Rares sont ceux qui n’ont jamais joué au Monopoly. Mais en réalité, la plupart d’entre nous n’a joué qu’à la version classique du jeu culte de Hasbro qui représente les rues de Paris. Car il existe en effet plus d’un millier d’autres versions.

Monopoly a traversé les générations depuis sa création en 1935. Sa mécanique est simple : acheter, vendre, négocier et accumuler des propriétés. Cela a donné naissance à des milliers de variantes à travers le monde. Certaines éditions se veulent purement décoratives. D’autres apportent des règles innovantes. Mais quelques-unes franchissent une ligne qui déclenche la polémique.
10 – Monopoly: Cheater’s Edition – Vous encourage à tricher
Avec Monopoly: Cheater’s Edition, Hasbro a décidé de bouleverser l’esprit du jeu en incitant ouvertement les joueurs à enfreindre les règles. Dès le début, des “cartes de triche” sont distribuées avec des missions précises : voler de l’argent à la banque, déplacer le pion d’un adversaire ou éviter de payer un loyer. L’objectif est de réussir à tricher sans se faire repérer. Mais si un joueur est pris en flagrant délit, il se retrouve immédiatement sanctionné, avec des menottes en plastique aux poignets et ses gains confisqués.
9 – Monopoly: Speed – Dix minutes pour tout ruiner
Monopoly: Speed est l’antithèse des interminables soirées passées à accumuler des rues et des hôtels. Ici, tout se joue en 10 minutes chronométrées. Les joueurs agissent simultanément, lancent les dés en même temps et peuvent acheter ou échanger des propriétés à un rythme effréné. Ce format change radicalement la dynamique. Il privilégie les réflexes rapides plutôt que la réflexion stratégique.
8 – Mafiopoly – Du crime organisé
Mafiopoly n’est pas un produit officiel de Hasbro, mais elle circule dans certaines boutiques spécialisées et sur Internet. Comme son nom l’indique, ce fan made transforme Monopoly en une guerre des gangs. Les joueurs peuvent “extorquer” de l’argent, “neutraliser” un adversaire ou acheter des planques pour échapper aux coups bas. Les cartes et les pions représentent des armes, des sacs d’argent et des figures mafieuses. Il ne s’agit pas d’un jeu autonome mais de cartes à intégrer dans la la version classique.
7 – Monopoly: Trump – Le capitalisme pur et dur
Inspirée par l’empire immobilier et la personnalité flamboyante de Donald Trump avant sa carrière politique, cette édition mise sur des règles plus agressives que l’originale. Concrètement, les joueurs peuvent conclure des deals secrets, négocier en coulisses et renverser la partie par des accords inattendus. Le ton est clair : seuls les plus rusés et les plus ambitieux s’en sortent.
6 – Monopoly: Fortnite Edition – Trop violent ?
Cette version s’adresse clairement aux fans du jeu vidéo éponyme. Ici, on ne collecte pas de loyers : on se bat pour survivre. Chaque joueur dispose de points de vie au lieu de billets. Et les propriétés deviennent des lieux iconiques de l’univers Fortnite. Les interactions sont plus directes : on peut attaquer un adversaire, réduire ses points de vie et ainsi l’éliminer de la partie. Si l’idée séduit les joueurs de Fortnite, elle inquiète certains parents, qui estiment que cette version introduit trop de notions liées à la violence dans un jeu initialement familial. Hasbro défend pourtant ce choix comme une adaptation culturelle au goût du moment.
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5 – Monopoly: Longest Game Ever – Une torture psychologique
Cette édition est un vrai marathon ludique. Chaque propriété du plateau est présente en triple exemplaire. Pour gagner, il faut tout posséder. De plus, aucune case “Aller en prison” ne vient ralentir le jeu. On aboutit donc facilement à des parties qui peuvent durer 15, 20, voire 24 heures si les joueurs restent motivés. Cette version a été conçue comme une sorte de clin d’œil aux critiques sur la durée habituelle d’un Monopoly, en poussant justement la logique à l’extrême.
4 – Monopoly: Here & Now – En mode mondialisation
Dans cette version, les rues locales sont remplacées par des capitales mondiales et les billets par des cartes bancaires électroniques. Les joueurs voyagent ainsi de Tokyo à New York, de Paris à Sydney, et les transactions se font via un terminal électronique fourni dans la boîte. Si pour certains, c’est un pas logique vers un jeu universel et moderne, beaucoup ont critiqué la perte de l’identité locale de Monopoly.
3 – Monopoly: Socialism – Une version satirique
Créée comme une satire par Hasbro, cette version met en scène un système où les joueurs doivent financer des projets collectifs, comme des bibliothèques ou des hôpitaux. Mais la mécanique introduit constamment des obstacles absurdes : pannes, décisions bureaucratiques, redistribution forcée… Pensée pour être humoristique, cette édition a rapidement été critiquée pour sa caricature excessive et son parti pris politique.
2 – Monopoly: Occupy Wall Street – Trop politque
Non officiel et produit en petite série, ce Monopoly s’inspire du mouvement Occupy Wall Street de 2011. Les joueurs incarnent soit des militants, soit des financiers, avec des objectifs radicalement opposés. Les cartes Chance permettent de saboter une entreprise, d’organiser une manifestation ou de détourner des fonds. Certains ont salué le jeu comme une critique sociale pertinente, mais il a aussi été jugé trop militant et peu adapté à un public familial.
1 – Ghettopoly – Accusé de racisme
Sortie en 2003, Ghettopoly est une parodie qui remplace les rues par des lieux inspirés de stéréotypes sur les ghettos américains. Les gares deviennent des liquor stores, les maisons sont remplacées par des crack houses et les pions incluent des symboles comme une marijuana leaf ou un pistolet. Très vite, beaucoup ont accusé le jeu de racisme et de glorification de la criminalité. L’auteur a défendu l’édition comme une satire sociale, mais plusieurs associations ont demandé son retrait et certaines chaînes de magasins ont cessé de le vendre.
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