Parce qu’il reste avant un système d’exploitation de niche et l’écran noir est encore ancré chez plusieurs utilisateurs.

Depuis quelques années, de nombreuses voix s’élèvent pour la promotion de GNU/Linux. Le système d’exploitation gratuit et open source, malgré tous les avantages qu’il offre, reste dans l’ornière de Windows. Bien qu’il faille payer pour utiliser ce dernier, il reste dominant et laisse le symbole de liberté dans l’ombre. En 2024, la communauté GNU/Linux était allègre, car le modèle avait remonté dans l’estime des utilisateurs pour atteindre 4,45% des parts du marché des systèmes d’exploitation de bureau. On croyait que la courbe continuerait de monter, mais les choses ne sont visiblement pas linéaires, puisqu’il a encore perdu du terrain. En février 2025, GNU/Linux n’avait plus que 3,81% des parts du marché. Alors, pourquoi notre si bon Pingouin perd toujours du terrain ?
Dans cet article :
L’habitude et l’inertie du marché
Depuis des années, rien n’évolue sur le marché des PC. Presque la majorité des PC vendus dans le commerce le sont avec Windows préinstallé. C’est d’ailleurs le système d’exploitation par lequel la plupart des personnes apprennent à utiliser un ordinateur et ils s’y habituent avant d’acquérir leur propre PC. Or, les gens n’aiment pas changer leur habitude, surtout pour un GNU/Linux dont nous savons tous qu’il n’est pas aussi intuitif que l’est Windows.
De l’autre côté d’Apple, macOS est exclusif aux Mac et la firme de Cupertino recommande même aux utilisateurs de ne pas installer GNU/ Linux sur leur ordinateur. Et je ne vois pas comment quelqu’un irait acheter un Mac si chèrement pour le mettre en danger avec un système d’exploitation, dont certaines distributions manquent de stabilité.
Un système d’exploitation de niche
GNU/Linux n’est pas un système d’exploitation aussi répandu que Windows. Cela ne veut pas dire qu’il est insignifiant. Certes il domine dans certains secteurs (serveurs, cloud, supercalculateurs, embarqué, Android, etc.), mais il reste minoritaire chez le grand public. Les nouvelles statistiques de Statcounter révèlent que GNU/Linux possède seulement 3.81% des parts du marché, contre 70.62% pour Windows et 15.74% pour macOS.
Au nombre de ces 3.81%, nombreux sont les développeurs, passionnés de la tech et autres professionnels. Dans certaines écoles d’informatique, quand bien même GNU/Linux est exigé, de nombreux étudiants n’hésitent pas à l’abandonner quand ils sortent de l’école.
Le mythe du « tout est en ligne de commande »
Rarissimes sont les utilisateurs de GNU/Linux qui diront ne pas aimer le Terminal. Pour moi, la ligne de commande est la chose la plus réjouissante sur GNU/Linux. La liberté qu’elle offre de ne pas cliquer ici et là, à la recherche d’un fichier ou d’un dossier, c’est le manque que je ressens le plus sur Windows. Mais c’est là précisément ce qui rebute de nombreuses personnes.
Bien que le système d’exploitation ait évolué et disposant aujourd’hui de diverses interfaces graphiques conviviales, l’écran noir de la ligne de commande reste ancré dans les têtes. On croit donc que passer à GNU/Linux, c’est revenir aux années 90. Entre ça et l’interface colorée de Windows, le choix est vite fait !
La compatibilité logicielle limitée
Nous ne sommes plus à l’époque où c’est la Suite Office qui est la référence. Aujourd’hui le pack Google Docs, LibreOffice, FreeOffice et autres offrent tant d’alternatifs très intéressants. Mais bien de personnes ne veulent pas quitter Office. D’ailleurs, Excel reste une référence pour les analystes de données.
Du côté du divertissement, les choses ne sont pas plus reluisantes. Ces dernières années, Proton et Steam Deck ont réalisé de grandes choses, mais cela reste peu. Les meilleurs jeux et les plus populaires sont essentiellement optimisés pour Windows. En conséquence, on n’est pas près de voir les joueurs débarqués sous GNU/Linux. Et Microsoft continue de multiplier les efforts pour les contenter.
Même problème, du côté des autres logiciels professionnels. La communauté libre a fait de nombreux efforts pour créer des logiciels honnêtement performants. Mais dans les entreprises, ceux basés sur Windows sont encore très demandés. Je parle surtout de la suite Adobe, d’AutoCAD et autres.
Évidemment, un tel manque de compatibilité force de nombreuses personnes à ne pas chercher ailleurs.
VOIR AUSSI : Ma liste des professionnels qui peuvent passer à Linux sans problème ou avec quelques compromis
L’installation et la configuration
Même si nous tendons à minimiser le côté technique de GNU/Linux depuis quelques années, il ne reste pas moins un système plus technique, comparé à Windows. Installer GNU/Linux demande parfois de passer par le BIOS, de partitionner un disque, voire d’utiliser le terminal pour résoudre certains problèmes. Pour un simple utilisateur, c’est déjà trop compliqué.
Et c’est là une barrière, car le grand public aime ce qui fonctionne dès la sortie de la boîte. Voilà pourquoi les gens préfèrent de plus en plus les ordinateurs qui viennent avec Windows préinstallé.
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7 commentaires
Déjà c’est GNU/Linux quand on parle du système, et Linux quand on parle du noyau. Ensuite votre diatribe sur les utilisateurs me font penser à ces trolls poilus qui nous juraient début 2000 que jamais, au grand jamais, l’OS libre ne percerait et qu’il disparaîtrait dans les méandres du net quelques années plus tard. On est en 2025. GNU/Linux fait tourner la dorsale du net, tous les supercalculateurs de la planète, au moins 80% du cloud et des services en ligne. Il est en première ligne chaque jour pour se faire craquer, et pourtant il résiste sans antivirus… Alors ok : il n’a pas conquis le desktop en Europe parce que l’UE corrompue a avalisé la vente forcée des OS privateurs de liberté en 2017, déroulant le tapis rouge à l’envahisseur américain. Je rappelle qu’en usine, les fabricants sont payés pour préinstaller un OS privateur de liberté, donc même si GNU/Linux est gratuit, ils ne reçoivent pas d’argent, donc ça ne les intéresse pas de quitter la dépendance à la drogue dure. Ensuite les magasins fonctionnent à coup de marges arrières et de certifications revendeurs obligatoires qui les tiennent en laisse courte, pour qu’ils n’aient surtout l’idée saugrenue d’afficher autre chose que les produits américains onéreux et désormais inutiles. Enfin bien entendu, la corruption politique totale et totalitaire de nos semblants d’élus qui n’ont plus aucune légitimité depuis 2008 et le Traité de Lisbonne, ayant ouvertement trahi les français et notre référendum de 2005, doublée de leur nullité croissante qui se vérifie chaque jour davantage, explique aussi pourquoi tous les marchés publics sont offerts à microsoft en France, à qui l’UE a déroulé le tapis rouge à coup de grandes régions, dont les peuples souverains ne voulaient pourtant pas entendre parler ! Maintenant loin de vos chiffres, hors chrome os, la part de marché réelle de l’OS libre est de 5% chez d’autres, en augmentation constante. Sûrement plus hors UE, et sûrement moins en UESS puisque la France adore trahir sa souveraineté numérique, et laisse même l’envahisseur s’installer sur son sol sans AUCUN CONTROLE digne de ce nom ! Ne me parlez de la CNIL : c’est la bonne conscience des gouvernements – elle n’a aucun pouvoir, aucune indépendance et pas assez de fric pour surveiller les tuyaux et les fossoyeurs de l’oncle Sam. L’affaire Alstom n’a d’ailleurs pas réveillé les français, et c’est bien dommage. Non seulement les américains imposent leurs outils, mais en plus, ils les utilisent contre nous ! Et TOUT LE MONDE LE SAIT dans le petit monde informatique. J’observe en tout cas que contrairement à début 2000, où GNU/Linux était réservé à un public averti d’ingénieurs et de geeks, il est devenu un OS standard, bien plus riche, sécurisé et modulaire que tous ses concurrents. Et surtout : j’observe que des débutants complets en informatique n’ont plus peur de l’OS libre, et l’utilisent au quotidien. Nombre de gens ont (enfin) compris que s’emmerder aujourd’hui avec windows ou os x n’a plus aucun sens. Je pourrais aussi parler des joueurs qui désormais pullulent sous GNU/Linux. Bref, l’OS a évolué, les gens qui ont un peu de culture générale et un peu de bon sens l’ont déjà adopté. Le frein reste la vente forcée adoubée par Bruxelles, qui fausse le jeu de la libre concurrence en magasin, et le fait que personne ne paie pour faire de la pub à la télé où autres merdias publics. En définitive, chacun est libre de ses choix. GNU/Linux est aujourd’hui un OS grand public qui n’a rien à envier à la concurrence, et qui offre de nombreux avantages, en plus d’un respect de la vie privée. Pour le reste, vous trouverez toujours des légumes sur canapé incapables de se renseigner avant un achat, bouffant la première merde venue parce que le commercial du rayon leur raconte des bobards, et qu’ils adorent se faire rouler dans la farine. Effectivement : vous ne changerez pas ces cas désespérés. Pour le reste, l’OS libre n’a pas besoin de vos certitudes : il continue chaque jour d’évoluer à une vitesse impressionnante, et même au bout de 25 ans d’utilisation, je suis épaté de voir le dynamisme incroyable des distributions ! Il deviendra de toute façon l’OS par défaut de toute les nations pour qui le mot souveraineté numérique à un sens.
Un peu radical, mais tellement réaliste.
Je me permettrai d’ajouter à cela, que Microsoft en annonçant son intention d’abandonner le support de la majorité du parc matériel existant, viens de rendre un grand service à GNU/Linux. Espéreront qu’il mène à bien son suicide jusque au bout..
Voici exactement l’aveuglement des linuxiens hardcore qui préfèrent ne pas admettre les soucis de linux et faire porter la culpabilité de sa non adoption par des utilisateurs trop « cons », voire un complot technico-politique de Microsoft…
L’auteur de l’article a très bien identifié les problèmes qui empêchent une adoption grand public de linux.
Et votre réaction enflammée ne changera rien au fait que c’est la vérité.
D’ailleurs, pour rajouter à l’article, une autre des raisons majeures de la non adoption de linux par les utilisateurs ET les éditeurs de logiciels est la trop grand variété de distros qui rendent la distribution de logiciels trop compliquée… un défaut que Torvalds lui même reconnait… et qui de son aveu est mieux géré par Windows..!
AIe, AIe, effectivement ça ressemble à du Troll.
Mes élèves installent depuis des années Linux Mint sans le moindre partitionnement ni ligne de commande. Le bios pour la clé usb, là c’est nécessaire.
Reconnaissons même prendre une clé usb d’installation bloquera plein d’utilisateur. La solution est dans le Pc déjà installé, à la vente ou sur le lieu d’utilisation. Et là ca ne dépend pas de l’usager..
Malheureusement, cet article ressemble à du lobbying à peine voilé pro-Microsoft.
Je ne comprend pas trop cet article pro windows. Tous les logiciels « windows » ont leur équivalent sur GNU/Linux, y compris Adobe et autocad. Il y aussi Winne qui permet d’utiliser des exécutables windows.
Quand à l’aspect technique, il faut évoluer. Aujourdh’ui des distributions existent (Linux Mint par exemple) qui permettent des installs faciles. Si on parle d’aspect technique, pour certains manipuler une clé USB ou brancher un cable RJ45 nécessite d’avoir un diplôme d’ingénieur ! Alors oui, pour ces cas là c’est peine perdu.
Enfin, votre article oublie juste de parler d’une chose fondamentale, l’usage que vous comptez faire de votre machine. Si c’est juste pour surfer sur Internet + un peu de bureautique, n’importe quel micro, sur n’importe quel système fera l’affaire. Après c’est une question financière. Les micro sous GNU/Linux seront probablement les moins chers.
Pour les autres usages, Pro / Privé / Privé avec compatibilité avec les logiciels PRO de votrte entreprise, là c’est au cas par cas. Il n’y a pas de réponse toute faite, n’en déplaise aux trolls poilus des 2 ou 3 bords.
Je connais « Linux » que via des VMs que j’ai du faire a l’Uni sous CentOS et mon Raspberry Pi 2
Pas le plus user-friendly, haha, et ça m’a refroidi pour sur
Ca et la communauté réstreinte qui y a derrière, qui peut parfois sembler… élitiste?
Je délaisserais volontiers mon Windows sur mon PC fixe, je l’ai déjà fait sur mon « PC portable » qui est ni plus ni moins qu’un Samsung S21U en mode DeX (Hâte de voir le futur d’Android avec le mode Desktop)
Je pense sincèrement que pour le pécore moyen comme moi, Valve à un coup a jouer avec SteamOS car après tout, pour moi, un PC (perso) c’est un navigateur web, des jeux videos, Fusion 360 et du stockage
On me fourniait une solution sans le moindre CLI (ou quasiment sans CLI, comme Windows d’une certaine manière), avec une émulation des .exe assez robuste et sans les soucis des anti-cheats pour les jeux, banco pour ma prochaine install
GNU/Linux, c’est ma tasse de café.
Aujourd’hui les bureaux linux (gnome, KDE, cinnamon…) sont tout à fait beau et épuré.
Le seul hic demeure au niveau des logiciels métiers. Cependant, pour faire du développement dans les domaines tels que l’intelligence artificielle, la data science et le machine learning, Linux n’a rien à envier aux autres systèmes d’exploitation.