Alors que les cinq gros championnats européens ont connu leur épilogue ce week-end, il est temps de faire un retour sur les merveilleux contes de fées que la saison a écrits.
L’une des raisons pour lesquelles l’on aime tant le football, c’est sa capacité à tresser des retournements de situations, à écrire une chute inimaginable, à prendre tout le monde de court. Le sport le plus pratiqué au monde a su encore le prouver une fois, durant cette saison qui vient de s’achever. En début de saison, chaque club avait son objectif minimal : pour les Brestois, se maintenir était suffisant ; Leverkusen voulait déjà améliorer son positionnement et Aston Villa pensait sûrement que se qualifier en Conférence Ligue pouvait lui permettre de retrouver un peu de souffle. Mais le football, il n’obéit à aucune règle mathématique et nul ne peut prédire son cours. De la Ligue 1 en Bundesliga, passant par la Premier League et l’Italie, le cuir rond n’a pas manqué de tourner, concoctant de belles histoires dignes d’un dramaturge vénéré. Retour sur les contes de fées de la saison !
Dans cet article :
L’invincible Bayer Leverkusen et un Bundesliga en Or
Pour qui est un peu proche du football, même sans l’aimer véritablement, le nom du Bayer Leverkusen de Xabi Alonso ne saurait passer inaperçu. C’est un peu comme l’histoire du petit poucet qui fait une incartade dans la cour des grands et en bouleverse l’ordre. On parle quand même de 50 matchs sans défaite, toutes compétitions confondues.
Le principal club de la ville de Leverkusen a su attirer cette saison la faveur de tous les amoureux du football, notamment par sa régularité et son jusqu’au-boutisme. À maintes reprises, l’équipe est parvenue à éviter la défaite en allant chercher l’égalisation au bout même du temps additionnel. Ceci n’arrive qu’à ceux qui y ont cru, ont pensé qu’ils peuvent le faire et se sont donné la capacité d’y arriver. La finalité de cette résilience est un Bundesliga historique sans défaite, mettant ainsi fin au règne sans partage du Bayern Munich depuis une décennie. Le club est sur la route d’un triplé !
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Brest, du maintien à Ligue des champions : la grandeur réside dans la mentalité
Sans les multiples rebondissements de Leverkusen, sans la popularité de son entraîneur Xabi Alonso, Brest aurait été l’équipe la plus suivie de la saison. Brest 29, 3e classement, derrière le PSG et Monaco, le parcours est fort honorable et historique.
Comme c’était déjà le cas pour l’équipe d’Eric Roy, le grand objectif est d’éviter la relégation et, si possible, jouer dans les dix premiers. Mais la saison commence avec sourire, puisque les premiers matchs sont remportés. Steve Mounié raconte même au micro de Bleacher Report Football que l’équipe s’était mise à faire des blagues “Peut-être qu’on jouera l’Europe la saison prochaine”. Aujourd’hui, ce n’est plus une blague. Le Stade Brestois est en Ligue des champions, partagera la scène avec le Real Madrid, Manchester City, le FC Barcelone, etc.
Avec un budget modeste, l’équipe a su trouver la mentalité nécessaire pour se faire un chemin au rang des grands et évoluer vers le succès. On aime ce qu’on voit et on apprécie ce qu’on entend ! Fouler la plus prestigieuse scène européenne, sans passer par les intermédiaires, le parcours est grand !
Girona : le parcours reste honorable, même si gagner le trophée aurait été plus belle
Y parviendra-t-il ou non ? Tombera-t-il finalement ou sommes-nous en train d’être témoins d’un replay de Leicester ? Telles étaient les questions que l’on se posait en début de saison, face à l’incroyable parcours de Girona FC.
Les premiers jours de la saison ont été en effet incroyables pour le principal club de Gérone qui marchait sur tous ses adversaires, excepté le Real Madrid. Profitant des faux pas de ce dernier, le club s’était installé durablement en tête de la Liga, se sortant des traquenards et livrant presque des épopées à chaque rencontre. Mais avec un fond d’équipe peu qualitatif, le club s’est petit à petit essoufflé pour laisser ses adversaires lui passer devant. Il ne fait aucun doute que tous les amoureux du cuir rond espéraient un bouleversement dans l’ordre normal des vainqueurs en Espagne. Et quand bien même l’équipe aura échoué à tenir ses rangs, elle a fait une saison impressionnante qui lui ouvre les portes de la Ligue des champions pour la saison 2024-2025.
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Bologne : de la relégation à la Ligue des champions
Moins populaire dans l’Hexagone, le parcours de Bologna FC 1909 force également l’admiration ! Il y a 9 ans, le club italien parvenait miraculeusement à monter en première division à la dernière journée de Série B. Non connue sur la scène européenne et neuvième au classement la saison dernière, les objectifs en début de saison n’étaient pas plus ambitieux que ceux de Brest : éviter la relégation et peut-être goûter à la Conférence. Mais là où l’on parle du Réal Madrid la saison prochaine en Ligue des champions, il faudra citer Bologne. Puisque le club est parvenu à monter sur le podium de la Série A.
Aston Villa, Monaco, Stuttgart… : le retour sur la scène européenne
Grands noms des championnats nationaux, certains clubs étaient absents des scènes européennes depuis des années. Si l’objectif était l’Europe en début de saison, ce n’était certainement pas pour une soirée en bleu, durant laquelle tout le stade retentit au son de The Championnnnns !
En début de saison, Sir Alex Affirmait que l’équipe à suivre était Aston Villa. Évidemment, cela n’avait pas convaincu grand nombre, puisque le club venait de se prendre un lamentable 5 – 0. 38 journées après, les Villains vont jouer la Ligue des champions dans son nouveau format pour la première fois de leur histoire.
Monaco, c’est le grand qui est porté disparu depuis sa saison honorable en Ligue des champions 2016-2017. Enchainant les mauvaises prestations et très proche de la relégation, le club de la principauté n’a pas que goûté le calice. Il semble l’avoir bu jusqu’à la lie. Est-ce le résultat d’une mauvaise gestion ? Qu’importe ! Le club a retrouvé le chemin du succès et est de retour dans l’élite !
Comme Monaco, le quintuple champion d’Allemagne a disparu des radars depuis son honorable parcours en LDC 2009-2010. Stuttgart est même descendu en division inférieure avant de remonter en 2019-2020. Là aussi, les raisons de cette dégringolade importent peu aujourd’hui. Avec sa deuxième place au classement, le club allemand est de retour en Ligue des champions et cela fait du bien.
La saison 2023-2024 n’a pas seulement été riche en bonnes histoires. Elle a aussi perpétué de mauvais records. Mais on n’en gardera que les bons. Et vous, quel est votre bon moment de la saison ?
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