On a tous besoin d’une certaine dose d’adrénaline pour se sentir “en vie”. Pour cela, les sports de compétition sont efficaces. Mais dans certaines disciplines extrêmes, la barre est poussée assez haut.
À noter que le danger dans les sports peut varier en fonction de nombreux facteurs. Cela inclut notamment les compétences des participants, les conditions environnementales et les mesures de sécurité prises. Voici en tout cas une liste de 10 sports considérés comme les plus dangereux et meurtriers au monde.
10 – Le Rugby et le Football américain
Le Rugby et le Football américain, ou Super Bowl sont deux sports collectifs de contacts souvent confondus par les non-initiés. La comparaison de dangerosité entre ces deux sports fait le sujet d’un débat interminable jusqu’à ce jour. Voici en tout cas l’avis d’un professionnel sur le sujet.
“Si on parle d’intensité du choc, évidemment, le foot américain est plus violent, de par les protections. Mais il y a moins de contacts, et les protections permettent d’étaler, de diffuser la surface d’impact pour que l’ensemble du corps puisse l’absorber. Si on parle de répétition du nombre d’impacts, évidemment que le rugby est plus violent, et en plus de ça, il n’y a pas de protection. L’un dans l’autre, ça se vaut, mais il faut considérer les deux éléments.”
Philippe Gardent, ancien joueur de football américain
Les deux sports peuvent provoquer des chocs violents, exposant les joueurs à un risque élevé de blessures, notamment des commotions cérébrales, des fractures osseuses, des entorses, des luxations et des blessures musculaires. Les plaquages, les mêlées et les impacts fréquents augmentent le risque de se blesser.
9 – Le MMA (Arts martiaux mixtes) et la Boxe
Aussi bien dans le MMA que dans la boxe professionnelle, plusieurs coups sont portés à la tête à chaque combat. Or, même sans KO, le cerveau peut être victime de traumatismes répétés à chaque coup. En effet, des études ont montré que les coups répétés exposent à des traumatismes crâniens et de nombreuses conséquences cérébrales. Les pratiquants peuvent notamment se voir condamnés à une dégradation des compétences cognitives.
On parle d’ailleurs de syndrome du boxeur (Dementia pugilistica) pour désigner l’encéphalopathie traumatique chronique. Il s’agit d’une maladie dégénérative progressive du cerveau qui peut se produire après des traumatismes crâniens ou par explosions répétitives. Par ailleurs, les os du nez, de la face et les côtes peuvent subir des fractures plus ou moins graves.
“ Les coups répétés à la tête augmentent le risque de troubles neurologiques comme l’encéphalopathie traumatique chronique, des troubles cognitifs et comportementaux ainsi que la maladie de Parkinson »
Aaron Ritter du Cleveland Clinic Lou Ruvo Center for Brain Health, à Las Vegas
8 – Le BMX Freestyle
Une étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine a révélé que 27% des spécialistes du BMX ont été blessés aux Jeux de Tokyo en 2021.
Le véritable danger du BMX Freestyle réside dans l’exécution de figures acrobatiques complexes à haute vitesse. De plus, les terrains peuvent amplifier les risques, comme les skateparks et les rampes. Les riders risquent des chutes, des collisions et des erreurs techniques qui peuvent entraîner des blessures graves ou la mort.
L’absence de protection complète et la pression compétitive peuvent également accroître les risques. Une formation approfondie, des compétences techniques et l’utilisation d’équipements de protection sont essentielles pour minimiser les dangers de ce sport.
7 – Le Bull riding
Le bull riding implique l’interaction avec des taureaux sauvages. Outre la force monumentale de ces animaux, leurs mouvements sont imprévisibles. Le terreau est difficilement contrôlable. Les participants risquent ainsi des chutes violentes, des traumatismes, des piétinements et de graves blessures. Malgré les protocoles de sécurité, le bull riding les expose inévitablement à des risques considérables.
Les statistiques montrent qu’au moins 21 toreros professionnels sont morts depuis 1989. Et les chiffres réels sont probablement bien plus élevés, car les toreros amateurs ne sont pas pris en compte dans cette estimation. Plusieurs pays exigent désormais que les jeunes toreros portent des casques, des gilets et des masques de protection.
6 – Le Ski extrême (hors-piste, backcountry)
Le ski extrême, notamment le ski hors-piste, se fait dans des conditions variables de neige et de relief. Aussi, les risques d’avalanche, l’exposition aux éléments et les terrains accidentés font que ce sport est l’un des plus mortels qui soient. Les skieurs sont propulsés à faute vitesse (80km/h environ).
Une capacité à décider rapidement et à prendre les bonnes décisions est nécessaire devant chaque obstacle. L’éloignement des secours et la présence d’autres skieurs augmentent également les risques. Une formation approfondie, une préparation méticuleuse et le respect des protocoles de sécurité sont essentiels pour minimiser les dangers.
D’après le Swiss Centre for Accident Prevention, si le nombre d’accidents mortels sur les pistes a légèrement diminué ces dernières années, le nombre de décès hors piste est en augmentation.
« En 2021, le nombre de décès a doublé par rapport à la moyenne pour atteindre 20. Les raisons en sont le nombre croissant de freeriders et une structure du manteau neigeux défavorable, ainsi que le risque d’avalanches qui en découle. »
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5 – La Course automobile extrême (rallye, sports automobiles tout-terrain)
Le risque dans ce genre de sport est évidemment les violents chocs lors d’accidents comme les collisions. Il peut être amplifié par la pression compétitive, les conditions climatiques et la complexité du terrain. Des accidents sont également arrivés à cause de défaillances mécaniques.
Citons par exemple le cas du pilote Henry Sturtees, 18 ans, qui est décédé lors d’une course. La roue arrachée d’une voiture ayant heurté un mur de pneus devant lui a touché sa tête. Ou alors, celui d’Helmut Marko, en 1972, qui avait reçu une pierre projetée par une autre voiture dans son œil.
Dans les sports mécaniques, même les spectateurs ne sont pas totalement à l’abri, du moins si l’on se base sur l’histoire. En 1955, 83 personnes ont péri lors des 24 heures du Mans. Et entre 1990 et 2010, 46 spectateurs ont perdu la vie pendant les courses automobiles. Aujourd’hui, les mesures de sécurité sont plus avancées, mais cela n’écarte pas tous les dangers.
4 – L’Alpinisme
L’alpinisme est sans nul doute l’un des sports les plus mortels qui soient. D’après une étude réalisée en 2022, publiée par nos confrères de Montagnes Magazines, cette pratique représente 10% du total des secours effectués en montagne. Pire encore, 9% des accidents comptabilisés par les services de secours se sont soldés en décès.
Plusieurs facteurs font que ce sport soit aussi dangereux. Le fait est qu’en altitude, la pression atmosphérique devient plus faible. Cela peut entraîner un mal aigu des montagnes, un œdème pulmonaire ou un œdème cérébral. Par ailleurs, les montagnes sont sujettes à des changements rapides et drastiques de conditions météorologiques. Les tempêtes, les vents violents, les températures glaciales et la visibilité réduite augmentent le risque d’accident chez l’alpiniste. Citons également les chutes de pierres ou de glace qui peuvent survenir dans les falaises, qui peuvent occasionner de graves blessures.
L’alpinisme est un sport qui nécessite la maitrise de certaines compétences et connaissances fondamentales (navigation, en météo et en premiers secours…). Les débutants peuvent facilement être pris aux pièges par les aléas de la nature s’ils ne savent pas survivre aux situations extrêmes. Un équipement défectueux peut aussi provoquer un grave accident. De plus, la nature éloignée des montagnes empêche d’obtenir rapidement des soins médicaux en cas d’accident ou de blessure.
3 – Le Motocross et les Sports motocyclistes
Une course en moto peut rapidement virer au drame. Le motard est souvent propulsé à une vitesse vertigineuse, ou alors à une certaine hauteur en pleine figure acrobatique. Le risque de chute et de collision avec d’autres motos ou obstacles est élevé. Les défaillances mécaniques exposent également les participants à des risques de blessures graves, voire mortelles. Malgré les équipements de protection, les accidents à haute vitesse peuvent causer des traumatismes et des fractures sévères.
Le comble, c’est que la plupart des pistes légendaires de course à moto du monde ont chacun leur triste palmarès. La plus connue est sans doute l’île de Man, en Grande-Bretagne, où se déroule le TourisTrophy, depuis plus d’un siècle. Cette prestigieuse compétition est réputée comme étant la plus meurtrière au monde, avec effrayant total de plus de 260 à ce jour.
2 – Le Base jump et le Wingsuit flying
Le principal danger dans ce sport est de heurter l’objet duquel on vient de sauter une fois le parachute ouvert. Pour rappel, le base jump ou saut extrême est un sport extrême qui consiste à sauter en parachute à partir de plates-formes fixes de grande hauteur… Il combine d’autres disciplines (parachutisme, parapente, alpinisme, précision d’atterrissage, voltige, etc.). Le Wingsuit flying, ou vol en combinaison ailée, est une forme de base jump effectuée à l’aide d’une combinaison de saut souple en forme d’aile.
Dans ce sport, les marges d’erreur sont minimes, avec un risque élevé d’impact sur la structure ou le sol. L’équipement spécialisé est crucial, mais les conditions environnementales imprévisibles et les risques d’équipement défectueux augmentent les dangers.
Il existe une liste de référence appelée BASE Fatality List. Elle regroupe les personnes décédées durant la pratique du base jump. D’après les estimations, cette pratique récréative représente un taux de mortalité et de blessure 43 fois supérieur à celui d’un saut en parachute depuis un avion. En tout cas, les statistiques montrent que chaque année, une trentaine de personnes meurent dans le monde en pratiquant le base-jump.
1 – Le Free solo escalade
Le Free solo escalade est extrêmement dangereux en raison de l’absence totale d’équipement de sécurité. Les grimpeurs n’utilisent pas de cordes ni de harnais. Cela signifie que la moindre erreur peut provoquer une chute fatale ou causer des blessures graves. Les facteurs humains, environnementaux et psychologiques peuvent augmenter les risques.
Pour minimiser les risques, le grimpeur doit disposer de muscles extrêmement développés pour ce type d’escalade, un entraînement spécifique poussé, une résistance à toute épreuve, un mental d’acier, l’ignorance du vide, une concentration extrême…
Rien que le sommet El Capitan, une formation rocheuse verticale de 900 m de haut située dans la vallée de Yosemite aux États-Unis, a fait une trentaine de décès. Selon les estimations, seule une vingtaine de personnes ont réussi à escalader cette montagne, et pas en solo.
Emily Harrington, en 2020, est première femme à réaliser cette ascension en libre et solo. Elle l’a fait en moins de 24 heures, avec tout de même une autoassurance. Le seul à l’avoir réalisé sans aucun équipement, en libre et en solo, c’est Alex Honnold, en 2017.
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