Après les voitures autonomes, voici les voitures volantes ! Tout droit sorties de la tête du navigateur Alain Thébault, les Sea Bubble sont des véhicules fluviaux et motorisés, à mi-chemin entre la e-car et l’hydroptère dont elles s’inspirent. Après une approbation récente de leur circulation par la mairie de Paris, les Sea Bubble pourraient bien devenir les bateaux-mouches de demain. En quoi sont-elles innovantes ? Quel est leur potentiel ?
Les Sea Bubble : la navette urbaine du futur
Il y a peu, on vous a présenté la AeroMobil 3, vedette du Festival futuriste des pionniers à Vienne. Aujourd’hui, voilà que les “voitures volantes” reviennent sur le devant de la scène avec la Sea Bubble ou la e-car des mers !
C’est quoi au juste, une Sea Bubble ? Il s’agit d’une capsule montée sur quatre patins (en anglais “foils”), capable de “voler” au-dessus de l’eau à l’image d’un hydroptère; d’où leur nom de “Bulles des mers”. Ses quatre dérives lui assurent à la fois stabilité et réduction des remous. Pouvant accueillir quatre passagers, la Sea Bubble est équipée d’un moteur et de batteries électriques à alimentation solaire. Leur empreinte carbone équivaut donc à zéro émission de CO2.
Le projet n’a pas fait grand bruit jusqu’à l’annonce d’Anne Hidalgo de voir circuler les deux premiers prototypes de Sea Bubble sur la Seine. À cette occasion, la présentation du projet avait été relayée par France Télévision dans l’émission Télématin, en décembre dernier. En cours de développement, les Sea Bubble intéressent déjà certaines grandes villes fluviales ou côtières comme Londres, San Francisco ou Hong Kong. Ainsi, partout à travers le monde, les Sea Bubbles pourraient bien devenir les taxis maritimes de demain.
Pourquoi un tel engouement pour cette voiture volante futuriste ?
Une meilleure circulation
Pour les autorités des mégapoles actuelles, la circulation urbaine est devenue un enjeu essentiel. Il s’agit de désengorger les rues et grandes artères des centres-villes, pour fluidifier la circulation routière. Et pour cela, certaines cités ont un précieux atout : l’eau. Paris pourrait bien être la première ville au monde à faire naviguer les Sea Bubble sur la Seine et faire de ce fleuve une voie de circulation comme une autre. L’inventeur Alain Thébault espère ainsi voir 4 000 Sea Bubble en navigation, d’ici à 2018. Ceci permettrait d’alléger relativement le trafic.
Un mode de transport 100 % écolo
Avec une empreinte carbone de zéro émission de CO2, les Sea Bubble sont des “voitures des mers” 100 % écologiques. Elles peuvent être particulièrement efficaces pour la réduction de la pollution atmosphérique, véritable fléau des grandes villes. Alain Thébault faisait récemment le constat de nombreux embouteillages le long de fleuves ou lacs “inexploités”, comme à Paris ou à Genève par exemple. Selon lui, “il est temps de faire voler tout le monde dans des bulles zéro émission.” Il ne serait ainsi plus nécessaire de rouler pour se déplacer. Vendre sa voiture pour “flotter” en Sea Bubble deviendrait la nouvelle tendance. Peut-on y entrevoir la fin des “smogs” et ciels noirs au-dessus de nos grandes cités ? Là-dessus, les créateurs des Sea Bubbles n’osent pas se mouiller …
Un projet qui ne fait pas de vagues
Les Sea Bubble remplissent non seulement l’objectif du “zéro rejet” mais aussi celui du “sans vague”. Grâce à leurs dérives (patins), ces navettes ne forment quasiment pas de houle. C’est un sacré avantage pour toutes les grandes villes fluviales, dont les berges sont rongées par les vagues en permanence. Au risque de froisser Georges Clooney sur son embarcation nuptiale à Venise, le ressac provoqué par les bateaux avec propulsion à moteur ravage nos cités des eaux. Les Sea Bubble seraient donc une sérieuse option pour toutes les villes concernées (Paris, Londres, Amsterdam, Venise, etc.).
On n’en est qu’au stade du prototype, mais déjà une centaine de promesses de commandes de Sea Bubble auraient été formulées à la Start-Up du même nom. Pour les premières démonstrations, rendez-vous sur la Seine à Paris en juin prochain !