Lorsque l’on veut publier un roman, il y a plusieurs aspects à vérifier avant d’envoyer son manuscrit à une maison d’édition. Voici un petit guide pratique pour les écrivains en herbe !

Lorsque l’on est écrivain (car oui, si vous écrivez, vous êtes écrivain, pas besoin de publier pour cela), il peut être tentant d’envoyer son livre le plus rapidement possible à toutes les maisons d’édition disponibles afin de rapidement se faire publier et faire connaître son histoire au public.
Mais, c’est une erreur commune qui fait que seulement 4 % des écrivains seront publiés par une maison d’édition classique un jour.
Outre le nombre d’écrivains désireux de se faire publier, trop nombreux face aux offres de maisons d’édition, de nombreux manuscrits ne passeront jamais le comité de lecture si vous ne soignez pas l’envoi de votre manuscrit.
Oui, ça peut être long de peaufiner, mais c’est nécessaire si vous voulez avoir de meilleures chances. Un livre, c’est de l’art. Et l’art prend du temps. Voici donc nos conseils, étape par étape, pour envoyer votre manuscrit et vous faire publier.
Dans cet article :
Première étape : la finalisation
Avant d’envisager d’envoyer votre manuscrit, il faut le finir. C’est bête dit comme ça, mais beaucoup d’écrivains envoient leurs livres non terminés, seulement quelques chapitres, ou bien des manuscrits non finalisés ni relus.
Et, clairement, de nombreuses maisons d’édition ne passeront pas les 5 premières pages si le livre n’est pas vraiment finalisé. La finalisation, cela veut dire que le livre est entièrement terminé, tous les chapitres sont écrits.
Il n’y a pas de sensation de lecture inachevée lorsque l’on lit votre ouvrage, pas de sensation que l’écriture a été rushée.
Beaucoup d’écrivains réécrivent plusieurs fois leurs ouvrages, parfois des dizaines de fois, quitte à changer des éléments de l’histoire.
C’est ce qui arrive après l’écriture du premier jet : vous écrivez votre livre sans vous poser de questions sur la mise en page et les détails, vous écrivez en fonction de votre plume.
Puis, après le point final posé au premier jet, on va relire pour peaufiner, voire ajouter des scènes, en enlever, équilibrer, etc. C’est ça la finalisation : c’est quand on va venir relire son livre pour qu’il devienne un ouvrage fini, dont l’histoire est finie, et surtout pour qu’il devienne un livre lisible.
Donc, c’est l’étape juste après l’écriture du premier jet : relisez plusieurs fois le livre et ne vous attardez que sur l’histoire, les scènes et sur le plan des scènes. À la fin de cette étape, vous devez vous dire ceci : J’ai vraiment mis le point final, l’histoire est complète. Vous ne devez avoir aucune sensation d’inachevé et de bâclé.

VOIR AUSSI : Écrire un roman : mes 13 conseils d’écrivain pour vaincre la page blanche
Seconde étape : la relecture
Puis, vient l’étape de la relecture. Vous allez me dire : mais j’ai déjà relu pour l’étape de la finalisation. Mais, la finalisation n’était pas une simple relecture, c’était encore une phase d’écriture. Là, pour la relecture, vous ne devez pas retoucher à vos scènes et à l’histoire ni à la narrative.
Si vous devez encore toucher à vos scènes, c’est que vous n’avez pas terminé l’étape de la finalisation. L’étape de la relecture va viser uniquement à relire pour corriger les fautes, les tournures de phrases et la mise en page narrative (sauts de ligne, italiques, chapitrages, etc).
À ce stade, vous pouvez totalement payer les services d’un relecteur professionnel ou de bêta lecteurs également qui pourront pointer ce qui n’est pas très compréhensible, les fautes, etc.
À la fin de cette étape, vous devez être fier de votre livre en vous disant qu’on comprend toutes les scènes grâce aux bonnes tournures de phrases et qu’il n’y a pas de fautes.
Si vous publiez en maison d’édition, l’éditeur va faire cette étape. Mais, vous devez aussi le faire AVANT de lui envoyer le manuscrit. Beaucoup de maisons refusent de publier et même de lire parfois des ouvrages avec trop de fautes ou trop de mauvaises tournures. Il faut faire ce travail avant et la maison d’édition viendra peaufiner.

VOIR AUSSI : Écrivain indépendant : quels sont les avantages et inconvénients de l’auto édition ?
Troisième étape : la mise en page
La mise en page, c’est uniquement la mise en page du manuscrit, donc le côté esthétique. Là, il y a plusieurs manières de faire.
Soit, vous avez déjà en vue une maison d’édition. Dans ce cas, si la maison d’édition donne déjà des directives sur la mise en page (interlignes, police, etc), modifiez votre document pour la satisfaire (et faites cela avec toutes les maisons en vue).
Sinon, s’il n’y a aucune directive, vous pouvez aussi vous inspirer des livres déjà publiés chez cette maison d’édition en regardant la mise en page de ces livres.
Mais, s’il n’y a rien de précisé, voici une mise en page qui fonctionne généralement très bien pour la lecture numérique ou papier :
- Interligne simple 1.5.
- Marges 2 à 3 cm pour l’intérieur et 1.5 à 3 cm pour l’extérieur.
- Corps (taille de police) de 12 à 14 points.
- Police lisible : Arial ou New Times Roman, par exemple.
- Format de page A4 ou A5.
- Saut de page (si souhaité) entre chaque chapitre.
- Deux pages blanches au début du manuscrit.
- Troisième page : nom de l’œuvre et de l’auteur.
- Mettre les numéros de pages en pied de page, ajustez sa position pour que le numéro ne soit pas trop proche de l’écrit.

Quatrième étape : le choix de l’édition
Il y a plusieurs questions à vous poser à ce stade : premièrement, ai-je envie de publier ce livre ? En effet, certains livres peuvent ne pas être publiés et avoir été écrit juste pour soi. De nombreux auteurs font cela et ce n’est pas grave.
Ensuite, est-ce que ce livre peut plaire à d’autres qu’à moi ? Puis, si vous en venez à la conclusion que vous voulez publier et partager ce livre, il faudra vous demander quel type d’édition vous voulez.
Vous pouvez par exemple partir sur l’autoédition, qui fait que vous allez donc publier vous-même votre ouvrage (par exemple sur Amazon KDP). C’est une solution qui offre plus de libertés, mais qui présente aussi plus de risques car vous pourriez faire face à des problèmes d’édition, d’impression, des coquilles (puisque vous faites tout vous-même). Et, il est plus difficile de promouvoir son ouvrage en autoédition.
Vous pouvez ensuite choisir de partir vers une maison d’édition à compte d’auteur ou participative. Dans ce cas, vous avez plus de chances de vous faire publier qu’en maison d’édition classique, mais vous devrez payer une certaine somme de votre poche pour accéder à la publication de votre ouvrage.
Ensuite, il y a la publication à compte d’éditeur, donc en maison d’édition classique. Vous n’avez rien à payer, l’éditeur se charge de tout (correction, mise en page, couverture, promotion, etc). C’est le mode le plus convoité mais aussi le plus difficile d’accès.
Dans tous les cas, l’idée est de choisir une maison d’édition dont la ligne éditoriale du catalogue va avec le style de votre ouvrage. Par exemple, évitez de proposer de la fantasy à une maison d’édition qui ne publie que des essais politiques.
Sélectionnez plusieurs maisons et, idéalement, mettez leurs noms dans un tableur pour en faire le suivi. Voici un exemple de tableau de suivi (je mets aussi des exemples non représentatifs) :
| Nom | Exigences | Envoi | Statut |
|---|---|---|---|
| Albin Michel | Interligne 1.5, Arial, sauts de page, Une lettre de présentation de l’auteur + un synopsis complet | 28/10/2025 par voie postale avec accusé de réception | En cours de lecture |
| Bragelonne | Une lettre de présentation de l’œuvre, nom de l’œuvre sur toutes les pages | 28/10/25 par email uniquement | Refusé |
Cinquième étape : soigner sa stratégie
C’est la dernière étape, il s’agit donc simplement de faire des choix stratégiques pour se faire publier en maison d’édition, et voici quelques stratégies à mettre en plage :
- Choisir une maison qui correspond à votre genre de roman.
- Ne pas négliger les exigences de mise en page ou de présentation du manuscrit (accompagné d’une lettre de présentation par exemple).
- Envoyer le manuscrit sous le bon format demandé par la maison (pdf, word) et envoyer le manuscrit au bon endroit (certaines maisons n’acceptent que le papier, d’autres les mails).
- Soigner la présentation de votre œuvre dans le mail et/ou sur la lettre de présentation. Il faut qu’on comprenne où vous voulez en venir et surtout en quoi cela plaira aux lecteurs de cette maison.
- Après envoi, n’hésitez pas à relancer si cela fait vraiment longtemps que vous avez envoyé votre manuscrit. Par exemple, si une maison d’édition dit qu’elle répond en 2 mois maximum, relancez au bout du troisième mois.
- Si une maison d’édition refuse l’ouvrage, essayez de demander pour quelles raisons afin de prendre en compte les remarques.
- Réécrivez votre livre s’il ne passe pas le comité de lecture. Ce n’est pas grave. Un livre est rarement bon du premier coup.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :






