Pigeon Air Patrol : des pigeons mesurent la pollution à Londres

L’entreprise Plume Labs a eu l’excellente idée d’associer le meilleur de la technologie avec de véritables pigeons dans le but de mesurer le taux de pollution à Londres.

Quand des pigeons se transforment en agents capteurs de pollution

Sales et bruyants, les pigeons urbains ne sont pas vraiment appréciés par les habitants des grandes métropoles, si bien qu’ils sont malheureusement les stars de sites tels que produit-antinuisible.com. Plutôt que de les chasser, l’entreprise londonienne Plume Labs a eu l’excellente idée d’en recruter pour une opération insolite nommée “Pigeon Air Patrol”.

Mis en oeuvre depuis l’année 2016, ce projet consiste à s’appuyer sur des pigeons munis de capteurs dans le but de mesurer la pollution de l’air à Londres et d’en dresser une cartographie. Les Pigeon Air Patrol sont ainsi lancés à différents endroits de la ville pour mesurer de dioxyde d’azote produit par les véhicules roulant au diesel.

Les pigeons sont équipés d’une sorte de mini sac à dos qui contient un capteur de dioxyde et un traceur GPS, conçu pour être très léger de façon à ce que le poids soit supporté par le pigeon. Il ne reste plus qu’à les lâcher pour qu’ils sillonnent la ville, ce qui permet de recueillir des informations très détaillées comme expliqué dans cette vidéo.

Des résultats à suivre en direct sur le web et sur twitter

Grâce aux pigeons, les londoniens peuvent suivre en direct l’état de l’air puisque les résultats sont communiqués en temps réel sur leur site web dans le but d’établir une cartographie de la pollution. Une carte de Londres et de ses périphéries répertoriant les différents degrés de pollution est ainsi mise à disposition des internautes.

Il est également possible communiquer en direct avec les pigeons sur twitter ! Il suffit de tweeter le nom d’un quartier de Londres au compte @PigeonAir pour être informé via un tweet sur le degré de pollution de l’air dans cette zone.

Une initiative pour lutter contre la dégradation de l’environnement

S’il est inévitable pour certains citadins d’utiliser un produit anti pigeon pour les chasser de leur balcon, cette initiative sympathique aura pu redorer un peu l’image de ces nuisibles. Mais l’objectif de cette campagne est avant tout d’alerter le public des dangers engendrés par la pollution de l’air pour la santé et l’environnement. La population londonienne ne semble pas se rendre compte du niveau de pollution de l’air qu’ils respirent. En 2016, l’Union Européenne a fixé la norme en matière de densité de dioxyde d’azote dans l’air pour 200 microgrammes maximum par heure, 18 fois dans l’année. En effet, l’année dernière, Londres a atteint son dix-neuvième dépassement des 200 microgrammes par heure. De sérieuses mobilisations sont attendues pour y remédier…