Alors que le rachat d’Activision-Blizzard est toujours en attente de validation, le sort de Call Of Duty anime tous les débats.
Entre Microsoft et Sony, c’est la guerre. Et le nerf de la guerre n’a qu’un seul nom : Call Of Duty. À ce jour, on se demande toujours le sort que Microsoft réserve au jeu FPS si le rachat d’Activision-Blizzard venait à être validé par les organismes antitrusts. Même si la société américaine a annoncé vouloir laisser le jeu sur PlayStation, Sony n’a pas entièrement confiance en son concurrent qui pourrait bien lui jouer un mauvais tour. Mais est-ce une vraie crainte ou une tentative déguisée pour bloquer le rachat d’Activision-Blizzard ? Difficile d’y répondre, mais l’éditeur de jeu encore indépendant croit avoir la réponse.
Dans cet article :
Sony craint un sabotage de Call Of Duty sur PS
La société japonaise sait ce que vaut la licence de jeu vidéo Call Of Duty. Elle qui en garde l’exclusivité depuis des années sait ce qu’elle représente et évalue le manque à gagner que cela pourrait représenter pour elle. Voilà pourquoi le rachat d’Activision-Blizzard par le concurrent Microsoft pose un véritable souci en interne. Et la promesse de Microsoft ne calme nullement ces soucis, sinon qu’à raviver les craintes.
Dans un document envoyé à la CMA, l’autorité britannique de la concurrence et des marchés, Sony pense que Microsoft pourrait saboter les jeux Call Of Duty sur PlayStation. Ces derniers pourraient ne pas être suffisamment optimisés pour ses consoles et contiendraient des bugs.
Troisièmement, il serait difficile de détecter rapidement tout détournement concernant la qualité technique ou graphique et d’en assurer le respect. Par exemple, Microsoft peut publier une version PlayStation de Call of Duty où les bugs et les erreurs n’apparaissent qu’au niveau final du jeu ou après des mises à jour ultérieures. Même si de telles dégradations pouvaient être rapidement détectées, tout remède arriverait probablement trop tard, date à laquelle la communauté des joueurs aurait perdu confiance en PlayStation en tant que lieu incontournable pour jouer à Call of Duty. En effet, comme l’atteste Modern Warfare II, Call of Duty est le plus souvent acheté dans les premières semaines de sa sortie. Si l’on apprenait que les performances du jeu sur PlayStation étaient pires que sur Xbox, les joueurs de Call of Duty pourraient décider de passer à Xbox, au lieu de jouer à leur jeu préféré dans un lieu de seconde classe ou moins compétitif.
Sony
https://assets.publishing.service.gov.uk/media/64086532d3bf7f557532cefc/2023-03-07_Microsoft-Activision_-_SIE_Observations_on_Remedies_Notice__Revised_NCV__redacted.pdf
Mais en plus des bugs que peuvent contenir les versions PlayStation de Call of Duty, Sony pense que le prix du jeu sur ses consoles pourrait être plus élevé qu’ailleurs ou que Microsoft pourrait décider de l’intégrer dans le Xbox Game Pass. De sérieux arguments qui pourraient faire passer de nombreux joueurs sur Xbox.
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Combien de joueurs sont prêts à passer à Xbox, en cas d’exclusivité de Call Of Duty?
Lorsque deux géants se battent, ce sont les herbes de l’arène qui en souffrent. Dans le cas présent, les herbes sont les joueurs. En cas d’exclusivité de Call Of Duty sur Xbox, certains sont déjà prêts à passer chez la société américaine. Néanmoins, le nombre reste encore peu élevé.
Selon une enquête de YouGov commandée par Microsoft, seulement 3% des joueurs actifs de COD sont prêts à passer à Xbox. Des chiffres totalement contraires à ce qu’a trouvé le CMA dans sa contre-enquête. Cette dernière révèle que près de 15% des joueurs sont prêts à changer de camp.
Néanmoins, Activision-Blizzard pense que le sort du jeu n’est pas le véritable problème pour Sony. L’éditeur pense que Sony se fout de Call of Duty. Son seul souci est de bloquer le rachat.
L’objectif sera-t-il atteint ? Le verdict est pour avril 2023.
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