Depuis de longues années, le Yéti hante l’imaginaire collectif avec sa silhouette massive et son allure mystérieuse. Mais le Yéti existe-t-il réellement ou est-ce une simple légende ?
À un moment ou un autre, nous avons tous déjà entendu parler du Yéti, créature imposante des montagnes enneigées de l’Himalaya. Cette créature mythique, souvent décrite comme une sorte d’homme sauvage des montagnes enneigées, a alimenté de nombreuses spéculations et hypothèses sur son existence réelle. Cependant, entre légendes anciennes et témoignages contemporains, la question persiste : le Yéti est-il une créature vivante ou simplement le fruit de l’imagination des explorateurs et des habitants locaux ?
Les preuves indirectes d’existence du Yéti
Une trace de pas a pu être photographiée en 1951 par Eric Shipton. Ladite trace présentait une forme similaire à celle d’une empreinte humaine, à l’exception de sa taille exceptionnellement grande (plus de 30 cm de long). Cette découverte de Shipton conduit à un regain d’intérêt pour le Yéti parmi les cryptozoologues, dont le fondateur de cette discipline, Bernard Heuvelmans.
Plus récemment, en 2019, un groupe de soldats de l’Armée indienne était en mission d’exploration dans l’Himalaya. Pendant leur périple, ils ont pris des photos mystérieuses qu’ils ont partagées sur les réseaux sociaux. Alors qu’ils se rapprochaient du point de départ de Makalu, une montagne située à la frontière entre le Népal, le Tibet et la Chine, les membres de l’équipe ont fait une découverte étrange : de très grandes empreintes dans la neige. Ces dernières étaient exceptionnellement larges (81 cm de long et 38 cm de large). Elles ont été interprétées par l’équipe comme appartenant au Yéti.
Les tentatives scientifiques pour prouver l’existence du Yéti : l’étude de 2012
Une étude menée par Brian Sykes, professeur de génétique humaine à l’Université d’Oxford, en 2012, à tenter de lever le voile sur l’existence de l’animal. Pour y arriver, le professeur a sollicité la contribution de personnes du monde entier possédant des échantillons de poils qu’ils pensaient provenir du Yéti.
La méthodologie utilisée et les résultats préliminaires
Une fois en possession des poils, Brian Sykes, en collaboration avec Michel Sartori, directeur du musée de zoologie de Lausanne, a entrepris des analyses génétiques approfondies. Ils ont utilisé des techniques de séquençage d’ADN pour procéder aux différents examens. L’objectif principal était de rechercher des molécules d’ADN mitochondrial dans les poils. Cette approche leur permettrait de déterminer l’appartenance des échantillons à une espèce connue ou inconnue.
Les premières analyses ont révélé que la plupart des échantillons de poils provenaient d’animaux communs tels que des chevaux, des ours, des porcs-épics et des ratons laveurs. Cependant, deux échantillons ne correspondaient à aucune espèce animale répertoriée.
L’approfondissement de l’analyse et les hypothèses
Face à la découverte, Sykes et son équipe ont décidé de pousser l’analyse plus loin en séquençant l’ADN de ces échantillons. Cette étape supplémentaire a révélé une correspondance avec l’ADN d’un ours polaire ancien qui aurait vécu à une période allant de 120 000 à 40 000 ans avant notre ère.
Cette révélation a suscité des questions sur l’origine et l’évolution possible du Yéti. Une hypothèse avancée suggère que la créature pourrait être une forme de descendant du gigantopithèque. Ce dernier est un primate géant qui était présent en Asie du Sud-Est il y a quelque 100 000 ans. D’autres théories évoquent une parenté avec l’Homme de Néandertal ou Homo erectus.
Cependant, en dépit des avancées de la science et les efforts déployés pour prouver son existence, le Yéti demeure insaisissable, énigmatique et son statut reste non prouvé. Jusque-là, il continue de hanter les récits et les imaginations à travers le monde.
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