Clair Obscur : Expedition 33 secoue le monde du jeu vidéo. Voici pourquoi ce RPG français obsède les joueurs depuis sa sortie.

Depuis sa sortie le 24 avril 2025, Clair Obscur : Expedition 33 est partout. Sur les lèvres des joueurs. Dans les files d’attente des boutiques. Au cœur des débats en ligne. Intriguant, fascinant, parfois clivant, ce RPG narratif made in France dépasse les simples codes du jeu vidéo pour s’imposer comme un véritable phénomène culturel. Mais qu’est-ce qui rend ce titre si spécial ? Pourquoi autant de joueurs se l’arrachent, quitte à le payer au prix fort ? Et surtout : pourquoi ce jeu bouleverse-t-il autant ?
Dans cet article :
Une direction artistique envoûtante, unique au monde
Dès les premières minutes, Clair Obscur : Expedition 33 transporte dans un univers qu’on n’a encore jamais vu ailleurs. Le jeu s’inspire de la Belle Époque française, réinventée à travers le prisme d’un monde post-apocalyptique. Un Paris d’un autre temps, rongé par une malédiction picturale, où chaque décor ressemble à une toile impressionniste en mouvement.
La ville de Lumière, les costumes, les architectures art nouveau, les teintes pastel qui s’opposent aux cieux menaçants… Tout respire la « French touch », au sens le plus noble du terme. On comprend vite que les développeurs de Sandfall Interactive, basés à Montpellier, ont infusé leur œuvre de la tradition française des beaux-arts, de la bande dessinée, et même de la musique classique. Résultat : une claque esthétique qui séduit autant les gamers que les amateurs d’art.
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Une histoire poignante au cœur d’un monde condamné
Mais derrière l’éblouissement visuel se cache un récit sombre, profond et bouleversant. Le postulat ? Une entité surnaturelle appelée la Peintresse peint chaque année un chiffre sur un gigantesque monolithe. Ce chiffre devient l’âge maximum que personne ne peut dépasser sous peine de disparaître. L’année du jeu, ce chiffre est « 33 ».
Le joueur incarne les derniers espoirs de l’humanité : l’Expédition 33, un groupe de résistants condamnés par le temps, mais décidés à faire tomber la Peintresse avant que tout ne s’efface. Une quête existentielle, qui interroge notre rapport à la mort, à la mémoire, à l’héritage. Rarement un jeu vidéo aura autant parlé à l’âme.
Un gameplay entre stratégie, rythme et innovation
Du côté des mécaniques de jeu, Expedition 33 frappe fort. Très fort. En apparence, on est dans du RPG au tour par tour, façon Final Fantasy ou Persona. Mais le jeu y injecte une dimension active, presque nerveuse.
- Le joueur peut parer ou esquiver en temps réel les attaques ennemies, ajoutant une couche de tension permanente.
- Chaque personnage possède son propre style de jeu : Gustave cogne avec son bras mécanique, Lune utilise des pigments colorés, Maelle change de postures de combat…
- Le système de Pictos et Luminas offre une personnalisation riche, où l’on apprend les compétences de manière organique au fil des combats.
Ce mélange d’action et de stratégie, de réflexes et de réflexion, transforme chaque affrontement en ballet tactique aussi grisant qu’exigeant.
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Une rareté qui alimente la frénésie
Si le jeu fascine tant, c’est aussi parce qu’il se fait rare. Victime de son succès, la version physique PS5 est introuvable à son prix d’origine. Entre pénuries, spéculation et stocks volatilisés, certains n’hésitent plus à débourser plus de 50 € pour une boîte de base.
En cause ? Une sous-estimation flagrante de la demande par les distributeurs. Sandfall Interactive, encore jeune et indépendant, n’imaginait pas un tel raz-de-marée. Résultat : les joueurs se ruent sur les éditions numériques… ou attendent fébrilement une réédition collector promise pour l’été.
Un triomphe français célébré jusqu’à l’Élysée
Plus qu’un succès vidéoludique, Clair Obscur : Expedition 33 est devenu un symbole du renouveau du jeu vidéo français. Avec un score de 92/100 sur Metacritic et plus d’un million d’exemplaires vendus en trois jours, le titre s’impose comme l’un des plus grands hits de 2025.
Même Emmanuel Macron y est allé de son commentaire sur instagram, saluant « une œuvre qui fait rayonner la créativité à la française ». Ce n’est pas rien. On parle ici d’un studio d’à peine 30 personnes, qui rivalise sans rougir avec les géants japonais ou américains.
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Des critiques globalement enthousiastes, malgré quelques ombres
Le jeu est acclamé. Mais pas unanimement. Certains joueurs pointent un gameplay trop punitif, un mode normal exigeant voire frustrant, et une interface parfois brouillonne. Il faut aimer le défi. S’investir dans la compréhension des mécaniques. Et accepter que chaque combat vous mette à l’épreuve.
Pour d’autres, c’est justement ce qui fait la richesse du titre. Clair Obscur ne prend pas les joueurs pour des enfants. Il les pousse à s’adapter, à réfléchir, à apprendre. Il propose une véritable expérience de jeu, avec ses hauts, ses bas, ses moments de grâce et de doute.
Une œuvre d’art qui ouvre de nouvelles voies
En fin de compte, Clair Obscur : Expedition 33 dépasse le simple cadre du jeu vidéo. Il se vit comme une expérience narrative, émotionnelle, artistique. Une expédition dont on ne ressort pas indemne. Une fresque où chaque scène, chaque musique, chaque décision pèse.
Sandfall Interactive a livré ici bien plus qu’un bon RPG : une déclaration d’amour au médium vidéoludique, à l’imaginaire français, à la liberté créative. Une réussite majeure qui, espérons-le, inspirera d’autres studios à oser sortir des sentiers battus.
Alors, pourquoi Clair Obscur : Expedition 33 fascine-t-il autant ? Parce qu’il touche à l’essentiel. Parce qu’il ose tout. Parce qu’il est beau, exigeant, tragique et lumineux. Et surtout, parce qu’il nous rappelle que le jeu vidéo peut, aussi, être un art.
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5 commentaires
Franchement ce jeu m’a retourné 😮 C’est pas juste un RPG, c’est une vraie expérience, t’as l’impression de plonger dans un tableau de Monet en plein chaos. Trop rare de voir un jeu aussi beau et profond fait en France
J’ai testé sur PS5 et je comprends pas tout l’engouement… Oui c’est beau mais j’ai trouvé les combats trop durs, ça gâche un peu l’immersion. Dommage car l’univers est vraiment original, ça change des trucs clonés qu’on voit partout.
Un chef-d’œuvre. Rien que la musique m’a filé des frissons. Et cette idée de l’âge limite… j’en ai rêvé la nuit. Bravo à Sandfall, vous avez mis la barre très très haut !
Alors ok, l’esthétique claque et l’histoire est ouf, mais perso j’aimerais un mode + accessible. Pas tout le monde a le temps de tryhard 3h un boss 😅 Une maj avec plus d’options de difficulté ce serait top !
wait, what, le mec qui écrit cet article qui acclame clair obscur c le meme gars qui a écrit un article il y a 2 jours qui dit qu’il jouera pas au jeu, waw, du grand art