Stage, service civique, alternance : quel contrat choisir ?

Quand on est jeune, on peut choisir le stage, le service civique ou encore l’alternance, quelle meilleure solution ?

Stage, service civique, alternance… Trois mots qu’on croise très tôt, souvent sans bien comprendre les différences. Que ce soit pour valider un diplôme, découvrir un métier, gagner un peu d’argent ou enrichir son CV, ces dispositifs sont autant de portes d’entrée dans le monde du travail.

Mais attention : ils ne se valent pas, ne s’adressent pas à tout le monde, et n’ouvrent pas les mêmes perspectives. Alors, lequel choisir ? Voici un décryptage complet pour s’y retrouver quand on est jeune.

Dans cet article :

Le stage : la porte d’entrée dans le monde pro

Le stage reste une des options les plus courantes, notamment pour les étudiants. Il permet de découvrir un métier, une entreprise, ou de valider un diplôme.

Mais attention : il est souvent mal rémunéré (4,35 euros de l’heure en 2025 pour les stages de plus de deux mois), ne donne pas droit au chômage, et n’offre pas les protections d’un salarié classique. Cela dit, il peut déboucher sur un CDD ou un CDI, surtout dans les secteurs en tension.

Attention aussi, mais beaucoup d’entreprises prennent des stagiaires pour remplacer des salariés (c’est illégal, mais c’est souvent fait).

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Le service civique : s’engager utilement… mais à quel prix ?

Le service civique s’adresse aux 16–25 ans (jusqu’à 30 ans si handicap), sans condition de diplôme. Il propose une mission d’intérêt général dans des associations, collectivités, ou structures publiques. L’indemnité est de 619,83 euros net par mois, avec une protection sociale mais sans cotisation retraite ni chômage.

Pas vraiment un emploi, mais pas tout à fait du bénévolat non plus : un entre-deux utile mais limité dans le temps (6 à 12 mois). Notez qu’on ne peut faire qu’un seul service au cours de sa vie, contrairement au stage. Là aussi, attention, beaucoup d’entreprises utilisent les services civiques comme des employés.

L’alternance : apprendre et gagner sa vie

L’alternance, qu’elle soit en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, combine travail en entreprise et formation. Elle est rémunérée selon l’âge et le niveau d’étude (entre 27 % et 100 % du SMIC).

C’est souvent la meilleure formule pour se former tout en étant payé. Bonus : l’employeur ne paie pas de charges sociales, ce qui peut faciliter l’embauche. Attention cependant à la charge mentale : suivre des cours tout en travaillant n’est pas de tout repos.

Contrat classique ou auto-entrepreneur : possible ?

Les stages et services civiques offrent peu de marge de manœuvre : horaires imposés, peu de congés, et peu de reconnaissance. L’alternance, elle, est plus cadrée et proche du salariat. En revanche, un contrat classique (CDD ou CDI) permet plus de droits et de stabilité.

Quant à l’auto-entrepreneuriat, il offre une grande liberté d’organisation… mais aussi une grande responsabilité. Pas de congés payés, pas de chômage, et une couverture santé limitée à la base.

Certains jeunes, après une formation ou même sans diplôme, préfèrent directement entrer dans la vie active via un contrat classique ou en créant leur activité. Le CDD peut permettre de tester un poste sans engagement long.

Le CDI reste le Graal, avec ses droits sociaux et sa stabilité. L’auto-entreprise, elle, convient bien aux profils autonomes, créatifs, ou spécialisés, mais nécessite une grande discipline.

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Le volet financier : entre galère et autonomie

C’est le nerf de la guerre. En dessous de 700 euros par mois, difficile de subvenir à ses besoins sans aide extérieure. Le service civique et le stage rémunéré dépassent rarement ce seuil. L’alternance, selon l’âge, peut aller jusqu’au SMIC ou plus.

Le CDD/CDI est évidemment plus confortable sur ce point. L’auto-entrepreneuriat peut rapporter gros, mais cela dépend des clients… et des charges à payer (environ 22 % de cotisations sociales sur le chiffre d’affaires).

Stage, service civique, alternance, contrat classique, auto-entrepreneur : le comparatif

Formule	Âge requis	Durée	Rémunération	Protection sociale	Libertés	Débouchés
Stage	Dès 16 ans	1 à 6 mois	environ 600 euros par mois (si au-delà de 2 mois)	Faible	Faible	Parfois
Service civique	16 à 25 ans	6 à 12 mois	619 euros par mois	Moyenne	Faible	Limité
Alternance	16 à 30 ans	1 à 3 ans	27 à 100 % du SMIC	Bonne	Moyenne	Élevé
CDD / CDI	Dès 16 ans	Variable	SMIC ou plus	Complète	Bonne	Élevé
Auto-entrepreneuriat	Dès 18 ans	Illimitée	Variable (clientèle)	À construire soi-même	Élevée	Variable

Du coup, quel contrat choisir ?

Stage : idéal pour tester un métier ou compléter un cursus, mais à court terme. C’est adapté si vous êtes étudiant et que vous voulez de l’expérience sur le terrain ainsi qu’une petite rémunération (si le stage dure plus de 2 mois).
Service civique : bien pour s’engager socialement quand on est en transition, ou sans projet précis. C’est une bonne idée pour compléter pendant ses études (petite rémunération), ou bien pour commencer à travailler tranquillement en sortie d’études.
Alternance : parfait pour combiner formation et vraie expérience pro, avec salaire à la clé. C’est sans doute la meilleure option par rapport au stage et au service civique, si vous cherchez de la sécurité et une meilleure rémunération.
CDD/CDI : la voie classique pour gagner en stabilité et indépendance financière. Par contre, si vous cumulez avec des études, il faudra probablement trouver un contrat étudiant pour adapter vos horaires. Niveau sécurité de l’emploi et rémunération, c’est la meilleure option entre toutes.
Auto-entreprise : pour les profils indépendants, créatifs, ou techniques qui veulent tracer leur propre voie. Par contre, il faut savoir que votre rémunération dépendra uniquement des tâches effectuées et des clients trouvés. Vous aurez aussi beaucoup d’administratifs et la charge mentale est élevée.