L’adulte est le résultat d’un long processus qui a commencé depuis l’enfance. Une enfance malheureuse agit donc sur l’identité de l’adulte.
Tous les adultes ont connu l’enfance : cette période de la vie caractérisée par l’émerveillement et l’innocence. À cet épisode de la vie, l’humain offre généralement son cœur aux jeux et à la joie. Il commet des erreurs, apprend un peu, retombe dans ses travers et apprend encore. Il se découvre, se connaît et façonne ainsi son identité. Nos expériences à ce stade de la vie définissent, à bien des égards, l’adulte que nous devenons. Elles agissent sur notre être, notre épanouissement personnel ainsi que notre capacité à nous intégrer à une communauté. Mais l’enfance n’est pas toujours facile pour certains, ce qui déteint sur leur adulte. Comment reconnaître ces derniers ?
Dans cet article :
Une faible estime de soi
Des échecs répétés sont ce qui détruit souvent la confiance en soi. Il ne peut qu’en être de même lorsque l’enfance a été une période difficile durant laquelle la personne n’a eu aucune attention ou a manqué d’affection. Quelqu’un à qui l’on a fréquemment répété qu’il était nul finira par douter de lui-même.
Un faible estime peut également provenir du sentiment d’avoir été un fardeau pour ses parents. Un enfant qui a longtemps été un objet de comparaison grandira avec le sentiment d’être un bon à rien ou un éternel perdant face à d’autres enfants que l’on lui présentait comme plus brillants que lui.
Tout cela caractérise une enfance malheureuse. Ceux qui l’ont vécu grandissent souvent avec un amour-propre blessé qu’ils finissent par transformer en conviction, malgré eux. Sans le savoir, ceci façonne leur personne. Même lorsqu’elles accomplissent de grandes choses, ce n’est pour elles qu’un succès sans valeur.
Des personnes méfiantes à l’égard des autres
Chez un adulte qui a connu une enfance douloureuse, la méfiance à l’égard des autres peut être très présente. Ce n’est que le résultat de la peur du rejet dont il a été victime alors qu’il était enfant. Cette attitude peut aussi découler de la peur du jugement, s’il y a souvent été confronté durant ses petits jours.
La méfiance dont il est question ici peut se manifester de plusieurs manières. Il peut s’agir du besoin de tout contrôler, les personnes, les collaborateurs, les évènements, l’environnement, etc. C’est un moyen de protection contre la déception.
De plus, la méfiance à l’égard des autres peut être caractérisée par la difficulté de faire confiance à des personnes honnêtes ou encore à des personnes de son entourage. Après de multiples échecs, celui-ci est parvenu à la conclusion selon laquelle qui n’attend rien ne peut être déçu.
Une tendance à se saboter
Les expériences négatives vécues pendant l’enfance, telles que le manque d’affection ou les traumatismes émotionnels, peuvent semer les graines du sabotage personnel à l’âge adulte. Ces expériences laissent des cicatrices profondes qui influencent la perception de soi et des autres, conduisant parfois à des comportements d’auto sabotage.
Il est important de reconnaître que l’adulte qui se sabote peut chercher inconsciemment à revivre et réparer les blessures de son enfance. Cette prise de conscience contribue à briser le cycle destructeur en permettant à la personne de faire face aux démons intérieurs et d’entamer un processus de guérison. En comprenant les racines profondes du comportement d’autosabotage, il devient alors possible d’apporter des changements positifs dans sa vie et de se libérer progressivement des schémas répétitifs issus de l’enfance malheureuse.
La clé pour surmonter ce schéma est d’apprendre à s’aimer et se valoriser, même après avoir traversé une enfance difficile.
Un lourd fardeau de culpabilité
L’adulte porte souvent le lourd fardeau de la culpabilité, façonné par une enfance douloureuse. Bien souvent, c’est le résultat de blessures invisibles qui pèsent lourd sur les épaules. Elles créent un sentiment constant de culpabilité et d’auto-blâme pour des événements passés sur lesquels l’adulte n’a plus aucun contrôle.
La notion « c’est de ma faute » est ancrée dans leur psyché, les empêchant parfois de vivre pleinement dans le présent.
La difficulté à nouer des relations solides
Un enfant dont personne ne voulait finit par résoudre que personne ne voudra jamais de lui. Le petit ou la petite à qui l’on interdisait de se faire des amis se dit finalement que lui n’a besoin de personnes.
Ces expériences peuvent laisser des séquelles émotionnelles profondes qui entravent la capacité de l’individu à faire confiance et à se livrer pleinement dans une relation. L’adulte peut avoir peur d’être vulnérable, craignant d’être blessé ou trahi, ce qui crée un mur qui rend difficile l’établissement de liens solides.
Au travail, de telles personnes ne s’intéressent que peu à leurs collègues. Même si elles ont besoin d’aides, il leur est difficile de faire le premier pas : la peur du rejet étant omniprésente.
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L’anxiété et la rumination
Les enfants qui grandissent dans des environnements instables ou chaotiques peuvent développer des modèles de pensée obsessionnels. Avec ces derniers, les soucis et les inquiétudes tournent en boucle dans leur esprit. Cela peut créer un cycle difficile à briser, conduisant à une anxiété persistante et à un sentiment d’impuissance.
La rumination, par sa nature répétitive et envahissante, peut aggraver l’anxiété en amplifiant les pensées négatives. Toutefois, comprendre que ces schémas mentaux sont souvent enracinés dans des expériences passées peut ouvrir la voie vers la guérison.
Les différents cas abordés dans cet article ne se retrouvent pas tous chez une seule personne. De même, quelqu’un qui a eu une enfance malheureuse, peut, même si c’est rare, ne présenter aucun de ces traits caractéristiques. Mais souvent, c’est le résultat d’une force mentale puissante et d’un long processus de guérison.
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6 commentaires
Cet article est vraiment éclairant. J’ai vu beaucoup de ces traits chez des amis. C’est important de se rappeler que la guérison est possible. Peut-être ajouter des ressources sur le soutien et la thérapie?
Wow, cet article m’a beaucoup touchée. Je reconnais certains de ces traits en moi. C’est dur, mais savoir qu’on n’est pas seul dans ce combat aide. Merci pour cet article.
Bravo !
Il a fallut arriver à 75 ans pour me libérer du joug de cette enfance compliquée
Je me suis dit » c’est maintenant ou jamais », j’ai TOUT changé, de ville, de région, de vie, écarté les personnes et situations nocives aller à l’essentiel, et me rapprocher des personnes qui m’aiment, et que j’aime. Ça va tellement mieux! même si l’on ne guérit jamais totalement
En tant que personne qui a vécu une enfance difficile, je peux dire que cet article est assez précis. La guérison est un long chemin, mais elle est possible. Il serait bien d’ajouter des témoignages de personnes qui ont surmonté ces difficultés.
La prise de conscience est le premier pas vers le changement. Avez-vous pensé à un article sur les techniques de mindfulness pour aider ceux qui ont vécu une enfance malheureuse?
Article intéressant, mais j’aurais aimé plus de profondeur. Comme des explications sur comment ces traits se développent dans l’enfance. Peut-être un suivi avec des exemples concrets ou des études de cas?