Quand bébé entre dans la danse, le couple vacille. Entre couches, fatigue et quotidien chronométré le tourbillon fait qu’on en oublie comment rester amants. Comment préserver l’intimité, le désir et la complicité à deux quand la parentalité prend toute la place ?
La parentalité est un bouleversement pour les deux partenaires. On ne compte plus les nuits écourtées, les responsabilités multipliées et les priorités chamboulées. Le couple amoureux d’hier peut facilement se transformer en simple équipe logistique. Pourtant, préserver la dimension amoureuse et intime de la relation est essentiel pour le bien-être des partenaires, mais aussi des enfants. Alors, comment rester amants quand on devient parents ? Dans cet article, nous allons vous dévoiler un guide complet pour maintenir la flamme, malgré les biberons et les devoirs.
Dans cet article :
Le choc de la parentalité : comprendre pour mieux anticiper
La naissance d’un enfant, aussi joyeuse soit-elle, marque un tournant majeur dans la vie d’un couple. De duo fusionnel, on passe à trio (ou plus), avec un nouvel être qui demande du temps, de l’énergie et une attention constante.
Ce bouleversement engendre souvent :
- Une fatigue chronique.
- Un manque de temps pour soi et pour le couple.
- Des tensions liées à la charge mentale et à la répartition des rôles.
- Une baisse du désir sexuel, particulièrement dans les mois qui suivent l’accouchement.
Face à ces changements, certains couples tombent dans une forme de colocation parentale. Ils coopèrent, s’organisent… mais oublient l’essentiel : leur lien amoureux.
Pourquoi préserver l’amour dans le couple parental est crucial ?
Il ne s’agit pas d’un luxe. Maintenir une relation amoureuse vivante est un véritable pilier de stabilité familiale. Un couple solide offre :
- Un modèle affectif équilibré aux enfants.
- Un climat de confiance et de sécurité émotionnelle.
- Un bien-être psychologique renforcé chez les deux parents.
En revanche, l’effritement du lien amoureux peut entraîner frustrations, éloignement, voire une rupture. D’où l’importance d’investir consciemment dans la relation. Même et surtout en période de parentalité intense.
Identifier les pièges qui font passer le couple au second plan
Avant d’explorer les solutions, il est important de mettre en lumière les habitudes qui, insidieusement, éteignent la flamme :
- Le temps à deux sacrifié en continu : Les sorties, les dîners, les discussions sans interruption deviennent rares, voire inexistants.
- Mettre l’enfant au centre de tout : Quand l’enfant devient le pivot exclusif de l’attention, le couple n’a plus de place pour exister.
- La communication utilitaire : Les échanges se réduisent aux tâches à gérer : “Tu prends le petit ?”, “Tu passes chercher les couches ?”, etc.
- Le corps fatigué ou transformé, et le désir qui s’effrite : La maternité change le rapport au corps. La fatigue et les fluctuations hormonales impactent la libido. Cela peut créer une distance physique durable.
- La culpabilité d’en faire trop pour soi et pas assez pour l’enfant : Sortir à deux, se retrouver, prendre un week-end… Certains parents s’en privent, pensant mal faire.
10 conseils concrets pour rester amants malgré la parentalité
La plupart des couples aspirent à devenir parents tôt ou tard. Mais, avoir des enfants ne devrait absolument pas signifier la fin de l’alchimie, de la complicité et du désir entre les deux partenaires. Voici donc 10 conseils à suivre pour éviter que votre couple ne sombre dans l’ennui et la négligence.
1. Recréer du temps de qualité à deux
Même si les créneaux sont courts, l’important est d’en faire une habitude :
- Un dîner sans écrans après le coucher des enfants.
- Une balade à deux, ne serait-ce que 20 minutes, main dans la main.
- Un rendez-vous mensuel en dehors des quatre murs de la maison. Chez des amis, au restaurant ou même à l’hôtel.
L’idée est de sortir du rôle de parent pour se retrouver en tant que partenaires amoureux.
2. Réintroduire la tendresse au quotidien
Un baiser le matin, une caresse, une attention… Ce sont souvent les petits gestes qui entretiennent l’intimité. Même sans sexualité, le lien charnel ne doit pas disparaître.
3. S’autoriser à être deux, sans culpabiliser
Prendre du temps pour son couple n’est pas “laisser tomber” ses enfants. C’est leur offrir des parents alignés, heureux, et donc plus disponibles émotionnellement.
4. Communiquer plus et mieux, pas seulement sur la logistique
Savoir comment l’autre va, ce qu’il ressent, ce qui lui manque. Ces questions doivent exister dans les échanges, au-delà de la gestion du quotidien.
5. Réinventer la sexualité post-accouchement
Les premiers mois sont parfois marqués par une baisse de libido, des douleurs, ou un désintérêt passager. Mais cela ne signifie pas que la sexualité est morte. Il faut parfois la repenser : plus douce, plus lente, plus connectée.
6. Partager la charge mentale pour alléger le quotidien
Quand l’un des deux (souvent la mère) porte seule l’organisation familiale, elle n’a plus d’énergie pour la relation. Une répartition équitable des tâches permet de préserver du temps et de la disponibilité affective.
7. Investir dans des rituels d’amour
Chaque couple peut créer ses propres rituels : un petit mot glissé dans la poche, une playlist commune, une série qu’on ne regarde qu’à deux…
8. Accepter que tout ne soit pas parfait
Oui, il y aura des moments de fatigue, de tension, d’impatience. Mais les accepter permet de moins culpabiliser et de sortir du fantasme d’une parentalité parfaite.
9. Se faire aider si nécessaire
Thérapie de couple, coach parental, médiation : il existe des professionnels pour accompagner le couple dans ces phases délicates.
10. Garder en tête que c’est une phase
Les enfants grandissent, les nuits redeviennent complètes, le rythme change. Se rappeler que les moments durs sont transitoires aide à garder confiance.
La pression sociale autour de la parentalité parfaite n’aide pas les couples. Entre le modèle de la mère dévouée et celui du père performant, difficile de dégager de la place pour l’amour. Promouvoir une parentalité plus équilibrée, c’est aussi valoriser les temps de couple, le droit au répit, et à l’imperfection.
On ne devient pas un “bon couple parental” par magie. Cela demande des ajustements, du dialogue, du lâcher-prise… mais surtout une volonté partagée de continuer à se choisir, même au milieu du chaos. Le plus beau cadeau que l’on puisse faire à ses enfants, c’est de leur montrer ce qu’est un amour vivant, réel et résilient.
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