Les personnes à mobilité réduite sont particulièrement vulnérables et rencontrent de nombreux risques et obstacles sur les routes animées.
Conscients de ces défis, les chercheurs de l’Université de Gothenburg et de Chalmers se sont alors lancés dans un projet novateur. Celui-ci vise à rendre la circulation routière plus sécurisée pour cette catégorie d’usagers.
Dans cet article :
L’IA recommande des itinéraires sécurisés
Ainsi, le projet ambitionne de développer un système de surveillance du trafic inclusif. Celui-ci utilise l’Intelligence Artificielle (IA) pour analyser son environnement. Cette plateforme exploitera des données sur le comportement et les préférences des utilisateurs. L’idée est de fournir des avertissements, de l’assistance et des conseils pratiques adaptés à différentes situations de circulation.
Au fait, un des principaux obstacles au développement de ce système d’IA est le manque de données pertinentes. Pour y remédier, les chercheurs prévoient de rassembler des informations par le biais de :
- Capteurs de véhicules : Capturant des mouvements en temps réel et des modèles de circulation.
- Enquêtes et interviews : Interrogeant les personnes sur la route pour recueillir des informations sur leurs expériences et leurs besoins.
En analysant les données collectées, la plateforme pourra donc identifier les défis de sécurité spécifiques rencontrés par les personnes à mobilité réduite. Ces informations permettront au système de recommander des itinéraires plus sûrs et des stratégies pour naviguer dans le trafic.
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Vers un environnement plus sûr pour les personnes à mobilité réduite
Le responsable du projet, Yinan Yu, souligne l’importance de cette recherche :
“Il existe un manque significatif de données et d’orientation technique. Pour une personne ayant une mobilité limitée, chaque pas peut être un risque calculé, et chaque intersection ressemble à un parcours du combattant. Avec ce projet, nous nous efforçons de créer un environnement plus sûr pour un plus grand nombre de personnes.”
De son côté, Jörgen Lundälv, chercheur en travail social à l’Université de Gothenburg, ajoute :
“La sécurité routière doit inclure tout le monde. Nous avons besoin de systèmes de sécurité qui reconnaissent les aides et les mouvements des personnes en situation de handicap.”
Pour l’inclusion de diverses conditions de vie
Cette initiative est intitulée “No AI About Us Without Us: Enhancing Safety for Vulnerable Road Users (VRUs) with Reduced Mobility” (NOAI). Le principal objectif est d’établir une plateforme d’IA automatisée capable d’apprendre des modèles de mouvement, des vitesses et des habitudes de conduite des utilisateurs. Les chercheurs se concentrent particulièrement sur l’inclusion de diverses conditions de vie. Ils ont notamment cité celles des personnes âgées et des utilisateurs de fauteuils roulants ou de déambulateurs.
Yu est convaincu que les résultats de ce projet aideraient à la conception des environnements de circulation et des véhicules. Ils serviraient aussi à favoriser un système de transport plus sûr et plus inclusif. Les recommandations générées par l’IA pourraient transformer la manière dont les infrastructures routières sont conçues. Les décideurs pourraient tenir compte des besoins spécifiques des utilisateurs à mobilité réduite.
Le projet NOAI est prévu pour se dérouler de 2024 à 2026 et a déjà reçu un financement de plus de 216 000 dollars de la part de Vinnova et d’AoA Transport.
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