La résilience est la capacité à surmonter l’adversité et à en tirer des résultats positifs. C’est une qualité essentielle au développement des enfants.
Des études récentes mettent en lumière comment les histoires jouent un rôle clé dans le développement de leur résilience. Elles les connectent aux personnages et leur permet de réfléchir sur des thèmes complexes.
Dans cet article :
Une perspective développementale chez les enfants
La résilience est définie comme la capacité à surmonter des événements ou situations adverses tout en obtenant des résultats positifs (Vella & Pai, 2019). Elle est d’autant plus importante chez les enfants, car elle les aide à gérer des défis fréquents. Il s’agit notamment d’un faible estime de soi, du harcèlement scolaire ou encore de difficultés d’apprentissage (Giles-Kaye et al., 2023).
En s’appuyant sur le modèle PERMA de Seligman (2018), la résilience contribue à renforcer des forces de caractère comme l’espoir, le courage et la persévérance. Ce modèle met l’accent sur les émotions positives, l’engagement, les relations, le sens et l’accomplissement. Les histoires, en stimulant l’imagination et la réflexion critique, peuvent devenir un moyen efficace de cultiver ces qualités chez les enfants.
Une revue, The Impact of Storytelling on Building Resilience in Children, a examiné 11 études publiées entre 2012 et 2022. Ces recherches démontrent comment les contes, en favorisant des discussions et en suscitant l’imagination. Cela peut aider les enfants à explorer leurs émotions, à comprendre des concepts complexes et à développer leur créativité.
3 bienfaits des histoires sur les enfants
Nous pouvons résumer les bienfait des contes sur les enfants en 3 points :
- Stimule l’imagination et la créativité : Les contes inspirent les enfants à envisager des solutions nouvelles face aux défis qu’ils rencontrent.
- Favoriser l’empathie : En se mettant à la place des personnages, les enfants développent leur capacité à comprendre les émotions et perspectives des autres.
- Renforcer les compétences en résolution de problèmes : Les histoires offrent des exemples de persévérance et de courage. Cela peut inciter les enfants à trouver des moyens de surmonter leurs propres obstacles.
VOIR AUSSI : 10 points clés qui déterminent le développement de l’enfant
Comment utiliser les histoires pour construire la résilience chez l’enfant ?
Vous pouvez aider vos enfants à renforcer leur résilience en 3 étapes simples :
Étape 1 : Choisir des histoires variées et adaptées à l’âge
Il est essentiel de sélectionner des récits diversifiés qui reflètent différentes cultures, expériences et émotions. Ces histoires permettent aux enfants d’élargir leur compréhension du monde et de trouver des parallèles avec leurs propres défis.
- Pour les tout-petits (3-5 ans) : Des histoires simples aident à stimuler l’interaction, la créativité et les compétences cognitives.
- Pour les enfants de 6 à 8 ans : Des récits avec des intrigues complexes leur permettent d’explorer des défis et de développer l’empathie.
- Pour les enfants de 9 à 12 ans : Les récits abordant des dilemmes moraux et des concepts abstraits encouragent la réflexion critique et les aident à interpréter leurs propres expériences.
Étape 2 : Créer un environnement sécurisant
Un espace propice au partage d’histoires et à l’expression des émotions est fondamental. Ainsi, encouragez un dialogue ouvert et pratiquez l’écoute active pour valider les expériences des enfants. Des exercices de pleine conscience, tels que la respiration profonde, peuvent également les aider à se concentrer et à réguler leurs émotions pendant les séances de narration.
Étape 3 : Favoriser des discussions réflexives
Les discussions autour des récits permettent aux enfants de réfléchir sur les leçons apprises, d’identifier des stratégies pour surmonter les défis et d’exprimer leurs émotions avec bienveillance. Par exemple, un enfant ayant vécu un déménagement difficile pourrait, à travers une histoire sur le courage, apprendre à gérer ses propres craintes et à s’adapter à son nouvel environnement.
Limites et facteurs complémentaires
Il est important de reconnaître que la résilience dépend également de facteurs externes tels que la génétique (Maul et al., 2020), l’environnement familial et les dynamiques sociales (Masten & Barnes, 2018). Ainsi, bien que les contes soient un outil puissant, ils doivent être complétés par d’autres formes de soutien, notamment l’accompagnement par des professionnels en cas de traumatismes sévères.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :