Après la prochaine interdiction des réseaux sociaux aux mineurs, la vente de smartphone pourrait bientôt être interdite aux moins de 15 ans.
Alors que le président a promis l’interdiction prochaine des réseaux sociaux aux mineurs, certains députés sautent sur la vague pour aller plus loin. C’est le cas de la députée socialiste Ayda Hadizadeh et un autre collègue de droite Jérémie Patrier-Leitus qui vont déposer une proposition de loi ayant pour but d’interdire la vente de smartphone aux moins de 15 ans. Les arguments ne manquent pas en faveur d’un tel objectif, mais qu’en est-il de son efficacité ?
Dans cet article :
Une loi qui accompagne l’objectif du gouvernement
Les smartphones existent depuis près de deux décennies, mais leurs effets secondaires dramatiques n’ont cessé de croître à mesure que leur usage se diversifie. Pour contrer l’un d’entre eux, le gouvernement planche sur l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans. Dans l’objectif d’accompagner ce qu’ils pensent salutaire, les deux députés proposent également l’interdiction de la vente des smartphones aux moins de 15 ans. Ce serait, de leurs avis, un moyen de renforcer l’effet de la mesure du gouvernement.
« Le smartphone est une bombe à retardement, une arme de destruction massive du lien entre les enfants et leurs parents, de l’attention, du sommeil, de l’estime de soi. La mettre entre les mains de nos enfants est inacceptable, comme si on leur donnait un verre de vin ou une cigarette », a expliqué Jérémie Patrier-Leitus à Le Figaro.
Néanmoins, si la démarche est honorable, qu’en est-il de son efficacité ?
Interdiction de la vente de smartphones aux moins de 15 ans : le problème est ailleurs
Si l’intention de protéger les jeunes utilisateurs des dangers des écrans est louable, il est crucial de se demander si cette mesure répond véritablement aux enjeux fondamentaux. En effet, ce n’est généralement pas l’enfant qui s’achète lui-même son smartphone, mais le parent. Quand bien même cette considération ne changerait pas grand-chose à l’objectif de la proposition de loi, elle recentre l’objectif premier de l’achat : rester en communication.
La question n’est pas seulement celle de l’âge auquel un enfant peut avoir un smartphone, mais plutôt celle de l’éducation numérique et de l’accompagnement des familles face à une technologie omniprésente.
Les enfants d’aujourd’hui grandissent dans un monde où la technologie fait partie intégrante de leur quotidien, et interdire l’accès à certains outils ne fait que masquer le problème sous-jacent : le manque de sensibilisation et de formation sur une utilisation responsable. Les parents, souvent débordés par leur propre rapport à la technologie, doivent être équipés pour guider leurs enfants dans cet univers complexe.
Mais en fin de compte, rien n’est encore gagné, non seulement à cause de l’empilement législatif, mais aussi en raison de la division de l’assemblée sur la question de la protection des mineurs. Néanmoins, ceci montre le problème de la cible lorsque vient le moment de prendre des mesures de protection en faveur des enfants.
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