La période des Jeux Olympiques est unique. Les émotions autour de cet événement sportif planétaire est immense. Une nouvelle étude a même révélé qu’il peut aller jusqu’à influencer nos habitudes alimentaires, et pas toujours dans le bon sens !
Des chercheurs de l’École de Management de Grenoble, en France, ont mené l’étude. Elle a révèlé que regarder des vidéos de sports, en particulier ceux perçus comme faciles à pratiquer, peut inciter à consommer davantage de sucreries. Cette découverte soulève des questions importantes sur la relation entre le sport virtuel et nos comportements alimentaires.
Dans cet article :
Plus de sucreries pour appérier les Jeux olympiques
L’étude a impliqué 112 étudiants répartis en deux groupes. Le premier groupe a visionné une vidéo présentant des hommes et des femmes pratiquant divers sports des Jeux olympiques. Le second groupe a regardé une vidéo neutre sans aucune activité physique. Ensuite, les deux groupes ont reçu une tasse de 70 grammes de bonbons et ont été invités à évaluer leur qualité pendant trois minutes.
Les résultats ont montré que les étudiants ayant regardé la vidéo de sports ont consommé significativement plus de bonbons (environ 25 grammes) que ceux du groupe témoin (environ 18 grammes). Cette différence suggère que l’observation d’activités physiques peut stimuler l’appétit pour les aliments sucrés.
Le niveau de difficulté du sport aurait aussi un impact
Intrigués par cette découverte, les chercheurs ont décidé d’approfondir leur analyse en se concentrant sur les femmes, qui semblaient plus sensibles à l’effet déclencheur des bonbons. Elles ont été divisées en deux sous-groupes et ont visionné des vidéos de sports des Jeux olympiques soit faciles à pratiquer (course à pied légère) soit difficiles (saut en longueur, gymnastique, baseball, rugby ou escalade).
Encore une fois, les résultats ont été surprenants. Les femmes ayant regardé la vidéo de sports faciles ont consommé beaucoup plus de bonbons (30,1 grammes). Celles ayant visionné la vidéo de sports difficiles (18 grammes) en ont moins consommé. Cette différence met en évidence l’influence du niveau de difficulté perçu sur l’appétit.
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Comment peut-on explqiuer ce phénomène ?
Pour expliquer ces résultats, les chercheurs se sont basés sur la théorie de la motivation par objectif. Selon cette théorie, lorsque les individus ont l’impression de ne pas atteindre un objectif, ils redoubleront d’efforts. En revanche, une fois qu’ils perçoivent des progrès, ils ont tendance à se relâcher.
Dans le contexte de l’étude, l’observation de sports faciles à pratiquer peut donner l’illusion d’avoir déjà accompli un effort physique, à travers l’empathie. Et cela peut mener à une baisse de motivation pour maintenir des comportements alimentaires sains. En effet, après avoir visionné des athlètes performants dans des disciplines accessibles, les participants peuvent se sentir récompensés et se permettre de se faire plaisir avec des aliments sucrés.
Néanmoins, cette étude reste embryonnaire et ces hypothèses nécessitent encore d’autres recherches pour être confirmées. En tout cas, ces résultats pourraient avoir des implications sur la santé publique et les démarches marketing dans l’avenir.
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