Des personnes sont plus susceptibles de souffrir de la maladie de Parkinson. Qui sont-elles et comment les reconnaître ?
La prévalence croissante de la maladie de Parkinson, une maladie neurodégénérative fréquente, est principalement attribuée au vieillissement de la population. Cette affection se caractérise par la dégénérescence des neurones dopaminergiques dans le cerveau. Elle est influencée par plusieurs facteurs de risque qui ont une influence sur la probabilité de développer la maladie.
L’âge est un facteur prédominant
À mesure qu’une personne avance en âge, son risque de développer la maladie de Parkinson augmente progressivement. En France, les statistiques révèlent que la prévalence de cette maladie reste relativement faible chez les individus âgés de 40 à 49 ans, avec seulement 0,04 % de cas recensés. Toutefois, ce risque connaît une augmentation significative chez les personnes de plus de 80 ans, atteignant ainsi les 2 %. Cette corrélation étroite entre l’âge et l’incidence de la maladie de Parkinson suggère que les processus liés au vieillissement pourraient jouer un rôle dans le développement.
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Un facteur basé sur le genre
Une autre observation importante concerne la disparité entre les sexes. Les hommes sont environ deux fois plus susceptibles d’être touchés par la maladie de Parkinson que les femmes, même si chez celles-ci, le risque de mortalité est plus élevé. Cette différence de prévalence entre les sexes a suscité des questions sur le rôle potentiel des hormones féminines comme les œstrogènes dans la protection contre la maladie. Les mécanismes exacts de cette différence restent néanmoins à élucider.
Les cas familiaux
Environ 5 % des cas de maladie de Parkinson sont dits familiaux, ce qui signifie qu’ils sont associés à des mutations génétiques spécifiques. Dans ces cas, la maladie peut se transmettre au sein de la famille. À l’heure actuelle, 13 gènes ont été identifiés comme étant liés à la maladie de Parkinson. Cependant, la majorité des cas de Parkinson sont sporadiques, ce qui veut dire qu’ils se développent chez des personnes génétiquement prédisposées après une exposition à des facteurs environnementaux. Cette interaction complexe entre prédisposition génétique et environnement souligne le caractère multifactoriel de la maladie.
Les facteurs environnementaux
Les facteurs environnementaux jouent un rôle clé dans la maladie de Parkinson. Certains travaux de recherche suggèrent que l’exposition répétée à des substances toxiques comme le plomb, le manganèse, le cuivre ou certains pesticides, pourrait déclencher la maladie chez les individus génétiquement prédisposés.
L’impact potentiel des herbicides en milieu rural a également été évoqué. Récemment, la reconnaissance d’un agriculteur atteint de Parkinson comme victime d’une maladie professionnelle a soulevé des préoccupations quant à l’exposition agricole à des produits chimiques.
Pour ce qui est de la détection précoce, il faut rester attentif aux signes avant-coureurs tels que les tremblements au repos, la raideur musculaire et le ralentissement des mouvements. Toute personne qui présente ces symptômes devrait consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis. Ce dernier peut permettre une intervention plus efficace pour ralentir la progression de la maladie.
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