Les stéroïdes anabolisants sont bien connus des sportifs et culturistes adaptes de la musculation, qui voient en ces substances le Graal de la croissance musculaire. Quelle est l’histoire des stéroïdes anabolisants comme le Dianabol ? Pourquoi cette substance est désormais illégale ? Existe-t-il des alternatives légales et moins dangereuses pour la santé ? Réponses dans cet article.
Les stéroïdes anabolisants sont des composés permettant de simuler l’action de la testostérone dans l’organisme, ce qui en fait des alliés indispensables pour gagner de la masse musculaire. Très prisées dans la communauté des amateurs de salles de musculation, les substances anabolisantes sont même davantage utilisées pour des raisons esthétiques plutôt que pour améliorer les performances sportives. Cependant, les graves effets secondaires des stéroïdes ont valu leur interdiction en France, mais aussi en Europe et aux États-Unis (source : focm.net).
Dans cet article :
Quelques faits historiques sur le Dianabol
Dans les années 40 et 50, les Jeux olympiques étaient longtemps dominés par les athlètes de l’URSS, qui utilisaient discrètement de la testostérone pour briguer les rangs de podiums. Mais ces actes frauduleux n’étaient pas passés sous silence. Le médecin olympique américain de l’époque, John Ziegler, a appris que l’URSS donnait de la testostérone à ses athlètes et il a décidé de développer une formule semblable pour les athlètes américains afin que les compétitions puissent se jouer à chances égales. En 1958, la firme pharmaceutique Ciba et le docteur John Ziegler ont collaboré pour mettre au point la Methandrostenolone, dont le nom commercial deviendra plus tard le Dianabol (ou Dbol, pour les intimes). L’idée derrière Dianabol était d’agir rapidement et de maintenir le corps dans un état anabolique tout en éliminant certains effets secondaires tels que l’acné et la calvitie.
Et comme sans surprise, le Dianabol a poussé les athlètes américains devant l’URSS et un nouveau standard en matière d’amélioration de la performance a été ainsi créé. Cette substance est devenue le premier stéroïde anabolisant de synthèse qui se prend par voie orale après l’obtention d’une ordonnance. Elle gagne rapidement en popularité dans de nombreux sports de compétition et finalement, son utilisation sort des milieux sportifs pour entrer dans le monde du bodybuilding.
La période des années 60 à 70 est considérée comme l’âge d’or du bodybuilding, et le Dianabol faisait partie intégrante de cette discipline à l’époque. Au fait, bien des gens considèrent que sans ce stéroïde, le monde de la musculation ne serait pas le même aujourd’hui. Aujourd’hui, le Dbol est toujours considéré comme l’un des meilleurs stéroïdes dopant les performances, même s’il est classé parmi les substances illégales.
En France, les pharmacies vendaient encore du Dianabol jusqu’en 1983, après quoi la substance a été retirée du marché. Contrairement à l’Hexagone, différents pays du monde fabriquent encore le Dianabol grâce aux laboratoires souterrains qui expédient cette hormone synthétique chez les boutiques en ligne.
La firme pharmaceutique CIBA a commencé à commercialiser le Dianabol en 1958, en spécifiant officiellement qu’il s’agit d’un médicament pour les personnes âgées et contre les brûlures. Cependant, c’est l’usage officieux du Dianabol qui est nettement plus juteux pour la firme : l’amélioration de la croissance musculaire chez les bodybuilders.
Depuis quand les stéroïdes de type Dianabol sont-ils interdits ?
Il ne fallut pas longtemps avant que les autres athlètes commencent à l’utiliser et, au fil des ans, l’ANSM est devenue plus stricte. En 1990, le Dianabol a été interdit en France pour un usage non médical, dans le cadre de la loi sur le contrôle des stéroïdes anabolisants.
Il en est de même outre-Atlantique car le médicament a également été classé comme une substance de classe C au Royaume-Uni en 1996, ce qui rend illégale sa commercialisation sans licence. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, cette substance est toujours contrôlée, mais elle n’est même plus disponible à des fins médicales.
Existe-t-il des alternatives moins dangereuses ?
Une anecdote peu connue raconte que Ziegler et la firme suisse CIBA ont dû réaliser plusieurs essais avant de parvenir à la formule définitive de la Methandrostenolone. De plus, cette dernière n’était pas exempte de défauts car présente toujours des effets secondaires très graves : le Dianabol affaiblit le cœur, augmente la quantité de mauvais cholestérol et endommage le foie.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les culturistes et sportifs optent aujourd’hui pour des alternatives plus fiables et qui présentent moins d’effets secondaires. D’autant que le prix des alternatives au Dianabol est de plus en plus accessible.
Anabol et Dianabol : s’agit-il d’un même stéroïde anabolisant ?
D’une manière générale, nous avons là exactement le même produit. Le médicament créé par CIBA porte le nom générique de métandiénone, également appelé parfois Methandrostenolone. Mais une fois que d’autres laboratoires ont commencé à exploiter la formule originale, de nombreuses marques différentes ont vu le jour, notamment Anabol, Vetanabol, Naposim, Metanabol, Anavar, Averbol, etc. De même, différents laboratoires développent différentes formules de Methandrostenolone : le Dbol, par exemple, est présenté en en comprimés de 10 mg, alors qu’Anabol est vendu en comprimés de 5 mg.
Pourquoi le Dianabol est-il devenu illégal ?
En France, peu de cas flagrants sur l’usage du Dianabol ont été observés, même si quelques accidents mortels ont été parfois recensés dans les salles de musculation clandestines des rues de Paris. En 1988, aux Jeux olympiques de Montréal, le champion du 100 m Carl Lewis a été battu par le Canadien Ben Johnson, qui a ensuite été contrôlé positif à l’utilisation de stéroïdes anabolisants (stanozolol). C’était le cas de dopage le plus important jusqu’à cette date.
Depuis le lancement des amphétamines dans les années 1920, l’utilisation de médicaments qui boostent la performance était une véritable problématique dans le sport de compétition. Et comme nous savons tous, les stéroïdes ne sont que la dernière lignée d’une série de substances qui ravagent dans les salles de sport.
Le Comité international olympique effectue des tests de dépistage de drogue depuis 1968 et les stéroïdes anabolisants sont alors bannis des Jeux depuis 1976. Aux Amériques, le gouvernement de Ronald Reagan menait publiquement sa « guerre contre la drogue » à l’époque. Seulement un mois après le tristement célèbre scandale Ben Johnson, le président américain a signé la loi contre l’utilisation abusive de drogues, interdisant alors la vente de stéroïdes à des fins non médicales.
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