Lorsque la fin de vie d’un être cher approche, le sentiment d’impuissance peut être profond et les émotions, intenses. Pourtant, accompagner un proche dans ses derniers instants est important. Il s’agit d’une démarche empreinte de bienveillance, de réconfort et de respect.
Assister aux derniers instants d’un proche et l’accompagner alors qu’il s’apprête à quitter ce monde est un moment unique. Cela est à la fois bouleversant et riche de sens. En effet, chaque geste, chaque mot et même chaque silence compte. Durant ces instants, la personne qui va nous quitter est au centre de toutes nos attentions et nous sommes contraints, malgré que les émotions fusent et soient particulièrement intenses, de les refouler. Il est essentiel d’accompagner cette personne durant ses derniers instants de la meilleure des manières. Alors, comment offrir un soutien adapté, apaiser les souffrances et rester fort face à l’inéluctable ? Dans cet article nous allons explorer les dimensions humaines, émotionnelles et pratiques de cet accompagnement, pour aider chacun à transformer cette épreuve en un véritable acte d’amour.
Dans cet article :
1. Comprendre les besoins de la personne en fin de vie
Peu de personnes imagine un jour assister aux derniers instants d’une personne chérie. Loin d’être un choix, cet évènement qui bouleverse une vie est souvent un acte auquel on ne peut se soustraire. Quel que soit le lien qui vous unit à cette personne qui va bientôt s’en aller, ce moment restera gravé à tout jamais et il est inéluctable. Dans ces conditions, être présent de façon appropriée est le dernier cadeau que l’on peut faire à l’être aimé.
Chaque individu vit la fin de sa vie de manière unique. Écouter ses besoins et respecter ses choix sont essentiels. Il faut donc, dans cet imbroglio d’émotions et de sentiments exacerbés, pouvoir agir de manière pratique.
La gestion de la douleur et du confort est une priorité. Il est important de collaborer avec l’équipe soignante, si ce moment a lieu dans un environnement médicalisé. Cela, afin de s’assurer que la personne bénéficie des soins palliatifs appropriés (soulagement de la douleur, gestion des symptômes, soins d’hygiène).
Il faut ensuite être en mesure de gérer les émotions comme la peur, la tristesse ou l’anxiété qui sont fréquentes. Une présence apaisante et une bonne écoute peuvent aider à réduire ces tensions.
Certaines personnes cherchent un sens à leur vie ou expriment des préoccupations spirituelles. Offrir à la personne qui va s’en aller la possibilité de pratiquer sa foi est très important. Cela peut être d’un grand réconfort et un soutien en ces instants.
2. Être présent : l’importance de l’écoute et de la disponibilité
Lorsque la personne vit ses derniers instants, être là, sans jugement ni distraction, permet à la personne de s’exprimer librement. Parfois, le silence est plus éloquent que les mots. Accepter ces moments de calme peut être réconfortant pour la personne en fin de vie. D’ailleurs, très souvent, cette dernière montrera des signes qu’elle est déjà loin des personnes qui l’entourent. Comme si elle était dans une bulle ou qu’elle pensait à des choses complétement inaccessibles pour vous.
Certaines journées, elle voudra parler ; d’autres, elle préférera se reposer ou simplement sentir votre présence et rester silencieuse.
3. Offrir du soutien pratique
Quand on est face à la fin de vie d’une personne, certaines tâches quotidiennes peuvent devenir un fardeau pour les familles. En effet, lorsque l’on est dans cette ambiance, tout semble tellement solennel, qu’on en oublie souvent les gestes du quotidien. Apporter une aide concrète peut alléger cette charge. Par exemple, coordonner les rendez-vous médicaux, gérer la prise des médicaments ou encore assurer une communication efficace avec les soignants.
Faire les courses, préparer des repas ou maintenir un environnement propre et accueillant sont aussi des choses auxquelles il faut penser.
Certains éprouvent une gêne à y penser ou préfèrent se voiler la face, mais préparer les papiers nécessaires pour anticiper les besoins légaux et financiers après le décès peut être d’une grande aide. De même, il peut même être utile d’échanger avec la personne en fin de vie sur ses dernières volontés, dans le cas où elle n’en aurait pas fait part auparavant.
4. Communiquer avec douceur et transparence
Face à une personne qui est en train de mourir, il peut être difficile de trouver les mots justes. Pourtant, une communication ouverte est essentielle. Il ne faut pas exclure la personne de la vie quotidienne. Ainsi, partager les informations de manière adaptée à la compréhension et à l’état émotionnel de la personne.
Parler de la fin de vie ou des souhaits pour les derniers moments peut être délicat. Toutefois, cela permet souvent d’apaiser certaines angoisses. De même, évoquer des moments heureux ou importants de la vie peut apporter un sentiment de paix et de gratitude.
5. Préserver son propre équilibre émotionnel
Accompagner un proche en fin de vie peut être éprouvant. Prendre soin de soi est essentiel pour rester fort et disponible. En effet, outre le fait de voir la vie s’échapper petit à petit de la personne que l’on aime, faire son deuil sera une étape difficile à vivre.
Il ne faut pas hésiter à exprimer ses propres émotions. Parler à un ami, un thérapeute ou un groupe de soutien peut aider à gérer le stress et la douleur émotionnelle. Durant tout le temps que dure l’accompagnement d’un proche en fin de vie, il est important de s’accorder des moments pour se reposer et se ressourcer. Il ne faut pas hésiter à solliciter d’autres membres de la famille, des amis ou des professionnels pour partager la charge.
6. Respecter les dernières volontés
L’accompagnement en fin de vie inclut aussi le respect des souhaits de la personne concernant ses derniers instants. Si elle a exprimé des préférences concernant les soins médicaux ou les rituels de fin de vie, il est essentiel de les respecter.
Certaines personnes souhaitent terminer leurs jours dans le cocon familial, chez elle. D’autres préfèrent les structures spécialisées comme les unités de soins palliatifs. Dans tous les cas, il faut prendre le temps d’écouter les dernières volontés de la personne et de les appliquer. Enfin, respecter ses croyances et ses souhaits pour les adieux est un dernier acte d’amour.
Accompagner un proche en fin de vie est une expérience qui, bien que difficile, peut être profondément enrichissante. Cela demande de l’amour, de la patience et une grande capacité d’écoute. En offrant votre présence et en respectant les besoins de l’être cher, vous contribuez à rendre cette étape aussi apaisante que possible. Et même dans la douleur de la perte, l’accompagnement peut devenir une source de réconfort et de souvenirs précieux qui perdureront.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :