Dans les SPA et dans les autres refuges, nous retrouvons majoritairement ces types de chiens souvent rejetés.
Chaque année en France, plus de 200 000 animaux sont abandonnés, dont 60 000 rien que pendant l’été (sans compter les abandons dans la nature et les animaux non retrouvés). Et si les chats dominent tristement les chiffres, les chiens ne sont pas épargnés.
La SPA, comme d’autres refuges, voit affluer des profils récurrents. Des chiens qu’on adopte pour de mauvaises raisons, ou qu’on finit par « ne plus pouvoir garder », souvent à cause d’un manque d’anticipation. Voici les 5 types de chiens les plus abandonnés dans les refuges français – et pourquoi.
Dans cet article :
1. Les chiens âgés, surreprésentés dans les SPA
Ils arrivent à la SPA parce qu’ils deviennent « trop vieux ». Trop lents, trop malades, ou trop encombrants dans une maison où l’on préfère désormais partir en vacances. Les chiens âgés font partie des profils les plus abandonnés… et les moins adoptés.
Ils ne courent plus comme avant, peuvent être incontinents ou nécessiter des soins vétérinaires réguliers. Pourtant, ce sont souvent des compagnons calmes, câlins, profondément loyaux. Mais la vieillesse effraie. Et les gens préfèrent les chiots, même si… comme vous allez le voir, ils sont aussi les plus abandonnés.
2. Les chiens de races dites « populaires », victimes de leur succès
Staffordshire, American Bully, Malinois, Husky, Border Collie, sans oublier l’Akita… Ces races font rêver sur Instagram, mais finissent souvent derrière les grilles. Pourquoi ? Parce qu’on confond esthétique et réalité.
Le Malinois, par exemple, est un chien parfois hyperactif et très intelligent, qui a besoin de plusieurs heures d’exercice quotidien et d’un maître expérimenté. Le Husky, lui, hurle, fugue, et supporte mal la chaleur. Et, le Border Collie peut devenir destructeur s’il s’ennuie.
Beaucoup sont adoptés sur un coup de tête. Et quelques mois plus tard, on « ne peut plus le gérer ». Du coup… retour à l’envoyeur, sauf que cette fois, c’est le refuge.
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3. Les chiots : mignons… puis jetés
C’est un phénomène cruel mais récurrent. Des portées « accidentelles », des chiots achetés en animalerie ou sur Leboncoin, offerts à Noël, et abandonnés dès que la mignonnerie laisse place à l’éducation.
Un chiot, ça fait pipi partout, ça mordille, ça pleure la nuit, ça détruit les meubles. Et, ça demande du temps, de la patience, de l’énergie. Beaucoup ne le réalisent qu’après coup.
On adopte sans se poser la bonne question : suis-je prêt·e à m’engager sur 15 ans ? Le chiot devient encombrant, voire « invivable », alors on l’abandonne et parfois avant même ses 6 mois. Une terrible réalité.
4. Les chiens malades : quand la santé devient un motif d’abandon
Épilepsie, cancer, insuffisance rénale, diabète, troubles neurologiques… certains chiens développent des pathologies lourdes qui nécessitent traitements et soins quotidiens.
Et là, beaucoup de familles se désengagent. Le coût vétérinaire devient « trop important », le chien est vu comme « condamné », ou simplement « trop compliqué à gérer ».
Mais au-delà du coût, c’est l’émotionnel qui dérange : voir son chien décliner, c’est douloureux. Certains préfèrent fuir cette épreuve… et laissent l’animal finir sa vie seul, en refuge.
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4. Les chiens qui ne remplissent pas leur “fonction”
Ils ne gardent pas la maison, ne chassent pas, ne ramènent pas la balle, n’aiment pas les enfants. Ou sont « trop gentils » pour protéger un terrain. Ces chiens-là sont rejetés parce qu’ils déçoivent les attentes qu’on leur a assignées.
Un chien n’est pas un outil. Ce n’est pas un système d’alarme, un agent de sécurité ni un jouet. C’est un être vivant, avec son tempérament, ses besoins, ses peurs, ses limites. Mais beaucoup continuent à raisonner en termes de rentabilité : « Il ne sert à rien », « il n’écoute pas », « il fait peur aux voisins », « il n’est pas fait pour nous ». Et hop, direction la SPA…
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Réfléchir avant d’adopter : un chien n’est pas un caprice
Adopter un chien, c’est s’engager pour 10 à 20 ans. C’est accepter qu’il vieillisse, qu’il tombe malade, qu’il ne soit pas parfait. Et, c’est comprendre que l’éducation demande du temps, de la cohérence, et que l’amour ne suffit pas sans implication.
Un chien coûte de l’argent (nourriture, vétérinaire, équipements), mais aussi du temps (balades, jeux, soins), et de l’attention quotidienne. Il est dépendant de vous pour tout : sortir, manger, bouger, être heureux.
Chaque abandon est une rupture. Pour lui, c’est une incompréhension totale. Il ne sait pas pourquoi on l’a laissé là. Il attend, parfois jusqu’à la fin.
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