Deepfake, spoofing, faux recruteurs… Voici comment éviter les arnaques à l’IA qui explosent en 2025. Restez vigilant, les escrocs innovent.

L’intelligence artificielle ne cesse de fasciner. Mais dans l’ombre de cette révolution technologique se cachent de nouvelles menaces redoutables. En quelques clics, des escrocs manipulent des images, des voix et même des conversations entières pour piéger les internautes. Deepfakes, voix clonées, faux recruteurs… Ces arnaques se font de plus en plus crédibles et difficiles à détecter. Et vous pourriez en être la prochaine cible sans le savoir.
Voici tout ce qu’il faut savoir pour identifier ces pièges et adopter les bons réflexes à l’ère de l’IA.
Dans cet article :
Comment reconnaître une arnaque exploitant l’intelligence artificielle ?
Derrière chaque escroquerie moderne se cache une stratégie bien huilée. Et aujourd’hui, grâce à l’IA, ces manipulations deviennent plus convaincantes que jamais.
Les escrocs jouent principalement sur l’ingénierie sociale : ils exploitent la confiance, l’urgence ou l’émotion pour pousser leur cible à agir sans réfléchir. Mail suspect, appel étrange, message alarmant sur les réseaux… Tout est orchestré pour vous faire craquer.
Les signaux qui doivent vous alerter :
- Une personne que vous ne connaissez pas vous contacte de manière pressante
- On vous demande des informations personnelles dans l’urgence
- Le discours semble inhabituel ou automatisé
- Vous repérez des fautes, des incohérences ou une voix étrange
Des chiffres qui inquiètent : Selon une étude IPSOS de 2024, 61 % des Français affirment avoir été victimes d’une attaque informatique dans l’année, alors que 63 % pensent pourtant être bien informés des risques. Un décalage qui montre l’ingéniosité croissante des arnaques.

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Les deepfakes vocaux et vidéos : quand l’IA imite vos proches
L’un des scénarios les plus troublants aujourd’hui consiste à imiter la voix ou l’image d’un proche à l’aide de l’IA. Ces arnaques sont appelées « deepfakes« , et elles donnent l’illusion parfaite d’une conversation réelle.
Imaginez recevoir un appel vidéo de votre patron vous demandant un virement urgent… mais il ne s’agit pas de lui.
Exemples récents alarmants :
- En Asie, un employé a transféré 25 millions de dollars après une visioconférence deepfake avec de faux collègues.
- En Europe, une femme a perdu 830 000 euros dans une arnaque sentimentale menée par un « faux Brad Pitt » généré par IA.
Les bons réflexes à adopter :
- Soyez attentif à la tonalité de la voix ou aux mouvements du visage
- Repérez les décalages entre les lèvres et le son, ou les arrière-plans figés
- En cas de doute, demandez une preuve de présence réelle (comme filmer la pièce autour)
Recrutement frauduleux : une arnaque ciblant les plus vulnérables
Une autre méthode redoutable ? Le faux entretien d’embauche. Les escrocs se font passer pour des recruteurs, souvent au nom de grandes entreprises, voire de France Travail.
Le but : récupérer vos informations personnelles, voire vous faire payer des « frais de dossier ».
Un cas marquant en 2022 : 130 personnes ont répondu à une fausse offre et transmis leurs données, revendues ensuite sur le dark web.
Protégez-vous :
- Vérifiez systématiquement l’identité de l’entreprise via son site officiel
- Ne transmettez jamais de documents sensibles par email sans contact humain
- Fuyez toute demande d’argent liée à une candidature

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Les agents conversationnels malveillants : faux chats, vrais pièges
Certains escrocs utilisent l’IA pour créer des chatbots qui imitent parfaitement un service client. Ils peuvent apparaître sur des sites frauduleux, dans des applications piratées ou sur les réseaux sociaux.
Leur objectif : vous faire croire que vous êtes en contact avec un interlocuteur légitime, et vous pousser à divulguer vos identifiants ou coordonnées bancaires.
Quelques indices pour les repérer :
- Une adresse de site web légèrement différente de l’original (par exemple amaz0n.fr)
- Une demande d’informations inhabituelles pour un service client
- Une réponse trop rapide, automatique, et répétitive
Ne donnez jamais vos codes d’accès dans un chat automatisé. Et privilégiez toujours un appel téléphonique officiel pour toute démarche sensible.
Spoofing téléphonique : quand l’arnaque vous appelle
Le spoofing consiste à usurper un numéro de téléphone officiel pour se faire passer pour un organisme de confiance : votre banque, votre assurance, ou même une administration.
L’escroc vous appelle, le numéro affiché est bien celui de votre agence bancaire… mais au bout du fil, c’est un imposteur.
Un cas jugé en France :
En octobre 2024, la Cour de cassation a condamné BNP Paribas à rembourser 54 500 euros à un client victime d’un spoofing. Le fraudeur avait usurpé le numéro de la conseillère bancaire. L’illusion était parfaite.
Les bons gestes :
- En cas de doute, raccrochez et appelez vous-même le numéro officiel
- Aucune administration ne vous demandera de paiement immédiat par téléphone
- Ne communiquez jamais vos codes bancaires ou identifiants en ligne ou au téléphone

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Les règles à suivre pour éviter les nouvelles escroqueries numériques
Les escrocs s’adaptent, mais vous pouvez toujours garder une longueur d’avance. L’essentiel est d’avoir les bons réflexes.
Ce qui doit vous faire réagir immédiatement :
- Une demande urgente ou une pression pour agir sans réfléchir
- Des fautes d’orthographe ou de syntaxe dans un message officiel
- Une adresse email étrange
- Une qualité audio ou vidéo douteuse lors d’un appel
- Des incohérences dans le discours, ou des réponses qui tournent en boucle
Les 4 règles d’or pour se protéger :
- Ne communiquez jamais vos identifiants bancaires ou codes de validation
- Ne payez jamais par téléphone suite à un appel inattendu
- Vérifiez toujours l’URL d’un site avant d’entrer des données
- Prenez le temps de vérifier, même en cas d’urgence apparente
La prévention passe par la vigilance de chacun
À l’ère de l’intelligence artificielle, les menaces évoluent aussi vite que la technologie elle-même. Ce n’est plus seulement une question de sécurité informatique : c’est une question de bon sens numérique.
Les institutions comme Cybermalveillance.gouv.fr ou France identité renforcent leurs actions de sensibilisation, mais la première ligne de défense, c’est vous.
En adoptant les bons réflexes, en vérifiant vos sources, et en refusant d’agir dans la précipitation, vous pouvez déjouer la grande majorité de ces pièges.
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