Aujourd’hui, les véhicules autonomes et électriques sont sortis de l’univers de la science-fiction. Ils sont devenus une réalité et ne cessent plus de faire parler d’eux. Deviendront-ils pour autant les véhicules de demain ?
Que diriez-vous si dans les années à avenir, vous n’aviez plus à vous mettre au volant pour conduire et vous rendre d’un point à A un point B ? Imaginez que pour ce faire, il n’y ait plus qu’à monter dans votre véhicule pour ensuite lui dire où aller… Aujourd’hui, c’est ce que nous promettent les véhicules autonomes et électriques. Sur le papier, cela semble des plus intéressants. Toutefois, force est de constater que nous sommes encore bien loin de tout cela. Effectivement, bien qu’ils existent déjà, ces véhicules du futur peinent toujours à se faire une place sur le marché. La faute notamment à leur coût de fabrication et de vente, encore trop élevé.
Dans cet article :
Véhicules autonomes : qu’est-ce que c’est exactement ?
Il peut s’agir de voitures, de camions, d’autobus, mais aussi de trains, de bateaux et d’avions. Dans tous les cas, ils se caractérisent par le fait qu’ils soient capables d’effectuer certaines opérations tout seuls, ou même se déplacer sans conducteur.
Aujourd’hui, pour se mouvoir, certains véhicules autonomes et électriques nécessitent encore quelques interventions humaines. Cependant, d’autres sont déjà capables de totalement s’en passer. Selon leur niveau d’autonomie, ils sont ainsi classés en 6 catégories :
Les véhicules non autonomes : niveau 0
Dans cette catégorie, on retrouve tous les véhicules dont la conduite doit encore être entièrement gérée par un conducteur humain. Dans le cas d’une voiture, aucune fonction automatisée n’est donc disponible. Le conducteur est ainsi responsable de tout. Il contrôle la direction, le freinage, ou encore les accélérations, sans bénéficier d’aucune assistance à la conduite.
Les véhicules eyes on, hands on : niveau 1
De nos jours, presque tous les constructeurs automobiles proposent ce type de véhicules. Ils ne sont pas encore censés se mouvoir tout seuls, le système requiert toujours que quelqu’un reste constamment à leurs commandes. Toutefois, pour les conduire plus facilement et de manière plus sécuritaire, ils peuvent être équipés de différentes options. S’il s’agit de véhicules terrestres, ils peuvent ainsi disposer d’un ABS, d’un régulateur de vitesse, d’un radar de franchissement de ligne ou encore d’un système de freinage automatique d’urgence…
Les véhicules eyes on, hands off : niveau 2
Ils sont déjà nombreux à circuler sur nos routes. C’est le cas par exemple de ces voitures, dotées d’un système d’aide au stationnement. Pour se garer, elles n’ont plus besoin d’intervention humaine. Il est donc tout à fait possible de les laisser effectuer les manœuvres, sans devoir toucher à leur volant ou à leurs pédales.
Dans cette catégorie, il existe également des véhicules capables de contrôler leur vitesse et de maintenir une distance de sécurité par rapport aux autres. Sur les routes, il est ainsi possible de leur déléguer le contrôle longitudinal et latéral de leur trajectoire. Toutefois, pour l’heure, cela ne peut se faire que dans certaines situations. Par exemple, sur autoroute, et quand la vitesse est supérieure à 60 km/h.
Les véhicules de cette catégorie ne sont donc que partiellement autonomes. Ils n’ont pas encore conscience de l’intégralité de leur environnement. De ce fait, la présence d’un conducteur est encore requise. Même s’il active le système de gestion automatique de vitesse et de distance, il devra toujours surveiller son environnement afin de reprendre le contrôle si nécessaire.
Les véhicules autonomes de niveau 3 : eyes off, hands off
Pour le moment, les véhicules classés dans cette catégorie sont peu nombreux. Effectivement, pour y figurer, ils doivent être capables de voir et d’analyser leur environnement afin d’agir en conséquence. Ils doivent donc être dotés de nombreux capteurs et caméras, mais aussi de systèmes de gestion performants, aptes à gérer un grand flux de données en temps réel.
Dans cette catégorie, on peut citer la Google Car. Elle est dotée d’un puissant capteur basé sur la technologie laser. Ainsi, elle est capable de détecter son environnement à 360 degrés pour passer en pilotage automatique. Dans ce mode, le conducteur n’a alors plus qu’à superviser la conduite.
Des modèles de la marque Tesla sont aussi classés dans cette catégorie. Afin de comprendre leur environnement, ils disposent de la technologie baptisée « Autopilot ». Grâce à des caméras et des radars, ils peuvent appréhender différentes situations et décider d’effectuer une action en fonction. Ils peuvent notamment procéder à un dépassement tout seuls, ou encore décélérer s’ils le jugent nécessaire.
À noter qu’ici, le conducteur doit aussi superviser le système. Cependant, il n’aura plus à le faire de manière permanente. Lorsque l’ordinateur conduira, il pourra alors disposer d’un peu de temps. De quoi pouvoir lire ou passer un appel… Il devra toutefois rester présent au poste de conduite afin de pouvoir reprendre le contrôle du véhicule à tout moment.
Les véhicules eyes off, hands off, mind off : niveau 4
Dans cette catégorie, on retrouve enfin les véhicules entièrement autonomes. Ici, plus besoin d’intervention humaine. S’il s’agit de voitures, il n’y aura donc plus de volant dans leur habitacle. Elles seront également dépourvues de pédales ou encore de levier de vitesse. Sans conducteur, elles seront capables de circuler et de se garer, ou même d’aller chercher leurs passagers toute seules.
Pour le moment, ces véhicules ne sont pas encore en circulation. Même si de nombreux prototypes ont déjà été dévoilés, il faudra encore attendre avant de les voir sur les routes. Effectivement, il n’existe actuellement aucune réglementation à leur sujet. Même pour les véhicules de niveau 3, celle-ci doit encore être clairement établie. Ainsi, l’autonomie totale de ces derniers se limite encore à des situations bien définies. Ils ne peuvent être 100% autonomes que lorsqu’ils doivent par exemple circuler dans un parking ou sur une autoroute compatible et quand les conditions météorologiques sont favorables.
Soulignons toutefois que pour les véhicules de cette catégorie, de nombreux constructeurs ne cessent de réaliser des avancées. Aux États-Unis par exemple, la société Plus.AI a récemment réussi à faire rouler un camion autonome de niveau 4 sur 4500 km. Le véhicule a réalisé son trajet entre la Californie et la Pennsylvanie sans encombre, et sans aucune assistance humaine.
Les véhicules driverless : niveau 5
C’est ce à quoi aspirent bon nombre de constructeurs. Ici, les humains n’auront plus rien à faire et plus aucune condition ne sera requise pour la circulation des véhicules. S’il s’agit d’automobiles, elles seront capables de rouler toutes seules, en ville ou sur autoroute, et ce, quelles que soient les conditions de circulation ou la météo. Durant le trajet, les conducteurs pourront alors s’adonner à d’autres activités (travail, détente, etc.).
Actuellement, aucun véhicule ne dispose encore de ce niveau d’autonomie. Effectivement, pour en fabriquer, les constructeurs se heurtent encore à de multiples difficultés, tant au niveau technologique que financier. En outre, les attentes du public dans ce domaine demeurent très élevées. Elles le sont surtout en matière de sécurité. Avant que ces véhicules puissent sillonner nos routes, il faudra donc encore attendre quelques années, bien que chez certains constructeurs tels que Tesla, on se dise déjà prêt à très bientôt offrir cette conduite autonome de niveau 5.
« Je suis extrêmement confiant que le niveau 5, ou l’autonomie complète, sera atteint et je pense qu’il le sera très rapidement. »
Elon Musk, PDG de Tesla.
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Un commentaire
il nous tarde que ça arrive enfin