Si vous souffrez du syndrome FOMO, nous vous expliquons tout de ce problème avec des conseils pratiques pour le gérer.
« Les absents ont toujours tort » est certainement le mantra des personnes qui subissent le syndrome FOMO (Fear of Missing Out). En effet, ce terme désigne la peur d’être absent lors d’événements sociaux, perdant ainsi l’occasion de vivre des expériences que d’autres pourraient apprécier. Ce phénomène est largement influencé par les réseaux sociaux et il impacte beaucoup plus de personnes qu’on ne le croit, et cela, partout à travers le monde. Il est très difficile d’être serein et de profiter d’une bonne santé mentale quand on est victime de FOMO. Découvez-en davantage sur les conséquences au quotidien et comment essayer de le gérer au mieux.
Dans cet article :
Les origines du syndrome FOMO
Le terme FOMO est l’acronyme de « Fear of Missing Out ». Il a été popularisé au début des années 2000 par Patrick J. McGinnis lors de ses études à la Harvard Business School. Historiquement, la peur de manquer provient du désir des humains d’appartenir à un groupe et de participer à des activités bénéfiques ou agréables. Cette tendance est enracinée dans notre évolution, où manquer des informations importantes ou des événements sociaux pouvait avoir des conséquences significatives sur la survie et le statut social.
Avec internet et les réseaux sociaux, le FOMO a pris une nouvelle dimension. Les plateformes comme Facebook, Instagram, et Twitter ont transformé la manière dont nous interagissons socialement. Ces outils permettent une connexion constante et une visibilité permanente des activités d’autrui. Chaque photo de vacances, chaque mise à jour de statut, et chaque marque de succès peut devenir une source de comparaison et d’envie.
Sur le plan psychologique, le FOMO est alimenté par l’angoisse, l’envie et l’anxiété sociale. Ces sentiments sont encore plus accentués par le fait de voir constamment la vie des autres présentée sous leur meilleur jour. Les utilisateurs peuvent développer un sentiment que tout le monde, sauf eux, vit des expériences enrichissantes. Ainsi, ils ont l’impression constante de « manquer quelque chose » et cela entraîne une insatisfaction, un sentiment de solitude et des choix impulsifs. Les personnes essayent de combler cette sensation de vide.
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Les conséquences psychologiques : insécurité et compulsions
Le syndrome FOMO est loin d’être sans conséquences d’un point de vue psychologique. Il a en effet de nombreuses séquelles sur notre bien-être et notre santé mentale.
Sentiments d’insécurité, d’anxiété et de dépression
Le syndrome FOMO est souvent associé à des sentiments d’insécurité car les individus craignent de ne pas faire partie des expériences partagées par leur entourage. Ce sentiment est exacerbé quand on observe continuellement les activités des autres sur les réseaux sociaux. Cela peut provoquer des émotions négatives. Par exemple, l’anxiété de manquer des événements importants, une baisse de la confiance en soi quand on se compare et même des sentiments de dépression.
Boucle de comparaison et de déception
La surveillance constante des activités des autres sur les plateformes sociales alimente une boucle de comparaison où les individus se mesurent constamment aux expériences relayées par les autres. Forcément, cela engendre de la déception et de l’insatisfaction. Les victimes ont toujours l’impression que leurs vies est moins excitantes ou intéressantes. Résulat : manque d’estime de soi et plus de tristesse.
Peur d’être socialement exclu
Le syndrome FOMO n’est pas seulement la peur de manquer des événements ou des expériences, c’est aussi celle d’être exclu du cercle social. C’est encore plus vrai pour les personnes qui ont des blessures d’abandon ou de rejet. Alors, elles se mettent une pression énorme pour rester connectées en permanence et participer à tous les événements possibles, même si elles n’en ont pas l’intérêt ou l’énergie.
Surveillance compulsive des médias sociaux
Une des principales implications psychologiques du FOMO est le besoin compulsif de vérifier fréquemment les réseaux sociaux. Les personnes atteintes ressentent le besoin de se tenir constamment informées de ce que font les autres pour éviter de manquer quelque chose d’important. Cette surveillance peut devenir tellement envahissante qu’elle perturbe leur routine quotidienne et leur sommeil, augmentant ainsi le stress et l’anxiété.
Dépendance aux moyens de communication numériques
Dans la suite logique, les personnes touchées par le syndrome FOMO développent une dépendance aux outils de communication numérique, comme les smartphones et les réseaux sociaux. Leur véritable existence devient intimement liée à leur présence en ligne. Être injoignable ou hors ligne est impensable pour elles.
Quand le FOMO dirige nos agendas : comportements et conséquences
En plus des conséquences sur le mental, il existe aussi des répercussions matérielles sur l’agenda et l’organisation de la vie quotidienne. En effet, ces personnes ne sont plus aux commandes de leur propre vie et de leur propre désir en accordant de l’importance à des activités qui ne le méritent pas.
Manque d’épanouissement, surcharge d’activités, fatigue
Les individus affectés par le syndrome FOMO ne savent pas dire non et ont tendance à dire oui à tout. Juste pour être présent et être certains de ne pas manquer une expérience ou éviter de se sentir exclus. Par conséquent, ils peuvent accepter des invitations à des événements qui ne les intéressent pas vraiment. Ainsi, difficile de trouver sa place et un épanouissement dans ce genre de circonstances.
Accepter trop d’invitations entraine donc un agenda surchargé, une augmentation du stress, de la fatigue, et une réduction du temps disponible pour se reposer, mais aussi pour les activités qui les font vraiment vibrer. En plus, à force d’être à droite et à gauche, avec la fatigue et avec un esprit sans cesse préoccupé, ces personnes peuvent avoir du mal à vivre pleinement le moment présent.
Manque de temps pour soi
De manière générale, le syndrome FOMO conduit à avoir moins de temps pour soi et pour se détendre. De plus, passer des heures sur les réseaux sociaux empêche de se consacrer aux choses qui ont une réelle importance. On néglige son bien-être, son développement personnel, sa santé mentale et cela peut bloquer les personnes pour faire des choix éclairés.
Manque d’attention et difficultés à créer du lien
Un autre impact important du FOMO est le fait de dégrader la qualité des interactions. Même lorsqu’ils sont physiquement présents quelque part, les individus peuvent être mentalement distraits par leur téléphone. Ils vérifient constamment les notifications pour s’assurer qu’ils ne manquent rien d’important ailleurs. Cela peut nuire à leurs relations personnelles, car ils peuvent sembler absents ou désintéressés. Et, cela affecte également les performances professionnelle si cette distraction se produit au travail.
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Gérer le FOMO et retrouver la paix
Pour combattre efficacement le syndrome FOMO, il existe plusieurs solutions, comme prendre du recul, apprendre à se connaître et comprendre ses besoins personnels. Adopter les stratégies suivantes peut vous aider à réduire l’impact du FOMO et à favoriser un bien-être mental durable :
Détoxification numérique
Comment faire ? Définissez des plages horaires spécifiques durant lesquelles vous vous abstenez de toute utilisation de réseaux sociaux. Par exemple, vous pourriez décider de ne pas utiliser votre téléphone pendant les repas ou une heure avant le coucher. Cette pratique peut réduire l’exposition et donc l’anxiété engendrée.
Priorisation des expériences personnelles
Comment faire ? Établissez une liste de vos intérêts et passions et planifiez des activités qui y correspondent. En vous concentrant sur ce qui vous rend véritablement heureux, vous réduirez naturellement le besoin de vous comparer aux autres.
Pratique de la gratitude
Comment faire ? Tenez un journal quotidien où vous notez trois choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant chaque jour. Cette pratique peut modifier votre perspective et vous aider à apprécier davantage ce que vous avez déjà. Appréciez ce que vous avez permet de diminuer le désir de convoiter les expériences des autres.
Méditation et pleine conscience
Comment faire ? Débuter par des sessions de méditation de courte durée, de 5 à 10 minutes par jour, en utilisant des applications guidées ou des vidéos en ligne peut être un excellent point de départ. Choisissez un moment et un lieu calmes où vous ne serez pas dérangé. Concentrez-vous sur votre respiration et observez vos pensées sans jugement. Augmentez progressivement la durée des sessions à mesure que vous vous sentez plus à l’aise avec la pratique.
Fixer des limites personnelles
Comment faire ? Commencez par évaluer vos engagements actuels et déterminez lesquels ne correspondent pas à vos intérêts ou buts personnels. Apprenez à refuser poliment mais fermement des invitations ou des demandes qui ne vous apportent pas de valeur ou de satisfaction. Vous pouvez formuler vos refus en expliquant que vous vous concentrez sur des priorités personnelles ou que vous avez besoin de temps pour vous. Cela aidera les autres à comprendre vos choix et à respecter vos limites.
Plus d’informations sur cette vidéo :
Le FOMO est un phénomène complexe qui touche de nombreuses facettes de la vie contemporaine. En reconnaissant ses impacts et en adoptant des stratégies efficaces, les individus peuvent trouver un équilibre plus sain entre vie sociale et bien-être personnel. Comprendre et combattre le FOMO est indispensable dans un monde de plus en plus connecté.
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