Métabolisme lent : est-il synonyme de vivre plus longtemps ?

De nombreuses espèces animales, comme les reptiles, ont plus de chances de vivre longtemps, mais est-ce lié à leur métabolisme lent ?

La longévité serait intimement liée à la manière dont nous nous nourrissons. C’est ce que nous apprenons en étudiant le régime alimentaire des japonais par exemple. Et d’ailleurs, suivre son métabolisme serait une très bonne manière de vivre plus longtemps. Et si nous observons les métabolismes de différentes espèces animales, nous pouvons remarquer que plus le métabolisme est lent, plus l’animal a de chances de vivre des années supplémentaires. Du moins, en théorie.

Qu’est-ce qu’un métabolisme lent ?

Pour commencer, c’est quoi un métabolisme ? Le métabolisme désigne un processus chimique du corps qui transforme la nourriture et les boissons que vous consommez en énergie.

On dit que le métabolisme de base, c’est l’énergie que vous brulez (calories que vous brulez) au repos, avec simplement le fonctionnement de vos fonctions vitales comme le cœur, la digestion, la respiration, etc. Et on distingue les personnes ou animaux qui ont un métabolisme rapide et ceux qui ont un métabolisme lent.

Le métabolisme rapide, pour vulgariser, fait que la personne va transformer rapidement les calories ingérées en énergie. Cela implique notamment que la digestion est plus rapide aussi. Généralement, ces personnes ont donc un métabolisme de base plus élevé et ont besoin de manger davantage pour produire suffisamment d’énergie.

D’un autre côté, les personnes qui possèdent naturellement un métabolisme lent (en passant, le métabolisme peut être impacté par son hygiène de vie, mais généralement, c’est héréditaire), cela veut dire que la personne prend plus de temps à transformer sa nourriture et ses boissons en énergie.

Ces personnes ont donc moins besoin de manger, leur métabolisme de base est plus faible (leur corps a moins besoin d’énergie en une journée). Ces personnes ont majoritairement une digestion plus lente. Ils vont moins aux toilettes par exemple.

Les personnes avec un métabolisme lent ont plus de chances de développer de l’obésité. Pour cause, elles n’ont pas besoin de beaucoup manger, mais souvent, elles mangent trop et ne suivent pas leur métabolisme. Mais, nous reviendrons sur le sujet plus tard.

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Les animaux au métabolisme lent vivent-ils plus longtemps ?

S’il existe des humains avec un métabolisme lent naturellement, il y a de nombreuses espèces animales qui ont également un métabolisme ralenti.

Et, d’après de nombreuses études scientifiques, ces mêmes espèces auraient aussi une meilleure espérance de vie que les animaux au métabolisme rapide.

Et d’ailleurs, c’est aussi le même constat chez les humains au métabolisme lent, du moment qu’ils suivent leur métabolisme et qu’ils ne consomment pas plus qu’ils n’en ont besoin.

Pour en revenir aux animaux, des études montrent par exemple que les animaux à sang-froid ont une meilleure longévité par rapport à leur vie de prédaté et à la leur taille. Les tortues ou encore les serpents sont de bons exemples.

Même si la plupart vivent moins longtemps que nous, ils ont quand même une longévité impressionnante par rapport à leur taille. Naturellement stressés par les prédateurs et soumis aux variations de températures qui peuvent être mortelles, cela explique pourquoi ils vivent moins longtemps que nous en majorité.

Mais, un serpent peut vivre 20 ans, 40 ans, selon l’espèce. Ce qui est impressionnant compte tenu de ses circonstances atténuantes. Certaines tortues peuvent même vivre 150 ans d’ailleurs. Et toutes ces espèces ont pour faculté de ralentir leur métabolisme, notamment en hiver, mais aussi d’avoir une digestion lente.

Toutefois, il est important de souligner qu’il y a des contre-exemples. Dans diverses études, nous apprenons qu’il n’y aurait finalement pas de lien entre métabolisme et longévité, surtout dans le cas des mammifères.

C’est aussi le cas avec les oiseaux. Par exemple, le perroquet Ara Ara peut vivre 80 ans sans problème. Pourtant, cet animal a un métabolisme extrêmement rapide. Mais, dans le cas des perroquets, comme des éléphants ou encore des humains, il semble qu’il y ait une explication.

Ces animaux aux métabolismes qui peuvent être rapides peuvent vivre longtemps selon certaines conditions qui seraient reliés à leur intelligence. Avec l’évolution, leur intelligence aurait permis justement de contrer le vieillissement lié au métabolisme rapide.

Leurs corps auraient notamment appris à réduire le stress oxydatif, qui accélère le processus. Et ce, au contraire de nos amis à sang-froid comme les serpents qui, eux, ont un métabolisme lent mais beaucoup de stress.

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Mais alors, pourquoi les humains au métabolisme ralenti ont plus de chances de développer des maladies ?

Lorsqu’on a un métabolisme déséquilibré, qu’on n’écoute pas son corps et son métabolisme, on peut développer des troubles comme de la fatigue, des troubles cardiaques, des problèmes digestifs comme de la constipation ou des remontées acides, de la dépression, maladies hormonales…

Mais aussi et surtout, cela favorise l’obésité ainsi que les maladies qui peuvent y être reliées. Si un humain au métabolisme naturellement lent se met à manger comme une personne au métabolisme rapide, il va déséquilibrer son organisme, aller en contradiction.

Cette personne a plus de chances d’entrer en surplus calorique. D’ailleurs, les gens au métabolisme lent ont généralement plus de chances de développer une résistance à l’insuline et donc du diabète. Elles ont aussi plus de chances de développer de l’obésité.

Dans leur cas, le sentiment de satiété peut avoir du mal à arriver rapidement. La solution pour éviter de dérégler son métabolisme et d’éviter ces maladies, c’est donc de suivre son métabolisme. Les animaux autres que nous le font naturellement. L’humain a tendance à vouloir trop manger par habitude, par plaisir.

Mais, dans le cas d’un métabolisme lent, on doit suivre son propre rythme et manger en fonction. Par exemple, un serpent ne se nourrira jamais avant d’avoir fini sa digestion et d’avoir été à la selle. Il ne va pas devenir obèse en suivant son métabolisme. Ce devrait être aussi le cas avec l’humain.

L’humain au métabolisme rapide a plus de chances d’être mince (il élimine rapidement) et l’humain au métabolisme rapide peut aussi être mince, mais pour ça, il doit donc suivre son rythme qui est donc plus ralenti. En suivant un rythme de vie rapide alors qu’on a un métabolisme lent, c’est là que vous avez le plus de chances de devenir obèse, de développer des maladies et de réduire votre espérance de vie.

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Comment ralentir son métabolisme naturellement ?

Vous l’avez compris, le métabolisme est propre à chacun et il est généralement génétique. Par contre, notre environnement peut influer notre métabolisme, l’augmenter ou le ralentir.

Pour augmenter sa longévité, même si la théorie reste encore à être totalement confirmée, il faudrait donc à la fois ralentir son métabolisme et réduire le stress du corps. Voici donc quelques conseils dans ce sens :

• Réduire le stress au quotidien en prenant le temps de vivre et en vivant l’instant présent.
• Manger à sa faim, pas plus et pas moins.
• Ne remanger qu’après avoir déféqué, donc après la fin de la digestion.
• Faire un peu de sport et notamment du cardio doux comme la marche ou le vélo.
• Boire beaucoup d’eau, environ 2 litres par jour.
• Dormir davantage, plus de 7 heures, 9 heures est encore mieux.
• Rester au chaud : mettez le chauffage, couvrez-vous.
• Évitez les stimulants comme le café, l’alcool, le thé.
• Prendre plusieurs petits repas plutôt que trois gros repas par jour.
• Mangez de tout, et ne dites pas non au gras, évitez simplement les excès.

Ressources utiles :

• « La longévité des espèces à sang-froid est liée à la température extérieure » par Futura Sciences.
• « Longévité : le rôle de la croissance et du métabolisme » par Pour la science.
• « Pourquoi les perroquets vivent-ils si longtemps ? » de Daily geek show.
• « Le secret de notre longévité ? La lenteur de notre métabolisme ! » par Medisite.
• « Les gens avec un métabolisme plus rapide ont une vie plus courte » par Ressources santé.