Plusieurs technologies actuelles trouvent déjà leur application dans le domaine militaire. La prochaine guerre risque de voir intervenir système quantique, biotechnologie, technologie spatiale, etc.

Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, les conflits armés ne se limitent plus aux chars d’assaut et aux armes à feu. La technologie a rapidement fait son entrée en scène et, depuis, chaque invention est reprise pour être utilisée sur le plan militaire. Découvrez 8 technologies actuelles qui interviennent déjà ou pourraient intervenir dans une prochaine guerre.
Dans cet article :
L’intelligence artificielle militaire
L’intelligence artificielle générative a déjà intégré l’arsenal militaire de nombreux pays. Si elle permet aux chars d’assaut français de voir plus nettement dans les zones hostiles, elle permet au Pentagone d’analyser automatiquement les images satellites et de drones. Ainsi faisant, l’agence américaine détecte les cibles plus rapidement qu’avec les analystes humains.
Dans le domaine militaire, l’IA a une variété d’applications. On la couple déjà à d’autres technologies pour plus d’efficacité. Par exemple, l’IA est un grand allié d’Israël dans son conflit actuel. Elle lui permet de générer des plans de frappes efficaces en tout point.
Les drones et essaims autonomes
On utilise les drones aujourd’hui principalement pour la surveillance, notamment dans l’agriculture et même pour la livraison, en e-commerce. Mais les drones sont déjà de véritables armes militaires. Et les exemples ne manquent pas. On peut notamment citer le Bayraktar TB2 turc utilisé en Ukraine ou encore le Kronstadt Orion russe. Ils sont notamment très utilisés dans ce conflit. La Russie a par exemple déployé 104 drones militaires en Ukraine rien qu’en une nuit.
Loin de cette scène de guerre, la France et les USA s’arment aussi en drones et en essaims autonomes. Le projet Perdix aux États-Unis a permis de mettre au point des centaines de micro-ondes fonctionnant de manière coordonnée comme s’ils étaient des organismes uniques.
La cyberguerre et les attaques informatiques
Point n’est besoin d’attendre la guerre pour les voir en action. Le champ numérique est devenu un front à part entière où des conflits ont fréquemment lieu. Chaque pays dispose d’un département bien aguerri et capable de lancer des attaques massives.
La cyberattaque massive NotPetya de 2017 qui a paralysé des milliers d’ordinateurs à travers le monde utilise spécifiquement un exploit développé par la NSA, l’agence américaine. Ce qui prouve que les gouvernements peuvent agir de telle sorte en cas de guerre. Pour preuve, l’Ukraine a subi des attaques DDoS massives en 2022, coordonnées avec l’invasion du pays.
La robotique
Les robots sont présentés aujourd’hui comme très utiles pour les usines. Ils pourraient également libérer l’homme de certaines tâches dangereuses, mais pourquoi pas sur le front ? Et les gouvernements ne cachent pas.
En 2023, Kathleen Hicks, alors secrétaire de la Défense américaine, présentait l’initiative Replicator. L’objectif est de mettre sur pied une armée de robots contrôlés par IA et capables de remplacer les humains en zones périlleuses. La prochaine ne sera donc pas seulement humains vs humains, mais aussi humains vs robots.
Les technologies spatiales
L’espace n’est pas une lubie, mais une position stratégique pour avoir une vue globale. Vous auriez tort de croire que les missions spatiales visent seulement à explorer cet endroit interstellaire ou d’autres planètes. L’orbite terrestre est aussi un champ de bataille.
Par exemple, le programme Starlink d’Elon Musk a été utilisé par l’Ukraine pour la communication sécurisée en temps de guerre. On peut aussi citer le Projet X-37B des États-Unis, centré autour d’un avion spatial militaire autonome. Les missions exactes que peut remplir cet engin restent classifiées.
Le système quantique
L’informatique quantique fait parler régulièrement d’elle, notamment grâce à Google et Microsoft. Les performances de leurs ordinateurs nous permettent d’imaginer ce qu’est réellement la révolution quantique : elle promet un bouleversement profond et stratégique.
Il est déjà pleinement intégré aux plans militaires français et de nombreux pays s’y mettent aussi. Les États-Unis profitent par exemple d’IBM et de Google qui développent des ordinateurs capables, à terme, de casser tous les systèmes de cryptage actuels.
Via le projet EuroQCI, lancé en 2019, l’Europe souhaite mettre sur pied un espace de communication sécurisée, garantissant une communication inviolable.
Au fur et à mesure que des technologies de sécurité sont mises en place, il est créé d’autres pour les déjouer. La Marine nationale s’est par exemple équipée en gravimètre quantique pour naviguer sans GPS, mais la Chine a déjà développé un magnétomètre SQUID qui pourrait détecter un sous-marin à 6 kilomètres de distance. La guerre promet !
La biotechnologie
Voilà un domaine scientifique très prisé aujourd’hui, car il promet d’améliorer la vie humaine et de répondre aux défis mondiaux. Si ses promesses sont très prometteuses, l’envers de la médaille peut être aussi catastrophique. Et les prémices sont déjà là, avec de nombreux projets militaires biotechnologiques déjà lancés. C’est notamment le cas de la recherche chinoise sur l’édition génétique CRISPR, soupçonnée de viser la création de soldats plus résistants.
Aux États-Unis, nous pouvons citer d’une part l’armure TALOS, une armure de combat légère de type exosquelette à base de nanotechnologie. Elle est destinée à accroître la force et la résistance des soldats américains. D’autre part, les implants cérébraux de la DARPA promettent des hommes-machines.
Les réseaux sociaux
Une arme très bien implantée, accessible au plan mondial et que les pays peuvent contrôler en un rien de temps. Elle est malheureusement concentrée entre les mains américaines qui peuvent décider d’en faire usage. L’Internet Research Agency avait par exemple été accusé d’avoir manipulé l’opinion publique américaine et européenne via de faux comptes.
Les réseaux sociaux tels que X (Twitter), TikTok, YouTube, Facebook et autres sont devenus des champs de bataille. Qui sait en tirer avantage peut facilement manipuler l’opinion de plusieurs, mobiliser massivement, extraire des renseignements, etc.
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