En 2021, la folie des NFT s’était emparée d’internet. C’était l’opportunité à ne pas rater. Un investisseur décida alors de balancer 2.9 millions de dollars sur le tout premier tweet de Jack Dorsey. 4 ans après, les choses ont changé !

La période de Covid-19 reste mémorable, mais pas seulement à cause de la pandémie. Alors qu’on était en plein cœur d’une période de crise mondiale, une folie s’empare soudain d’internet : NFT. Ce sont des certificats numériques basés sur la blockchain. Rapidement, ils rencontrent un succès mondial au point où de nombreuses entreprises telles qu’Adidas, Gucci et même Coca-Cola décident de lancer des produits NFT. Dans la foulée, le fondateur de Twitter décide de mettre en vente son tout premier tweet.
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Le tweet à 2.9 millions de dollars
Dorsey décide de mettre en vente son tout premier tweet en date du 21 mars 2006 : just setting up my twttr. 24 caractères normalement anodins, mais avec une grande valeur symbolique puisqu’étant le tout premier tweet posté sur le réseau social. La valeur historique est présente et les enchères s’envolent rapidement.
Après une salve de propositions de la part de nombreux collectionneurs, la vente est adjugée pour une somme de 2.9 millions à Sinavi Estavi, un Iranien spécialisé dans la blockchain. À l’époque, c’était une bonne affaire, quoiqu’ayant coûté 120 000 dollars, en moyenne, par caractère. L’objectif de l’investisseur iranien était simple : attendre quand la valeur des NFT aurait explosé et réalisé un coup de maître. Malheureusement, c’était déjà là le summum.
Un an après cet achat record, l’investisseur décide de vendre pour entrer en possession de ses bénéfices. Il met le NFT en vente sur les plateformes et fixe le prix de départ à 48 millions de dollars, plus de seize fois le montant initial. Pour attirer des investisseurs, il annonce vouloir reverser la moitié de la somme à des œuvres caritatives. C’est alors qu’il va se heurter à la réalité du marché.
Un an après, le contexte a changé ! Un an après, tout le monde est descendu de son nuage ! Le Bitcoin ne monte plus et la confiance dans les monnaies cryptographiques vacille. À la clôture des enchères, le montant le plus élevé ne dépassait pas 280 dollars.
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Fin de l’euphorie des NFT et retour à la réalité !
« Le délai est dépassé, mais si je reçois une bonne offre, je pourrais accepter. Ou ne jamais le vendre », déclare Estavi, devenu lucide. La voix d’un homme tombé de haut et lassé ! Aujourd’hui, rien n’a changé pour le meilleur. Les prix proposés ne dépassent toujours pas 3000 dollars, soit mille fois moins que le prix auquel la pièce numérique a été adjugée.
Mais l’exemple d’Estavi n’est pas un cas isolé : il souligne une fragilité inhérente au modèle économique des NFT, où la valeur repose davantage sur la perception que sur des fondamentaux solides.
Et les NFT sonnent dorénavant comme une grande arnaque hautement orchestrée, puisque toutes les images de singes laides qui avaient été achetées à l’époque peinent aujourd’hui à retrouver leur valeur d’antan. Les montants initialement investis ne seront peut-être jamais retrouvés et de nombreuses entreprises ont déjà mis un terme à ce dossier des NFT dans leur projet. Un retour inévitable à la réalité économique !
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