Qu’est-ce qui alimente vraiment l’anxiété ? Manque de repères, besoin de contrôle, perte de sens… Identifiez ces déclencheurs et retrouvez un vrai apaisement !

L’anxiété n’apparaît jamais sans raison. Derrière les palpitations, le stress qui monte ou l’impression d’être submergé, il existe toujours un mécanisme précis. Trois grands piliers, souvent invisibles au quotidien, expliquent pourquoi certaines personnes basculent plus facilement dans l’inquiétude ou l’angoisse. Les comprendre permet déjà de mieux apaiser ce qu’on ressent.
Dans cet article :
1. Le manque de sécurité extérieure et surtout intérieure
Premier pilier : la sécurité. Ou plutôt, son absence.
On connaît tous l’importance d’avoir un minimum de stabilité dans la vie. Notre monde moderne impose souvent d’avoir un travail, des ressources, un cadre, un toit, d’appartenir à un groupe, etc. Même si tout semble “aller à peu près”, le corps ressent très vite les périodes où les fondations deviennent instables : un emploi fragile ou indépendant, des tensions familiales, un quotidien trop chargé, un compte en banque qui inquiète…
Mais l’anxiété ne naît pas seulement du manque de sécurité extérieure, dit matériel. Elle naît aussi, et surtout, d’un manque de sécurité intérieure. Même avec un “bon métier” et une vie apparemment solide, on peut se sentir vulnérable, pas assez armé pour faire face aux imprévus. C’est cette fragilité émotionnelle et identitaire qui ouvre grand la porte à l’anxiété.
Cette insécurité crée un terrain fertile à l’anxiété. Le cerveau se met alors en mode vigilance maximale et peut interpréter la moindre chose comme une menace. Résultat : on anticipe toujours le pire, on dort moins bien, on a peur que la situation dérape et nous échappe. L’anxiété devient une sorte d’alarme interne qui se déclenche en continu.
2. Le besoin de tout contrôler
Deuxième pilier : le contrôle.
À vouloir tout maîtriser – le travail, les relations, les imprévus, le planning, l’image que l’on renvoie –, on finit souvent à bout de souffle. Car la vie, elle, ne se laisse pas dompter et il faut savoir accepter les aléas et le fait que rien n’est éternel, rien n’est acquis d’avance. Un retard, une remarque, un problème technique… et l’équilibre vacille.
Ce besoin de contrôle crée de la tension, de la rigidité et un niveau de stress permanent. Le moindre grain de sable peut alors suffire à déclencher une montée d’angoisse, de colère ou d’irritabilité. L’anxiété naît de ce décalage entre ce que l’on voudrait maîtriser et ce que la réalité nous impose.
3. Ne pas avoir la foi
Troisième pilier, plus intime : l’absence de foi.
Pour beaucoup, la foi en Dieu – ou plus largement en une spiritualité vivante (qu’on pratique réellement) – agit comme un ancrage profond. Elle donne un sens, une direction, et l’impression de ne jamais être totalement seul dans l’épreuve. Elle permet aussi de lâcher prise sur les épreuves de la vie et de prendre un peu de recul.
Lorsque cette foi s’affaiblit, ou disparaît, un vide se crée, car tout repose sur nos petites épaules d’être humain. Les questions deviennent plus lourdes, les doutes plus envahissants, l’avenir plus menaçant. Sans repère intérieur, la moindre difficulté peut sembler insurmontable. L’anxiété trouve alors un terrain où s’installer, renforcée par le manque de confiance en un soutien supérieur, en un plan ou en une protection. Quand on fait face à des problèmes, plutôt ou moins graves, qu’ils concernent la maladie ou le deuil, c’est toujours réconfortant de se dire que la vie, notre vie, ne se résume pas à nous seul et qu’il existe quelque chose de plus grand et de plus profond, qu’il y a une logique dans l’univers et l’enchainement des éléments, même si elle est invisible et imprévisible.

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Un mécanisme qui s’active quand ces trois piliers sont fragiles
L’anxiété peut reposer sur un seul facteur, mais bien souvent, c’est la rencontre de ces trois dimensions qui font que la personne ne se sent pas en sécurité. Par exemple, un métier indépendant avec un manque de soutien familial + une volonté de tout contrôler + un affaiblissement de la foi. C’est ce trio gagnant ou plutôt perdant qui, combiné, peut faire vaciller même les personnalités les plus solides.
Comprendre ces trois piliers, c’est déjà se remettre en question et essayer de reprendre la main. Bien loin des techniques toutes faites de développement personnel, il faut conscientiser pourquoi on est anxieux et se déculpabiliser. Cela permet d’identifier ce qui manque, ce qui sature, ce qui s’effrite. Et parfois, de rouvrir certaines portes vers plus de sécurité, plus de lâcher-prise et plus de confiance. Peut-être est-ce le moment d’ouvrir la porte à un nouveau métier, à une activité de relaxation ou… d’une église…

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En bref : les 3 piliers qui déclenchent l’anxiété
| Pilier | De quoi s’agit-il ? | Pourquoi cela déclenche l’anxiété ? |
|---|---|---|
| 1. Manque de sécurité (extérieure et intérieure) | Sentiment de ne pas être assez stable, soutenu, reconnu, solide intérieurement. | Le cerveau se met en vigilance permanente et interprète chaque imprévu, manque de considération, remarque comme une menace. |
| 2. Besoin excessif de contrôle | Vouloir tout maîtriser, anticiper, éviter l’imprévu à tout prix. | Le moindre grain de sable fait monter la tension, nous irrite et déclenche l’angoisse. |
| 3. Absence de foi | Perte d’un repère spirituel, impression d’être seul face aux difficultés, d’avoir un poids sur ses épaules, un manque de vision sur l’avenir. | L’avenir paraît plus dangereux, les doutes s’installent et l’anxiété trouve un terrain pour grandir. |
L’anxiété apparaît rarement par hasard. Elle se nourrit de ces trois piliers et les identifier permet déjà de mieux comprendre ce qui se joue en soi. Et parfois, en renforçant simplement l’un d’eux, l’anxiété perd de sa force et le quotidien redevient plus léger.
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