En 2025, la taxe sur les abris de jardin augmente encore. Découvrez les montants, les cas d’exonération et comment éviter cette taxe légalement.

Installer une jolie cabane au fond du jardin peut sembler anodin. Pourtant, dès que votre abri dépasse une certaine taille, il devient taxable ! Et en 2025, cette taxe d’aménagement continue d’augmenter, touchant de plus en plus de propriétaires. Combien devrez-vous payer ? Pouvez-vous y échapper ? Voici tout ce qu’il faut savoir avant de poser la première planche.
Dans cet article :
Une hausse confirmée de la taxe d’aménagement en 2025
En 2025, la taxe sur les abris de jardin subit une revalorisation de 1,75 %, après +3,2 % en 2024 et +8 % en 2023. Cette évolution suit l’indice du coût de la construction, qui s’élève à 2143 pour le 3e trimestre 2024.
Des montants revus à la hausse
Voici les nouvelles valeurs servant de base au calcul de cette taxe :
- 930 €/m² en province (hors Île-de-France)
- 1 054 €/m² en Île-de-France
Ces montants s’appliquent à toute surface taxable créée à partir du 1er janvier 2025.
Quels abris de jardin sont concernés par cette taxe ?
La taxe d’aménagement ne s’applique pas à tous les abris. Des critères précis déterminent si votre cabane est concernée ou non.
Pour être taxé, un abri de jardin doit :
- avoir une surface supérieure à 5 m²,
- posséder une hauteur sous plafond d’au moins 1,80 m.
Si votre abri respecte ces deux conditions, il entre dans l’assiette de la taxe. La déclaration s’effectue lors de la demande de permis de construire ou de la déclaration préalable.
VOIR AUSSI : 4 façons d’utiliser un abri de jardin en bois
Existe-t-il des exceptions ou exonérations ?
Bonne nouvelle : certaines constructions échappent totalement ou partiellement à cette fiscalité.
Des cas précis d’exonération
Les situations suivantes permettent d’éviter ou d’alléger la taxe :
- Abris de moins de 5 m²
- Hauteur sous plafond inférieure à 1,80 m
- Structures démontables, installées moins de trois mois (ou trois mois et demi en zone protégée)
- Reconstructions à l’identique après un sinistre (dans les 10 ans)
- Aménagements imposés par un plan de prévention des risques
- Décisions locales : certaines collectivités exonèrent les abris de jardin soumis à déclaration préalable, voire ceux de plus de 100 m² liés à une résidence principale financée par un prêt à taux zéro.
Attention : chaque commune décide
Les taux appliqués varient selon la commune, le département, voire la région (en Île-de-France). Ces taux sont votés chaque année et peuvent fortement impacter le montant à payer. Renseignez-vous toujours auprès de votre mairie pour connaître les éventuelles exonérations.
Comment se calcule la taxe d’aménagement ?
Le calcul s’effectue en trois étapes :
- Multipliez la surface taxable (en m²) par la valeur forfaitaire applicable (930 € ou 1 054 €).
- Appliquez les taux communaux, départementaux et régionaux.
- Additionnez les montants obtenus.
Exemple : pour un abri de 10 m² en Île-de-France avec un taux global de 7 %, le calcul est :
10 m² × 1 054 € × 0,07 = 737,80 €
💡 Vous pouvez utiliser le simulateur officiel disponible sur le site du service public pour estimer votre taxe.
Qui doit payer cette taxe et quand ?
C’est le propriétaire qui réalise les travaux qui doit s’acquitter de la taxe. Il la paye une fois, après l’achèvement de la construction.
Délai et modalités de paiement
- Le titre de perception est envoyé dans les 90 jours suivant la fin des travaux.
- Si le montant dépasse 1 500 €, vous pouvez payer en deux fois : un premier versement dans les 90 jours, le second neuf mois plus tard.
VOIR AUSSI : Abri pour voiture : 5 raisons d’installer un carport dans votre jardin
Et la taxe foncière dans tout ça ?
Oui, un abri de jardin peut augmenter votre taxe foncière, mais pas toujours immédiatement.
Cas des constructions fixées au sol
Un abri posé sur une chape de béton est considéré comme une construction permanente. Il augmente alors la valeur locative cadastrale du bien, base de calcul de la taxe foncière.
➡️ Vous devez déclarer cette construction dans les 90 jours suivant l’achèvement via votre espace en ligne sur impots.gouv.fr.
Bonne nouvelle : une exonération temporaire
Les constructions nouvelles bénéficient d’une exonération de taxe foncière pendant deux ans, à condition d’avoir été déclarées correctement.
Et les structures mobiles ?
Les caravanes ou baraquements mobiles non fixés au sol échappent à la taxe foncière. Mais attention : dès qu’un lien permanent avec le sol existe, l’imposition s’applique.
Peut-on éviter cette taxe en toute légalité ?
Oui, plusieurs astuces permettent d’échapper à la taxe ou de la réduire :
- Construire un abri de moins de 5 m²,
- Limiter la hauteur à moins de 1,80 m,
- Utiliser une structure temporaire ou démontable,
- Vérifier si des exonérations locales sont en vigueur.
Avant tout projet, pensez à consulter le service urbanisme de votre commune. Un simple rendez-vous peut vous éviter des centaines d’euros.
En résumé : ce qu’il faut retenir
- En 2025, la taxe d’aménagement grimpe encore.
- Elle concerne les abris de jardin de plus de 5 m² et de 1,80 m de hauteur minimum.
- Le montant dépend de votre région et des taux locaux.
- Des exonérations existent selon les caractéristiques de l’abri ou les décisions des collectivités.
- Un abri peut aussi impacter votre taxe foncière, s’il est fixé au sol.
Avant d’installer votre cabane, prenez le temps de faire les bons calculs. Car une petite construction peut parfois coûter bien plus qu’on ne le pense.
Source et complément d’informations : https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15416
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