À Westeros, chaque peuple, pays et maison avait son ennemi juré. Mais, tous n’avaient qu’un seul ennemi commun : les Autres. Initiateurs de divers évènements qui ont marqué la série TV, les Marcheurs blancs ne sont pas aussi fidèles à ce que nous avons connu dans les livres. Et, c’est ce qui les a rendus plus effrayants.
Créatures légendaires qui se sont signalées dès les premières minutes, les Marcheurs blancs sont les adversaires les plus redoutés sur le continent. C’est des créatures qui n’apparaissent que durant l’hiver, semant la terreur et la désolation sur leur passage. Quiconque tombe sous leur arme rejoint leur armée. C’est ainsi qu’ils ont survécu depuis près de 8 000 années, augmentant leur nombre et imposant de plus en plus leur menace. Mais si ce peuple est effrayant par sa prestance et son physique, un détail le rend encore plus lugubre : le manque de langage.
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Un mutisme assourdissant
Durant toute la série TV et à chaque fois que les Autres se sont montrés, jamais on n’entendra aucun mot de leur bouche. Même quand ils se faisaient pressants, augmentant le rythme de la série et causant la peur chez leur victime, jamais, on ne les entendait discuter. Pourtant, ce n’est pas qu’ils ne pouvaient pas communiquer.
Au contraire des morts-vivants qui n’avaient aucune volonté et étaient bêtes par-dessus tout, les Marcheurs blancs avaient un chef qui les dirigeait et leur insufflait un dynamisme qu’ils suivaient. Durant la Grande Bataille de Winterfell, nous voyons qu’ils pouvaient aussi changer de tactique. Mais, de leur langue, jamais, ils n’en avaient prononcé un mot audible. Et, c’est tout ce mutisme qui les rendait encore plus effrayants. Parce que la mort ne parle jamais. N’avait-elle rien à dire ?
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Un choix pour la scène d’ouverture, mais qui a fini par s’imposer
Les Marcheurs blancs constituent un peuple ancien, à part entière. Forcément, ils ont leur culture, leur usage et leur langue. Dans le livre, il s’agit du Skroth. Et, c’est la langue utilisée pour les faire parler dans le pilote initial. À ce propos, G.R.R. Martin qualifiait leur voix de « similaire à la fissuration de la glace sur un lac en hiver ».
Selon les créateurs de la série, le Skroth est une langue qui n’était pas constituée de mots, mais plus tôt de sons. C’était ce sur quoi ils devaient se baser pour les faire parler. Mais, le choix de ne pas finalement faire parler ce peuple d’au-delà des murs est venu après la scène d’ouverture, comme l’explique David Peterson, créateur des langues fictives :
Il y a des parties où on les entend plus ou moins grogner et vocaliser. On allait partir là-dessus. Je pense qu’au final, ils ont décidé qu’ils ne voulaient pas qu[e les Marcheurs blancs]disent quoi que ce soit et même le sous-titrer. Cela aurait pu être un peu banal, honnêtement, pour la scène d’ouverture de la série.
Faire parler la mort pourrait la rendre moins effrayante et donc diminuer tout l’effet que la création artistique a déjà contribué à lui faire faire sur ceux qui le regardent. Un mot mal placé l’aurait peut-être rendu ridicule, selon les créateurs de Game of Thrones. Voilà pourquoi même le Roi de la Nuit n’a prononcé aucun mot, mais se faisait toujours comprendre à son peuple.
D’une certaine manière, c’est plus approprié qu’il ne parle pas. Que pourrait dire la Mort ? N’importe quoi l’aurait amoindri. Il n’est qu’une force de destruction. Je ne pense pas que nous ayons jamais été tentés d’écrire de dialogues pour le Roi de la Nuit. Quoi qu’il dise, cela aurait été décevant.
À ce jour, on peut dire que c’est un choix artistique payant. Nous ne voyons comment ils auraient pu donner plus de majestuosité à ce Roi de la Nuit.