Une rupture amoureuse, ça fait mal. Le mal en question n’est pas seulement le chagrin que l’on ressent. Tout le corps est affecté.
La rupture amoureuse est une expérience profondément bouleversante qui peut provoquer des changements émotionnels intenses, mais saviez-vous qu’elle a également un impact significatif sur notre corps ? Lorsqu’une relation se termine, notre système nerveux réagit de manière complexe et fascinante, déclenchant toute une série de réponses physiologiques. Du cœur brisé aux maux de tête persistants en passant par les troubles du sommeil, notre corps exprime souvent la douleur et le désarroi que nous ressentons après une séparation.
Dans cet article :
L’organisme subit une désintoxication
La séparation amoureuse affecte notre corps en modifiant la quantité de sécrétion de certaines hormones. Il s’agit de l’ocytocine et de la dopamine. L’ocytocine surnommée « l’hormone de l’amour” est produite dans le cerveau par l’hypothalamus et libérée par l’hypophyse lors de moments d’intimité et de connexion avec notre partenaire. Elle est le ciment qui renforce les relations sociales et émotionnelles. Elle est à l’origine du sentiment de sécurité et de proximité qu’on ressent dans la relation. Lorsque cette dernière se termine cependant, la production d’ocytocine diminue, ce qui prive le cerveau de cette sensation de connexion.
La dopamine, quant à elle, est associée au système de récompense et de plaisir du cerveau. Elle est libérée en réponse à des stimuli agréables comme les moments passés avec notre partenaire ou les gestes d’affection. Cette augmentation de dopamine crée une sensation de bien-être et de satisfaction, mais lors de la fin brusque d’une relation, cette source de plaisir est interrompue et le niveau de dopamine chute.
Une étude publiée dans le Journal of Neurophysiology en 2010 a mis en lumière les conséquences de la baisse des niveaux d’ocytocine et de dopamine. Cette diminution hormonale peut provoquer un sentiment de détachement, de manque et de solitude, semblable à celui ressenti lors d’une période de désintoxication. Le cerveau réagit, en effet, à cette perte de stimuli agréables de manière similaire à la dépendance à une substance addictive, ce qui peut rendre la récupération émotionnelle d’autant plus difficile.
Le corps fait face au stress
Selon une recherche de 2004, d’autres hormones interviennent également dans la réponse physiologique du corps. Pendant un épisode stressant ou une situation d’urgence, à l’instar de la détresse émotionnelle engendrée par la séparation, l’organisme sécrète davantage de cortisol (hormone du stress). Cela peut conduire à des troubles de l’humeur, du sommeil ou de l’alimentation.
Le corps augmente aussi le niveau d’adrénaline. Cette augmentation peut entraîner toute une série de réactions (accélération du rythme cardiaque, dilatation des bronches pour faciliter la respiration, augmentation de la pression artérielle). On constate également une mobilisation des réserves de glucose pour fournir un surplus d’énergie.
Le syndrome de Takotsubo : quand le cœur souffre de la rupture
Dans certains cas extrêmes, la souffrance intérieure occasionnée par la fin de l’idylle peut entraîner un phénomène connu sous le nom de syndrome de Takotsubo, aussi appelé maladie des cœurs brisés. Elle se caractérise par une dysfonction temporaire du muscle cardiaque. La victime se retrouve avec des signes semblables à ceux d’un infarctus. Bien que peu fréquent, ce phénomène montre à quel point la rupture peut affecter le corps et l’esprit.
Heureusement, le corps est capable de se rétablir après un tel épisode. Les chercheurs estiment que le « sevrage » émotionnel dure généralement environ trois mois, pendant lesquels le cerveau réajuste ses niveaux hormonaux et neurotransmetteurs.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :