Elle se disait fascinée par sa structure, sa puissance symbolique, son esthétique. Mais leur relation à distance s’est essoufflée, difficile, il faut dire, d’organiser un dîner romantique avec une dame de cuivre de 93 mètres.
L’histoire avec le lustre, elle, prend un tournant plus intime. Amanda l’a acheté sur eBay, lui a consacré une pièce de son appartement et l’embrasse régulièrement pour lui montrer son affection.
Elle a même déclaré vouloir officialiser leur union par une cérémonie symbolique, même si aucune législation ne reconnaît ce type de relation.
Dans une interview au Sun, elle défend son droit à aimer « ce qui la rend heureuse », même si ce n’est « qu’un objet ». Le Daily Mail, toujours prompt à relayer ce genre d’anecdotes insolites, a relayé l’affaire avec enthousiasme.
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2. L’objectophilie : oui, ça existe vraiment
Ce type de relation entre une personne et un objet porte un nom : l’objectophilie, ou objectum sexuality. Il ne s’agit pas d’un simple fétichisme, mais d’un attachement affectif et/ou sexuel sincère envers un objet, souvent perçu comme doté d’une personnalité propre.
Certaines personnes affirment « sentir » des émotions en retour, ou développer un lien spirituel profond avec l’objet aimé. La condition reste rare, et encore peu étudiée scientifiquement, mais elle soulève de vraies questions sur la nature du lien affectif et les frontières de l’amour.
3. Mariage avec une pizza, un train ou un jeu vidéo : tour du monde des amours insolites
Amanda Liberty n’est pas seule dans son aventure sentimentale avec l’inanimé. En 2015, une jeune Américaine de 22 ans, connue sous le pseudonyme de Pizza Lover, avait organisé une cérémonie de mariage avec… une pizza quatre fromages.
Elle expliquait qu’aucun humain ne lui avait jamais apporté autant de réconfort et de satisfaction. L’union n’a pas duré : la pizza a été mangée. Ironie du sort ou fin logique d’un amour consumé. Et, c’est aussi le cas d’un Russe, qui, lassé de son célibat a décidé de se marier aussi avec une pizza.
Plus récemment, en 2017, une femme suédoise nommée Carol Santa Fe affirmait être en couple avec une gare. Pas un employé, non, la gare elle-même : celle de Santa Fe à San Diego, qu’elle visitait quotidiennement.
Toujours aux États-Unis, un Japonais nommé Akihiko Kondo a fait la une en 2018 en épousant officiellement un hologramme : Hatsune Miku, une chanteuse virtuelle de synthèse.
Grâce à un appareil de réalité augmentée développé par Gatebox, il peut interagir avec son épouse numérique qui lui dit bonjour en rentrant du travail. La cérémonie a coûté environ 15 000 euros. Le mariage, bien que non reconnu par l’État japonais, a été salué par les fans de culture otaku, mais aussi vivement critiqué.
Et on pourrait continuer : un Allemand qui se marie avec sa voiture Volkswagen Beetle, une femme qui affirme avoir eu 15 relations sexuelles avec le célèbre mur de Berlin avant de « le quitter » pour une clôture de jardin, un homme qui se dit en couple avec une piscine gonflable, ou encore cette Américaine amoureuse d’un avion Boeing 737, à qui elle donne des petits noms et qu’elle embrasse sur la carlingue à chaque visite.
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4. Que dire de ces pratiques ?
Le regard que la société porte sur ces relations est souvent moqueur, voire cruel. Pourtant, pour les personnes concernées, ces relations sont vécues comme sincères, structurantes, parfois même salvatrices. En fait, souvent, ces relations seraient même une réponse psychologique à un grand mal-être.
Certaines études, comme celles menées par Amy Marsh, sexologue californienne, ont tenté d’apporter un regard plus neutre. Elle considère l’objectophilie comme une orientation à part entière, qui ne doit pas être systématiquement pathologisée.
D’autres chercheurs l’associent à des troubles du spectre autistique, ou à des traumatismes affectifs anciens. Rien n’est tranché, mais le sujet, aussi déroutant soit-il, interroge nos définitions de la norme, du couple, et du consentement.
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