Après la dénonciation du harcèlement répété sur Twitch par certaines streameuses, le gouvernement a décidé de réagir.
Plusieurs streameuses dont Maghla, ou encore Ultia qui avait notamment été harcelée durant le ZEvent 2021, ont récemment réveillé les médias, mais aussi le gouvernement. Et ce, sur le gros problème que vivent les streameuses, influenceuses, Youtubeuses. Concernant les femmes sur Twitch, le harcèlement est très courant. Chose qui traduit forcément un gros problème sociétal systémique. Le gouvernement a décidé de réagir, mais les mesures seront-elles suffisantes ?
Dans cet article :
Le harcèlement sur Twitch, un problème qui devient (trop) récurrent
Dernièrement, Maghla a poussé un coup de gueule après des mois, des années en silence. Harcelée systématiquement sur le web, la streameuse Twitch a dénoncé ce harcèlement suite à la publication d’une vidéo où un utilisateur s’extasie sur sa poitrine. Il s’agissait d’une des seules fois où elle avait « osé » se mettre en débardeur et décolleté. C’est tout. Un phénomène pas rare du tout qu’ont vécu d’autres femmes qui travaillent dans le milieu du streaming, de la vidéo, du web.
« Il y a des centaines de pages de gens qui se br*nlent sur mes photos et les postent. Littéralement. Également des montages, encore et encore, et les commentaires peuvent aller du ‘je la v*ole’ à ‘je vais la pénét*er cette chienne’ etc… Le forum est alimenté tous les jours« , a-t-elle également expliqué.
Ultia avait d’ailleurs eu ce genre d’expérience à plusieurs reprises. Par ailleurs, le sujet a été soulevé dans un des derniers épisodes de PopCorn avec Domingo. Durant cet épisode, les streameurs expliquent justement que, eux, n’ont pas ce problème de harcèlement. Ce ne sont QUE les streameuses. Plus largement, les femmes sur le web, car les Youtubeuses et Instagrameuses sont aussi touchées.
VOIR AUSSI : Mauvaise nouvelle : Twitch va bientôt baisser les revenus des streamers
Harcèlement sur Twitch, YouTube, le web : le souci de l’anonymat et des lois en vigueur
Pourquoi autant de harcèlement sur Twitch, YouTube, etc ? Là se pose un problème grandissant : l’anonymat sur le web et le sentiment d’impunité que cela évoque. Beaucoup d’utilisateurs se ‘lâchent » sur internet. C’est un moyen d’expression, c’est génial. Mais aussi, cela laisse la place aux dérives.
Beaucoup diront d’ailleurs que le web, c’est en fait la vie réel, mais en virtuel et c’est une réalité. C’est un deuxième monde où certains utilisateurs se sentent inconsciemment comme dans un univers parallèle, sans conséquences et lien avec la vraie vie. C’est pour cela qu’Ultia a été harcelée au ZEvent, ces utilisateurs ont profité de la foule d’utilisateurs pour harceler la streameuse en se cachant derrière son anonymat. Comme si son pseudo était en fait une autre personne.
Une réalité qui fait évidemment penser au cas d’Amouranth. La streameuse se montrait comme une femme sexy, faussement célibataire, sous la contrainte de son mari. Ce dernier l’obligeait à renvoyer cette image car il savait qu’une femme sexy sur internet, ça leur ferait gagner de l’argent.
La raison ? Tout simplement parce que, sur internet, on se laisse plus facilement aller aux fantasmes notamment. Les streameuses notamment, Instagrameuses sexy, ne sont limite pas vues comme des vraies personnes à ce stade, mais comme des exutoires de leurs fantasmes.
Pourquoi n’y a-t-il donc pas une police d’internet pour lutter contre le cyberharcèlement ? Eh bien, il existe effectivement des castes de la police qui s’occupent de cela. Mais, les moyens offerts par le gouvernement ET les lois en vigueur ne permettent pas spécialement, à ce jour, un vrai fonctionnement de police sur le web, avec des réprimandes. C’est d’ailleurs pour cela que beaucoup pensent qu’il faut stopper l’anonymat sur le web, pour que les actions sur internet puissent être punies plus facilement.
VOIR AUSSI : Premium, vidéos 4K… YouTube va-t-il devenir complétement payant ?
Le gouvernement va prendre des mesures « dans les prochains jours »…
Le harcèlement sur Twitch a cependant fait réagir le gouvernement. Même si, pour le moment, aucune mesure n’a été annoncé, ce dernier a quand même réagi et, disons, c’est un premier pas.
D’après les portes paroles du gouvernement français, l’État va bientôt organiser «dans les prochains jours» une réunion entre les victimes de cyberharcèlement, responsables de l’industrie du jeu vidéo, plateformes de streaming et principaux réseaux sociaux, pour «faire cesser cette haine en ligne inacceptable», a dit le ministre du numérique.
Jean-Noël Barrot, ministre délégué à la transition numérique, explique. « Je souhaite que nous réunissions tous les acteurs concernés dans les prochains jours pour définir quelles peuvent être les bonnes solutions pour faire cesser cette haine en ligne inacceptable ». Réponses dans les prochains jours, mais pas sûr que des mesures drastiques soient mises en place.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :