Si on parle beaucoup de harcèlement et d’agressions sexuelles, on parle moins de ce flou entre consentement et non-consentement. Autrement dit, la zone grise du sexe. Pourtant, de plus en plus, des femmes lèvent le voile sur cette zone de flou – qui, soit dit en passant, ne concerne pas uniquement la gente féminine.
Dans cet article :
La zone grise, un terme général polyvalent
On utilise le terme « zone grise » dans de multiples domaines : droit, géopolitique… De manière générale, une zone grise indique une zone floue, où demeure une ambiguïté, un manque de contrôle. Dans le sexe, la zone grise évoque également un flou. Mais ce concept est de plus en plus décrié, notamment par des victimes d’agressions.
La zone grise du sexe, c’est quoi ?
Aujourd’hui, on parle de plus en plus ouvertement de sexe. On lutte contre le harcèlement, le viol et les violences sexuelles. On invente des applications pour aider les femmes victimes de harcèlement. Et on remet en question des concepts lointains, qui participent à la culture du viol. C’est le cas de la notion floue de zone grise. Une notion que des personnes tentent de démonter, comme Loulou Robert.
En fait, en sexe, la zone grise c’est quand l’un des partenaires souhaite avoir un rapport, et que l’autre partenaire ne dit ni oui, ni non. Avoir un rapport sexuel en zone grise revient à avoir une relation qui n’est pas vraiment consentie par les deux partenaires. Et, parce que la zone grise c’est un peu le jeu du « ni oui ni non », certains individus pensent qu’un rapport en zone grise n’est pas un viol. C’est là que naît le débat autour de ce concept. L’objectif des voix qui s’élèvent contre cette notion est double. D’une part, il faut comprendre qu’il n’est pas sain d’inciter quelqu’un à avoir un rapport, si la personne n’accepte pas immédiatement et de son plein gré. D’autre part, il faut rappeler qu’on ne doit pas passer à l’acte, tant que les deux partenaires n’y ont pas consenti de façon claire et nette. Vous avez du mal à comprendre ? Regardez plutôt cette courte vidéo métaphorique.
Concrètement, quelles situations du quotidien illustrent cette notion ?
Comme le montre cette vidéo, avoir une relation sexuelle avec une personne inconsciente (endormie, saoule…) est clairement un rapport en zone grise. La personne n’est pas en état de dire « NON ». Toutefois, elle n’est pas, non plus, en état d’accepter. Elle peut encore moins apprécier ce moment, qui devrait être tendre et partagé. Il s’agit donc davantage d’un rapport forcé que d’une partie de jambes en l’air jouissive.
La zone grise est souvent présente dans le couple… Mais on parle moins. Le lien de mariage peut en effet pousser l’un des partenaires à avoir des rapports sexuels, sans le vouloir réellement. Combien d’épouses « se forcent un peu » pour faire plaisir à leur mari ? Si vous vous posez la question de la zone grise avant ou pendant un rapport, interrogez-vous : « Est-ce que je le veux vraiment ? » ; « Est-ce que je prends du plaisir ? »
De manière générale, si vous êtes en couple, et que l’un est systématiquement actif tandis que l’autre reste constamment passif, vous pouvez vous interroger sur la zone grise et sur le consentement mutuel.
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