Lecture : 4 idées de livre pour découvrir et apprécier la littérature asiatique

La littérature asiatique ne s’arrête pas aux mangas. C’est un univers vaste et merveilleux que vous découvrirez et apprécierez au travers des 4 livres que voici.

En 2024, la romancière sud-coréenne Hang Kang devient prix Nobel de littérature pour son œuvre Impossibles Adieux. Un roman merveilleux qui nous donne de voir que la littérature asiatique n’est pas réduite aux mangas et qu’elle comporte de nombreux autres genres fort plaisants. À cet effet, nous vous proposons dans cet article 4 romans pour aller à la découverte de la très riche littérature de ce continent de l’hémisphère nord.

Impossibles Adieux, de Hang Kang

Reconnu mondial comme un roman exceptionnel, Impossibles Adieux est bien l’œuvre par laquelle vous devez commencer votre exploration de la littérature asiatique. Le roman raconte l’histoire de Gyeongha qui fait le voyage jusqu’à Séoul pour voir son amie Inseon hospitalisée. Elle doit la vie sauve à sa voisine et son fils qui l’ont vue évanouie et ont organisé son rapatriement. Après la réussite de son opération, Inseon se souvient que son perroquet est seul à la maison et qu’il pourrait mourir d’inanition s’il n’est pas nourri avant la tombée de la nuit. Elle supplie donc son amie de l’aider. Gyeongha entreprend le voyage alors. Mais au-delà de ce voyage pour la survie, c’est un périple dans les méandres de l’histoire que fera l’amie, plongée dans les plaies non cicatrisées des pages sombres de la Corée.

Impossibles adieux est décrit par les critiques comme une « prose poétique intense qui affronte les traumatismes historiques et expose la fragilité de la vie humaine ».

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La fiancée du dieu de la mer, d’Axie Oh

Publiée en 2023, La fiancée du dieu de la mer est une œuvre inspirée de la légende sud-coréenne de Sim Cheong. Elle met en scène Cheong Shim, une jeune villageoise à la beauté incroyable, que l’on dit prédestinée à devenir la 100^e fiancée du dieu de la mer. On dit qu’elle est la promise et que son sacrifice permettrait de calmer les innombrables inondations qui n’ont cessé de détruire le village. Mais ladite fille est amoureuse de Joon, un autre villageois. Et tout est orchestré pour que le sacrifice n’ait jamais lieu. Le soir fatidique, la sœur de Joon prend la place de Sim Cheong au fond de l’océan et entreprend de réveiller le dieu de la mer pour ainsi arrêter les dégâts climatiques qui s’abattent sur le village. Elle a un mois pour y arriver ou elle sera à jamais transformée en esprit. Le problème ? D’autres œuvrent pour que le dieu de la mer ne se réveille jamais.

La fiancée de la mer est une œuvre enchantée dont l’univers est fortement comparé à celui de Le voyage de Chihiro, des studios Ghibli. Vous n’aurez aucun mal à dévorer ses 399 pages.

Chats sur ordonnance, de Syou Ishida

Publié à la rentrée littéraire de 2024, Chats sur ordonnance est un roman plein de douceur et bienveillant. C’est le livre parfait si vous avez besoin de casser votre routine et de vous échapper de ce quotidien trop pressant.

L’intrique est centrée autour de la Clinique psychologique de Nakagyô. Logée dans une ruelle sombre de la ville de Kyoto, elle est particulière en ce sens qu’on ne la trouve pas facilement. Aussi, le docteur Nike qui y travaille ne prescrit jamais les médicaments. Peu importe le mal dont souffrent ses patients, il ne leur prescrit que des chats. Mais pourquoi ?

Dans Chats sur ordonnance de Syou Ishida, l’auteur creuse des thèmes profonds d’identité et de recherche de soi à travers un prisme inattendu : les chats. Chaque félin, avec ses traits uniques et sa personnalité distincte, devient le miroir des émotions humaines, offrant une perspective enrichissante sur la solitude et le besoin d’affection.

Un bref instant de splendeur, d’Ocean Vuong

Rejeté par les siens, parce qu’ayant la peau trop claire pour un Vietnamien, et n’ayant pas trouvé un accueil favorable chez les Américains, parce que sa peau n’était pas assez claire pour un Américain, un fils décide d’écrire à sa mère. L’écriture devient ainsi un rédempteur qui permettra de se libérer, de se découvrir et de se racheter. Ce n’est pas une simple lettre, car elle raconte les traumatismes des bombes ennemies au Vietnam, la puberté, les premiers amours, l’homosexualité, etc. Mais cette lettre, sa mère ne la lira jamais. Ce n’est qu’une paysanne analphabète qui survit en travaillant dans un salon de manucure aux États-Unis.

Ocean Vuong nous entraîne dans un voyage émotionnel enveloppé d’une beauté à la fois fragile et poignante. À travers ses vers lyriques, il explore les thèmes de l’amour, du chagrin et de l’identité avec une sensibilité qui résonne profondément chez le lecteur.