Lorsqu’on ne va pas bien dans sa tête, il peut être très difficile de perdre du poids. D’ailleurs, l’obésité résulte souvent d’un mal-être.

La perte de poids est un sujet qui revient souvent dans les discussions, les magazines et les réseaux sociaux. Mais qu’en est-il lorsqu’une personne souffre d’instabilité mentale ? Est-il possible de maigrir efficacement tout en gérant des problèmes psychologiques comme l’anxiété, la dépression ou les troubles alimentaires ?
Dans cet article :
Oui, la santé mentale joue sur le poids du corps
La santé mentale joue un rôle tellement important dans la gestion du poids… Les troubles comme l’anxiété ou la dépression peuvent entraîner des changements dans les habitudes alimentaires.
Certaines personnes vont chercher refuge dans la nourriture pour apaiser leurs émotions, un phénomène connu sous le nom de « manger émotionnel ». D’autres, au contraire, perdront leur appétit face au stress ou à la tristesse, ce qui peut provoquer une perte de poids rapide et souvent dangereuse.
De nombreuses études ont mis en évidence le lien entre l’obésité et les traumatismes psychologiques.
Un passé de maltraitance (même inconscientes ou peu évidentes), d’abus ou d’expériences traumatisantes peut engendrer des troubles alimentaires et une relation conflictuelle avec la nourriture.
Une recherche publiée dans l’American Journal of Preventive Medicine a démontré que les personnes ayant subi des traumatismes dans l’enfance sont beaucoup plus susceptibles de souffrir d’obésité à l’âge adulte.
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Lien entre obésité et traumatisme : nos explications possibles
Le stress chronique et les déséquilibres hormonaux liés à l’état psychologique peuvent favoriser la prise de poids et rendre la perte de poids plus complexe.
Les personnes en situation d’instabilité mentale ont souvent du mal à maintenir une routine quotidienne. Pourtant, la perte de poids demande une certaine discipline, notamment pour planifier ses repas, faire de l’exercice régulièrement et éviter les excès.
Les troubles de l’humeur ou d’autres problèmes psychologiques (et problèmes hormonaux aussi) peuvent rendre ces tâches simples beaucoup plus complexes. De plus, les fluctuations émotionnelles peuvent saboter les efforts. Un épisode d’anxiété intense peut conduire à consommer de grandes quantités de nourriture très calorique en très peu de temps. Ce cercle vicieux peut être difficile à briser sans un accompagnement adapté.
Certains traitements médicamenteux utilisés pour les troubles mentaux, comme les antidépresseurs, les antipsychotiques ou les stabilisateurs de l’humeur, peuvent influencer le poids. Certains favorisent la prise de poids en augmentant l’appétit ou en ralentissant le métabolisme.
D’autres, au contraire, peuvent entraîner une perte d’appétit. Ces effets secondaires peuvent compliquer davantage la gestion du poids pour une personne en quête de stabilité.
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Comment perdre du poids quand on ne se sent pas bien ?
Un suivi multidisciplinaire est souvent recommandé. Travailler avec un psychologue ou un psychiatre parallèlement à un nutritionniste ou un diététicien permet de gérer les aspects psychologiques et physiques de la perte de poids.
Plutôt que de se focaliser sur les restrictions alimentaires, il peut être préférable d’adopter une alimentation équilibrée avec un rééquilibrage, riche en aliments naturels et nutritifs. Des activités physiques douces comme la marche, le yoga ou la natation peuvent aider à réguler l’humeur tout en favorisant la perte de poids.
Les techniques de pleine conscience, comme la méditation ou la respiration profonde, peuvent aussi être bénéfiques pour réduire le stress et limiter les envies alimentaires impulsives.
L’objectif principal ne devrait pas être la perte de poids rapide, mais plutôt une stabilisation progressive du mode de vie pour améliorer à la fois la santé mentale et physique.
La perte de poids est un processus qui demande du temps. Surtout pour une personne souffrant d’instabilité mentale. Il est important de se fixer des objectifs réalistes et de célébrer chaque petit succès.
L’état mental peut fluctuer, mais ces étapes progressives permettent d’avancer malgré les difficultés. Plutôt que de viser la perfection, l’objectif devrait être de trouver un équilibre entre santé physique et mentale, en tenant compte des traumatismes et des obstacles psychologiques qui peuvent freiner la progression.
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EN BREF, peut-on maigrir en étant instable mentalement ?
- La santé mentale influence la gestion du poids et peut compliquer la perte de poids.
- L’obésité est souvent liée à un mal-être ou à des traumatismes psychologiques.
- L’anxiété et la dépression peuvent modifier les habitudes alimentaires : manger émotionnellement ou perdre l’appétit.
- L’instabilité mentale rend difficile la mise en place d’une routine alimentaire et sportive, et donc il est difficile de maigrir.
- Certains médicaments psychiatriques influencent le poids (prise ou perte).
- Un accompagnement par un psychologue et un nutritionniste est recommandé.
- Plutôt qu’un régime strict, un rééquilibrage alimentaire progressif est préférable.
- L’activité physique douce aide à stabiliser l’humeur et facilite la perte de poids.
- Les techniques de pleine conscience réduisent le stress et limitent les fringales émotionnelles.
- La perte de poids doit être progressive, avec des objectifs réalistes pour éviter la frustration.
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